maison de rendez-vous

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maison de rendez-vous \mɛ.zɔ̃ də ʁɑ̃.de.vu\ féminin

1. Établissement où se pratique la prostitution.
   • Quelquefois il allait dans des maisons de rendez-vous, espérant apprendre quelque chose d’elle, sans oser la nommer cependant. « J’ai une petite qui va vous plaire », disait l’entremetteuse. Et il restait une heure à causer tristement avec quelque pauvre fille étonnée qu’il ne fît rien de plus. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 237)
   • C'était une maison de rendez-vous berlinoise : canapés et fauteuils profonds, piano à queue, tableaux de maîtres, riches tapisseries, glaces et lustres vénitiens. Dans ce somptueux décor, un phonographe distillait de la musique classique, parfois légère. — (Daniel-Charles Luytens, « Le salon Kitty », dans Curieuses Histoires de 39-45: Histoires inconnues d'une guerre que l'on croyait connaître, Éditions Jourdan, 2015)
2. Hôtel qui loue des chambres à l'heure pour permettre à des couples illégitimes, des personnes accompagnées de prostitué·e de se rencontrer discrètement.
   • La maison de rendez-vous , qu'il ne faut pas confondre bien entendu avec la maison de tolérance ou l'hôtel de passe, est, à coup sûr, l'institution dont le développement, le perfectionnement puis, entre 1900 et 1910 la reconnaissance officielle constituent les éléments les plus révélateurs de l'évolution des conduites prostitutionnelles et, d'une manière plus générale, des comportements sexuels de de la bourgeoisie. — (Alain Corbin, Les filles de noce, éd. Flammarion, 1982)