de par

Français

Étymologie

(Date à préciser) Altération de l’ancien français de part de la part de »), attestée au XIe siècle, avec influence de la préposition par[1].

Locution prépositive

de par \də paʁ\

  1. Par la volonté de.
  2. Au nom de ; en vertu de.
    • […] tandis que, derrière les volets fermés, des yeux guettaient ces hommes victorieux, maîtres de la cité, des fortunes et des vies de par le « droit de guerre ».  (Guy de Maupassant, Boule de Suif, in Les Soirées de Médan, Charpentier, 1880, page 55)
  3. (Usage critiqué)[2] Du fait de ; à cause de ; par.
    • De par sa situation géographique, le grand-duché de Luxembourg est un pays où se croisent les influences de nombreux pays.  (Jacques Leclerc, L’Aménagement linguistique dans le monde, section Luxembourg, 2011)
    • Dans nos voyages, nous avons vu des champs entiers perdus pour la culture de par l'encombrement des cercueils de la famille.  (Émile Bard, Les Chinois chez eux, Paris : A. Colin et Cie, 1899)
    • De par sa petite taille, un virus filtrant n’était pas visible au microscope optique.  (Georges H. Werner, La grippe, 1973)
  4. Quelque part dans ; disséminé dans (un lieu).
    • Désormais, il fallait se cacher pour dire liberté, démocratie, justice. L’avenir n’était plus qu’un rêve interdit, les partisans de la Constitution étaient pourchassés de par les rues, les permanences des « fils d’Adam » étaient dévastées, leurs livres empilés et incendiés.  (Amin Maalouf, Samarcande, Lattès, 1988, réédition Le Livre de Poche, 2016, page 253)
    • Les fameuses défenses de Kenilworth servent alors de fondations aux futures fortifications de par le pays.  (Château de Kenilworth, in Wikipédia, 2010)

Dérivés

Traductions

Anagrammes

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Références

  1. Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
  2. « Dire, Ne pas dire : De par », Dictionnaire de l’Académie française