macération
Français
Étymologie
Nom commun
| Singulier | Pluriel | 
|---|---|
| macération | macérations | 
| \ma.se.ʁa.sjɔ̃\ | |
macération \ma.se.ʁa.sjɔ̃\ féminin
- (Chimie) Opération chimique qui consiste à laisser séjourner dans un liquide, à la température ambiante, une substance dont on veut extraire les principes solubles.
- On préparera, par exemple, par macération au bain-marie, une huile benzoïnée en fondant dans 10 kilos d’huile végétale 0 k.500 à 1 kilo de benjoin ou d’acide benzoïque. — (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la Savonnerie, 1924, page 138)
- Cette plante est en macération. 
- Mettre en macération de l’écorce de quinquina. 
- Il gardait en mémoire ces imposants pressoirs en bois dans leur cuvage, la macération du moût, son odeur âcre et vinaigrée, la cave humide à laquelle on accédait par un large escalier en pierre. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018, page 5)
 
- (Par extension) Liquide obtenu par cette opération.
- Le cryptocoque est cultivable à 38°, en ensemençant, avec du pus aseptique d’abcès, de la gélose au crottin de cheval recouverte d’une macération de ganglions du même animal. — (G. Marotel, Parasitologie vétérinaire, J.-B. Baillière & fils, 1927, page 520)
 
- (Sens figuré) (Religion) Mortification par jeûnes, disciplines et autres austérités.
- La macération de la chair. 
- Ses grandes macérations ont abrégé ses jours. 
- Cet ecclésiastique était un saint homme, de belle taille, admirablement bien proportionné, ayant de beaux yeux noirs, une tête à la Tibère, fatiguée par les jeûnes, blanche de macération, et journellement tenté comme le sont tous les solitaires. — (Honoré de Balzac, L’Élixir de longue vie, 1831)
- Pourtant mes scrupules de prêtre me tourmentaient plus que jamais, et je ne savais quelle macération nouvelle inventer pour mater et mortifier ma chair. — (Théophile Gautier, La Morte amoureuse, 1839)
- Il monta sur les deux genoux toutes les collines ayant une chapelle à leur sommet. Mais l’impitoyable pensée obscurcissait la splendeur des tabernacles, le torturait à travers les macérations de la pénitence. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : La Légende de Saint Julien l’Hospitalier, 1877)
- Par-delà toute macération, toute tristesse, j’imaginais, je pressentais une autre joie pure, mystique, séraphique et dont mon âme déjà s’assoiffait. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 22)
- Puis, de temps en temps, elle disparaît pendant des mois ; on raconte qu’elle se retire dans un couvent, pour vivre dans la pénitence et les macérations. — (Italo Calvino, Le Baron perché, 1957. Traduit de l’italien par Juliette Bertrand, 1959, page 251)
 
Apparentés étymologiques
Vocabulaire apparenté par le sens
- macération figure dans les recueils de vocabulaire en français ayant pour thème : vin, tonneau, pharmacognosie, toxicognosie.
Traductions
- Anglais : maceration (en)
- Néerlandais : zelfkastijding (nl)
- Suédois : späkning (sv)
Prononciation
- France (Lyon) : écouter « macération [Prononciation ?] »
Anagrammes
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Voir aussi
- macération sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (macération)