homophonique
Français
Étymologie
- Dérivé de homophonie, avec le suffixe -ique.
- (Linguistique) (Attesté en 1842)
Attestations historiques
- (Linguistique)
[…] j’ai désigné la première section sous celui de Penicéllus […] presque homophonique avec le Penicillium Link […]
— (Camille Montagne, Troisième centurie des Plantes cellulaires exotiques dans Annales des sciences naturelles, 2e série, tome 18 - Botanique, Fortin - Masson & Cie, Paris, 1842, page 262. → lire en ligne)
Adjectif
| Singulier | Pluriel | |
|---|---|---|
| Masculin et féminin |
homophonique | homophoniques |
| \ɔ.mɔ.fɔ.nik\ | ||
homophonique \ɔ.mɔ.fɔ.nik\
- Relatif à l’homophonie, qui est homophone.
- (Linguistique)
Par exemple, supposons que Léon ait une croyance qu’il exprime par « Mon artérite est douloureuse ». Spontanément, nous serions portés à interpréter Léon de manière homophonique, et à dire qu’il croit que son artérite est douloureuse. Mais si nous apprenions que Léon tient aussi pour vraie « L’artérite est une maladie qui affecte les articulations » […] alors, nous réviserions notre attribution : nous dirions plutôt que Léon croit que son arthrite est douloureuse, et que le mot « artérite », dans l’idiolecte de Léon, signifie arthrite.
— (Martin Montminy, Les fondements empiriques de la signification, Bellarmin (Montréal) / Vrin (Paris), 1998, page 129)Enfin, l’erreur homophonique, qui se présente dans toutes les modalités du langage écrit, se caractérise par la confusion entre deux homophones non homographes.
— (Claire Campolini, François Tollet, Andrée Vansteelandt, Dictionnaire de logopédie: Les troubles acquis du langage, des gnosies et des praxies, Peeters, Louvain-la-Neuve, 2003, page 84)Morton (1980) et Ellis (1982) ont mis en avant l’observation selon laquelle, lorsque des participants normaux écrivent, il leur arrive parfois involontairement de remplacer un mot homophonique cible par l’une de ses alternatives orthographiques, « moi » pour « mois ». Selon ces chercheurs, les erreurs de substitutions homophoniques proviendraient du fait qu’une unité phonologique correspondant à un homophone, activée au sein du lexique phonologique d’entrée, pourrait transmettre directement son activation à une unité du lexique orthographique de sortie, sans nécessairement passer par le système sémantique, système au sein duquel la confusion homophonique n’est pas possible.
— (Patrick Bonin, Psychologie du langage : La fabrique des mots, 2e édition, De Boeck, Bruxelles, 2013, page 158)
- (Cryptographie)
En fait, le texte chiffré offre plusieurs indications au cryptanalyste attentif. Chaque lettre dans la langue française a sa propre personnalité, qui peut être définie par sa relation avec toutes les autres lettres, et cette spécificité reste discernable après le cryptage effectué selon la substitution homophonique. En français, l’exemple typique d’une lettre d’un usage particulier est la lettre q, toujours suivie dans le corps d’un mot par la même lettre, u.
— (Simon Singh, Histoire des codes secrets, Jean-Claude Lattès, 1999)
- (Musique)
Il va de soi que la mise en tablature comportait, par le fait même de l’égalisation des voix, la suppression des raffinements de détail que l’exécution purement vocale pouvait présenter. Aussi bien, le style homophonique des psaumes réduisait ces éléments spécifiques à fort peu de chose, en telle manière que leur élimination constituait un travail fort aisé à accomplir.
— (Charles van den Borren, Les Origines de la Musique de Clavier dans les Pays-Bas (Nord et Sud) jusque vers 1630, Breitkopf et Haertel, Bruxelles / Leipzig / Berlin / Londres / New-York, 1914, page 130)
- (Linguistique)
Quasi-synonymes
Antonymes
- hétérophonique
Dérivés
Apparentés étymologiques
Vocabulaire apparenté par le sens
- homonymique
- homotonique
Traductions
Prononciation
- La prononciation \ɔ.mɔ.fɔ.nik\ rime avec les mots qui finissent en \ik\.
- → Prononciation audio manquante. (Ajouter un fichier ou en enregistrer un avec Lingua Libre )
Paronymes
- holophonique
- homophobique