déjuger

Français

Étymologie

(XIXe siècle)[1] Dérivé de juger, avec le préfixe dé-.

Verbe

déjuger \de.ʒy.ʒe\ pronominal ou transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se déjuger)

  1. (Pronominal) Revenir sur un jugement qu’on avait porté, prendre le parti contraire de celui qu’on avait d’abord adopté.
    • La Chambre s’est déjugée.
    • – Trop tard ! Vous avez témoigné en ma faveur ; vous ne pouvez plus vous déjuger. Vous seriez convaincu de faux témoignage…  (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
    • Le zèle de son frère, mesuré mais sincère, le blessait à chaque instant. Malheureusement, il n’y avait aucun moyen de le lui faire savoir sans se déjuger soi-même.  (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 33)
    • Socrate persiste, proclame qu’il n’a pas peur de mourir, qu’il préfère perdre la vie plutôt que se déjuger.  (Roger-Pol Droit, Alice au pays des idées, Albin Michel, 2025, page 52)
  2. (Transitif) (Vieilli) Revenir sur un jugement.
  3. Arrêter de juger.
    • Écrire des nouvelles paroles à cette chanson d'amour, sortir du refrain. Éviter d'être défini, déclasser, désétiqueter, « décritiquer », déjuger.  (site www.100jours2012.org, 5 mai 2012)
  4. (Équitation) (Pronominal) Pour un cheval, poser les postérieurs en arrière des empreintes des antérieurs, au pas ou au trot.

Apparentés étymologiques

Traductions

Prononciation

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (déjuger), mais l’article a pu être modifié depuis.
  1. Dictionnaire de l’Académie française, neuvième édition, 1992–2024 → consulter cet ouvrage