grand’garde

Français

Étymologie

Composé de grand et de garde.

Nom commun

SingulierPluriel
grand’garde grand’gardes
\gʁɑ̃.gaʁd\

grand’garde \ɡʁɑ̃.ɡaʁd\ féminin

  1. (Histoire, Militaire) Corps de cavalerie placé à la tête d’un camp pour empêcher que l’armée ne soit surprise.
    • Au petit jour, ma compagnie partit en grand’garde.  (Octave Mirbeau, Le Calvaire, 1887)
    • Vers midi, les grand’gardes signalent des coureurs allemands dans la direction de Givron et d'Adon ; des cavaliers isolés s'approchent de Chaumont-Porcien, et, reçus à coups de fusil, se replient vivement.  (« La Retraite du 13e corps (Vinoy), de Mézières à Laon (2 et 3 septembre 1870) », dans la Revue du Cercle militaire des armées de terre et de mer, 3e année, n° 51 du 16 décembre 1888, p. 122)
    • Notre compagnie, la première du bataillon, était de grand’garde, le 3, lorsqu’elle reçut le baptême du feu.  (Edmond About, Le roman d’un brave homme, chapitre XV : Le siège de Belfort)
  2. (Histoire, Militaire) Corps de garde principal d’une place forte ou d’un camp.
    • On pouvait bien être vingt à crever de misère dans cette baraque de sabotiers où les chefs avaient cru devoir poster une manière de grand’garde, à la lisière d’un bois très suspect.  (Léon Bloy, Les vingt-quatre oreilles de « Gueule-de-bois » dans Sueur de sang, 1893)
    • On s’abouche avec la sentinelle, puis on parlemente successivement avec la grand’garde, l’avant-poste, le poste, le contre-poste.  (Léon Bloy, Repaire d’Amour, dans Sueur de sang, 1893)
  3. (Par extension) Soldat d’un de ces corps.
    • De Lisiane à Besançon, à marcher dans le rang, piétinements à travers la boue, […], grand’gardes suppliciées de froid ; à faire le troupier sans apercevoir jamais l’ennemi, il avait perdu ses illusions dernières.  (Paul et Victor Margueritte ; Les tronçons du glaive, 1900)

Variantes orthographiques

Traductions

Références