le mal est fait

Composé de mal et de faire.

le mal est fait \lə ma.l‿ɛ fɛ\

1. Pour dire que rien ne sert de s’apitoyer, qu’il faut passer à autre chose.
   • Ah bien ! mamzelle, à présent que le mal est fait, à quoi sert de se désoler et de pleurer ? — (Comtesse de Ségur, Les deux nigauds, 1863)
   • Ah ! mon pauvre Capitaine… Eh bien ! c’est tant pis, le mal est fait ! — (Jean Féron, La Belle de Carillon, 1929)
   • Le mal est fait, inutile de tergiverser : un coup de ciseaux ne pourra pas faire de mal. — (Muriel Chavaillaz, Mode d’emploi : comment réparer ses cheveux après le soleil sur Femina.ch, 10 août 2017. Consulté le 30 mars 2018)
2. Pour souligner l’ampleur d’une situation malheureuse, en dépit des efforts pour y remédier.
   • Je le sais, monsieur, j’ai eu tort, mais le mal est fait. — (Émile Gaboriau, Le Dossier n^o 113, 1867)
   • Si le tir sera corrigé sans doute dès 2019, le mal est fait pour cette année. — (Jean-Marie Foubert, Alençon : le Petit Vatel et le Michelin, explication sur Actu.fr, 29 mars 2018. Consulté le 30 mars 2018)
   • Ces éventuelles données qui sont dans la nature, continueront d’être exploitées, et personne ne pourra rien y faire. Le mal est fait. — (Gilbert Kallenborn, Scandale Cambridge Analytica : Mark Zuckerberg présente ses excuses… mais c’est trop tard sur 01net.com, 22 mars 2018. Consulté le 30 mars 2018)