evañ

Voir aussi : Evan, Évan, evän

Étymologie

Du moyen breton euaff[1].
Mentionné dans le grand dictionnaire français-breton de François Vallée (1931, page 70b) : eva.
À comparer avec les verbes yfed en gallois, eva en cornique, ibid en vieil irlandais.
Issu du celtique *φib-o-, qui remonte à l’indo-européen *píph₃eti, forme redoublée du radical *peh₃-, duquel procèdent le latin bibere, l’albanais pi et le sanskrit पिबति, píbati.[2]

Verbe

evañ \ˈeː.vã\ transitif direct (voir la conjugaison), base verbale ev-

  1. Boire.
    • Paol a harpas e vamm ouzh e skoaz evit reiñ dezhi da evañ.  (Fañch Elies, Marianna Fri Ruz, in Al Liamm, no 78, janvier-février 1960, page 11)
      Paul appuya sa mère contre son épaule pour lui donner à boire.
    • Deus dʼeva eur bannah.  (Jules Gros, Le trésor du breton parlé - Deuxième partie - Dictionnaire breton-français des expressions figurées, 1re édition 1970, page 31)
      Viens boire un verre.

Variantes dialectales

Dérivés

  • evadeg
  • evadenn
  • evadur
  • evaj
  • evapl
  • evedik
  • ever
  • everezh
  • peurevañ
  • peusevañ (?)
  • ti-evañ

Prononciation

Références

  1. Jehan Lagadeuc, Catholicon, Tréguier, 1499
  2. Ranko Matasović, Etymological Dictionary of Proto-Celtic, Leyde, Brill, 2009, page 130