encasernement

(Siècle à préciser) De encaserner avec le suffixe -ment.

encasernement \ɑ̃.ka.zɛʁ.nə.mɑ̃\ masculin

1. Action d’encaserner.
   • Déjà à l’époque où, jeunes garçons de quatorze ans, nous nous promenions deux par deux, à travers la ville, dans nos uniformes serrés de cadets, nous avions, en voyant des adolescents de notre âge flirter ou bavarder avec des jeunes filles, ressenti avec nostalgie ce dont nous privait notre encasernement, à savoir le commerce libre et sans contrainte avec ces elfes en robes courtes qui passaient à côté de nous en trottinant d’un air indifférent. — (Stefan Zweig, traduit par Alzir Hella (2002), La pitié dangereuse, Grasset, Paris, 1939, page 57)
   • Il était possible de passer du fantasme d’une planète absolument unifiée, traitant ses peuples et civilisations comme autant d’entités résiduelles, à celui du grand encasernement, […]. — (Mathieu Bock-Côté, Le totalitarisme sans le goulag, édition La Cité, 2023, page 190)
   • C'est l’encasernement, les brimades, l'entraînement impitoyable qui brisent la résistance des jeunes recrues.
2. (Sens figuré) Emprisonnement sous surveillance militaire.
   • [au sujet de l'URSS] Le grand mouvement d'émancipation qui devait assurer l'épanouissement de toutes les libertés n'aurait-il abouti qu'à l'encasernement des hommes et à l'asservissement de la pensée ?

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