glapir
Français
Étymologie
- (Vers 1200) Altération de glatir.
Verbe
glapir \ɡla.piʁ\ intransitif ou transitif 2e groupe (voir la conjugaison)
- Pousser des cris aigus, en parlant des petits chiens et des renards.
- Une sorte d’aboiement, aigu et bref, mais trois fois répété, me fit tressaillir.
 « C’est un chasseur ?
 – Non, dit Lili. C’est le renard. Quand il fait ça, c’est qu’il rabat quelque bête vers sa femelle : alors il l’avertit… »
 La petite voix sauvage cria de nouveau trois fois, et je pensais à mon livre d’histoire naturelle : l’éléphant barrit, le cerf brame, le renard glapit.
 Alors, parce qu’il était nommé, ce cri perdit sa puissance nocturne : ce renard glapissait, rien de plus. J’avais porté son verbe cent fois dans mon cartable : je fus tout à fait rassuré. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, Le Livre de Poche, page 140)
 
- Une sorte d’aboiement, aigu et bref, mais trois fois répété, me fit tressaillir.
- Crier, en parlant de l’épervier.
- Crier, en parlant – à tort – de la chouette. — Note : la chouette chôle, choule, chuinte, hioque, hôle, hue, hulule, lamente.
- Une chouette glapit. — (Guy de Maupassant, Histoire d’une fille de ferme, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 107)
 
- (Par analogie) Dire ou chanter quelque chose sur un ton et avec une voix qui rappelle le glapissement.
- Cette femme ne chante pas : elle glapit. 
- Quand je me réveillai, il faisait grand jour… Les omnibus, de nouveau, roulaient dans la rue ; les marchands ambulants glapissaient leurs ritournelles matinales ; contre ma porte, dans le couloir où des gens marchaient, j’entendais le grattement d’un balai. — (Octave Mirbeau, Le Calvaire, 1887)
- J’ai eu l’imprudence de lui faire remarquer qu’il s’agissait dune maison très fermée. « Très fermée ? a-t-il glapi, une maison où vous êtes reçue ! » — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 176)
- Ou bien, nous entrions l’une après l’autre dans le bar, feignant de ne pas nous connaître et nous faisions semblant de nous disputer : nous nous prenions aux cheveux, nous glapissions des insultes, heureuses si cette exhibition surprenait un instant le public. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 385)
- Rude épreuve pour son orgueil quand il entend un Thiers, volatilisé en Février, glapir des anathèmes contre les « journées funestes » ! — (Antoine Court, L’Auteur des Girondins ou Les cent-vingt jours de Lamartine, 1988)
- Ça m’aurait fait plaisir de raisonner avec le petit des Ferracci, avait glapi la dame aux lunettes qui poussait son genou contre le mien pour me rappeler sa présence. — (Angelo Rinaldi, L’Éducation de l’oubli, Denoël, 1974, page 230)
 
Notes
Dérivés
Vocabulaire apparenté par le sens
Traductions
- Anglais : yelp (en)
- Breton : speuñial (br)
- Danois : bjæffe (da), skrige (da)
- Italien : guaire (it)
- Kazakh : қыңсылау (kk) le chien, қаңсылау (kk) le chien
- Néerlandais : keffen (nl),krijsen (nl),janken (nl),
- Occitan : ganitar (oc), ganidar (oc), quilar (oc), gingolar (oc)
- Polonais : skomleć (pl)
- Roumain : chelălăi (ro)
- Tchèque : kňučet (cs), kničet (cs)
Prononciation
- France (Paris) : écouter « glapir [ɡla.piʁ] »
- France (Occitanie) : écouter « glapir [Prononciation ?] »
- Suisse (canton du Valais) : écouter « glapir [Prononciation ?] »
- France (Toulouse) : écouter « glapir [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « glapir [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « glapir [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « glapir [Prononciation ?] »
Homophones
Paronymes
Voir aussi
- glapir sur le Dico des Ados
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (glapir), mais l’article a pu être modifié depuis.