enquiquiner

(1844)^[1] Origine incertaine. Probablement dérivé de kiki, avec le préfixe en- et le suffixe -iner^[1].

enquiquiner \ɑ̃.ki.ki.ne\ 1^er groupe (voir la conjugaison) transitif (pronominal : s’enquiquiner) (Par euphémisme)

1. (Argot) (Désuet) Injurier.
   • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
2. (Populaire) Importuner, embêter.
   • Ah, ils m’enquiquinent, sortir du bain pour les Petites Sœurs des Pauvres ou quoi ? — (Louis Aragon, Théâtre, Gallimard, 1974, page 261)
   • L’insoumis n’enquiquinera pas Gaudin sur sa gestion et lui a juré ne nourrir aucune ambition municipale. — (Jérôme Canard, Mélenchon en parachute doré, Le Canard enchaîné, 24 mai 2017, page 1)
3. (Populaire) Manifester son mépris ou son indifférence.
   • Vatelin. — Ah ! vous avez cru que j’étais bien élevé, eh bien ! pas du tout ; je vais vous faire voir comme je suis bien élevé. Ah ! là ! là ! Et puis zut ! flûte ! et je t’enquiquine. — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
   • Et puis, je les enquiquine. Tu sais, mon garçon, qu’on ne m’épate pas facilement. — (Georges Duhamel, La passion de Joseph Pasquier, Mercure de France, 1946, page 93)
   • Je l’enquiquine, piaula Fanny. Je les lui jetterai ses dix-huit cents francs. — (Colette, La seconde, Ferenczi & fils, 1929, page 88)
4. (Pronominal) (Familier) (Populaire) S'ennuyer.

• France (Nancy) : écouter « enquiquiner [ɑ̃kikine] »
• France (Vosges) : écouter « enquiquiner [ɑ̃kikine] »
• Bourg-en-Bresse (France) : écouter « enquiquiner [ɑ̃kikine] »
• Somain (France) : écouter « enquiquiner [ɑ̃kikine] »

• Dictionnaire de l’Académie française, neuvième édition, 1992–2024 → consulter cet ouvrage
• Lorédan Larchey, Dictionnaire historique d’argot, 1888