gardien

Français

Étymologie

(XIIe siècle)[1] Dérivé de garder, avec le suffixe -ien[2], issu, par substitution de suffixe, de l’ancien français *gardenc[1], formé avec le suffixe germanique -enc, → voir -an et -ane. Le mot gardian est issu du même étymon via l’ancien occitan.

Nom commun

SingulierPluriel
gardien gardiens
\ɡaʁ.djɛ̃\

gardien \ɡaʁ.djɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : gardienne)

  1. Celui qui garde, surveille quelqu’un ou quelque chose.
    • Les bêtes levèrent leur mufle humide et, dociles à l’invite de leur jeune gardien, gravirent le coteau pour reprendre, […], le chemin de terre bordé de haies vives aboutissant au village.  (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, 1921)
    • Il pense au gardien de la mine d’Ichmoul mettant en fuite les bandits avec les quatre cartouches de son vieux mousqueton.  (Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, France-Empire, 1963, page 44)
    • Il fit état de la tendresse et de l’affection que le couple de lions manifestait à leur gardien.  (Richard W. Burkhardt, « La voix du gardien du lion, ou les significations multiples des animaux de la ménagerie du Muséum d’Histoire Naturelle », Annales historiques de la Révolution française, volume 2014/3, no 377, Armand Colin, Paris, juillet-septembre 2014, pages 145-173)
    • Profitant des possibilités de sens offertes par le mot « gardien », qui peut désigner un gardien de cimetière mais aussi un gardien de zoo ou de cirque, le texte propose une descente dans le règne animal et prend dès lors l’allure d’une visite à une ménagerie de cirque.  (Pierre Schoentjes, Claude Simon par correspondance : Les Géorgiques et le regard des livres, Librairie Droz, Genève, 1995, page 158)
  2. Protecteur, personne qui protège quelque chose.
    • La justice, gardienne de la vie sociale.
  3. Conservateur, personne chargée de veiller à la conservation d’une chose.
    • Le gardien d’un monument public.
    • Gardien de musée, de bibliothèque.
  4. (Par ellipse) Gardien de but.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
  5. (Justice) Celui qui est commis par justice pour garder des meubles saisis, des scellés, etc.
    • On l’a établi gardien des effets saisis, des meubles, des scellés.
  6. (Religion) Supérieur de certaines congrégations.
    • Le gardien des capucins.
    • Fra Battista, qui fut avant moi gardien du couvent de Santa Croce.  (Anatole France, Puits ste Claire, 1895)

Synonymes

Dérivés

Apparentés étymologiques

Traductions

Traductions à trier

Adjectif

Singulier Pluriel
Masculin gardien
\ɡaʁ.djɛ̃\
gardiens
\ɡaʁ.djɛ̃\
Féminin gardienne
\ɡaʁ.djɛn\
gardiennes
\ɡaʁ.djɛn\

gardien \ɡaʁ.djɛ̃\ masculin

  1. Protecteur.
    • Ange gardien.
    • Renée allait, incertaine, déjà détachée, et témoignant d’une modestie indifférente et gardienne.  (Colette, Ces plaisirs, 1932, page 122)

Dérivés

Prononciation

  • La prononciation \ɡaʁ.djɛ̃\ rime avec les mots qui finissent en \jɛ̃\.
  • France : écouter « gardien [ɡaʁdjɛ̃] »
  • France (Vosges) : écouter « gardien [ɡaʁdjɛ̃] »
  • France (Lyon) : écouter « gardien [ɡaʁdjɛ̃] »
  • France (Saint-Laurent-de-Cerdans) : écouter « gardien [ɡaʁdjɛ̃] »
  • Suisse : écouter « gardien [ɡaʁdjɛ̃] »

Anagrammes

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Voir aussi

Références

  • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (gardien)
  1. 1 2 « gardien », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. « gardien », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage