guignolade

Français

(XIX^e siècle) De guignol avec le suffixe -ade.

Singulier	Pluriel
guignolade	guignolades
\ɡi.ɲɔ.lad\

guignolade \ɡi.ɲɔ.lad\ féminin

(Théâtre) Farce comique digne du théâtre de guignols.
- Et le grand public accepte cette guignolade, il paie pour l’entendre, il rit, il l’applaudit ! — (Jean Jullien, Le théâtre vivant, 1896)
- Dans la rue Sainte-Anne, il commence à y avoir des T.S.F. Pas depuis longtemps, mais de plus en plus. Les premières ont dû se pointer dans les années 33-34, en plein chômage, et c’est justement ceux qu’avaient pas de boulot qui s’achetaient le poste avant tout le monde. Maman disait : « Ça a seulement pas une chemise à se mettre sur le cul mais pour leurs guignolades ça sait bien trouver des sous, va ! » — (François Cavanna, Les Ritals, Belfond, 1978, page 74)
(Par analogie) Situation, action guignolesque, ridicule.
- Le lot c’est une voiture. À la fin, je crois qu’ils peuvent rejouer leur lot pour tenter d’avoir une voiture s’ils ne l’ont pas gagnée avant. Papa il aime ce genre de jeu, le présentateur il fait des guignolades tout le temps. — (Le Père Noël n’existe pas, 2005)
- La séance de confession de François Fillon a tourné à la guignolade quand l’élu a commencé à énumérer ses comptes en banque ouverts au « Crédit agricole de Sablé-sur-Sarthe ». — (Isabelle Barré, Hervé Liffran et Christophe Nobili, Quinze ans de labeur et pas une trace, dans Le Canard enchaîné, 8 février 2017, page 3)