goberger

Français

Étymologie

(XVIe siècle)[1] Dénominal de l’ancien français goberge forfanterie »)[2].

Verbe

goberger \ɡɔ.bɛʁ.ʒe\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se goberger)

  1. Accueillir en offrant beaucoup de nourriture.
  2. (Pronominal) (Familier) Bien se traiter, en particulier manger d’une façon plantureuse.
    • « Ce n’est pas tout ça, mon garçon, il faut savoir ce que nous allons faire maintenant. Voilà une semaine que nous courons les théâtres, que nous nous gobergeons dans les restaurants, et nous n’avons rien décidé pour ton avenir. »  (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
    • Les Rats s’étaient multipliés sous cette bienheureuse maison toujours environnée de débris de chair fraîche dont on pouvait se goberger la nuit.  (Léonce Bourliaguet, Les aventures du petit rat Justin, Société universitaire d’Éditions et de Librairie, 1935, page 42)
    • En bas les araignées jeûnent, mais les hirondelles se gobergent dans ces hautes zones où règne le clocher qui semble les expédier au loin, par volées sonores.  (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, Grasset, 1956. page 215)
    • Ainsi, nous assistons au déjeuner du héron, qui reçoit de somptueux reliefs. L’animal a le bec fin et se goberge.  (Amélie Nothomb, L’impossible retour, Albin Michel, 2024, pages 31-32)
  3. (Pronominal) Se moquer de[3],[4].
    • On se gobergea de cette histoire, de ce pauvre diable.[1]
    • Baladin, si tu te goberges de nous, crois bien que ta carrière sera rompue bientôt, et par d'autres à défaut de nous-mêmes.  (Robin Carvel , Les révoltés de la forêt, éd. Plon, 1961.)

Dérivés

Traductions

Prononciation

Références

  1. 1 2 Dictionnaire de l’Académie française, neuvième édition, 1992–2024 → consulter cet ouvrage
  2. « goberger », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  3. « goberger (se) », dans le Dictionnaire de l’Académie française, 3e édition, 1740
  4. François Halma, Le Grand Dictionnaire François & Flamand, 1781