lourdeur

(XVIII^e siècle) Dérivé de lourd, avec le suffixe -eur.

lourdeur \luʁ.dœʁ\ féminin

1. (Sens figuré) État de ce qui est lourd.
   • En effet, le cadavre était froid. L'homme essaya de le soulever : la rigidité, la lourdeur des membres le firent renoncer à son projet. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
   • La chambre, tout en chaos, est pleine d’un mélange d’odeurs : savon, poudre de riz, senteur aiguë de l’eau de Cologne, dans la lourdeur du matin enfermé. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
   • Nietzsche s'est dressé face au siècle. Et l’adversaire qu'il s'est choisi, c'est l’esprit de lourdeur, notre poids naturel, notre faculté naturelle de retombement dans la coutume. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, note n^o 1, page 105)
   • Deux ans et demi après le début de son mandat, son gouvernement est incapable de créer de simples places en garderie en raison de la lourdeur de la « machine » du ministère de la Famille. — (Rémi Nadeau, La machine est-elle plus forte que Legault?, Le Journal de Québec, 20 février 2021)

• \luʁ.dœʁ\
• France (Nancy) : écouter « lourdeur [Prononciation ?] »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (lourdeur), mais l’article a pu être modifié depuis.