consubstantiation

Français

Étymologie

Du latin consubstantiatio mélange des substances divine et humaine dans le Christ »), composé de cum et de substantia.

Nom commun

SingulierPluriel
consubstantiation consubstantiations
\kɔ̃.syp.stɑ̃.sja.sjɔ̃\

consubstantiation \kɔ̃.syp.stɑ̃.sja.sjɔ̃\ féminin

  1. (Religion) Manière dont la religion luthérienne entend la présence réelle de Jésus-Christ dans l’eucharistie, laquelle à ses yeux ne fait pas disparaître la substance même du pain et du vin.
    • Brenz, au contraire, avait développé jusqu’à son maximum la doctrine de l’ubiquité, dont le but était d’expliquer la présence du corps du Christ dans le pain de la Cène — ce qu'on nomme la consubstantiation — d’une manière qui tend à rapprocher la cène luthérienne de l’eucharistie catholique, laquelle se définit par la transsubstantiation.  (Alain Dufour, Théodore de Bèze: poète et théologien, 2006, page 111)
    • Or rien n’était clair sur ce point. Les catholiques parlaient de transsubstantiation : le pain et le vin devenaient la vraie chair et le vrai sang du Christ. Luther utilisait le mot de consubstantiation : le pain et le vin, sans cesser d’être ces matières profanes, devenaient aussi la chair et le sang du Christ. Mais que disait Calvin ? Il semblait rejeter les idées catholiques, comme luthériennes, sur ce point, nier la présence matérielle du Christ.  (Jean-Christophe Rufin, Rouge Brésil, Gallimard, 2001)
  2. Union de substances.
    • Il force les qualités contradictoires à la consubstantiation, dès l’instant où il s’est libéré lui-même du mythe de la substantialisation.  (Gaston Bachelard, La formation de l’esprit scientifique, page 298, 1938, ISBN 2-7116-0045-9)

Synonymes

manière dont la religion luthérienne entend la présence réelle de Jésus-Christ dans l’eucharistie

Antonymes

manière dont la religion luthérienne entend la présence réelle de Jésus-Christ dans l’eucharistie

Traductions

Prononciation

Voir aussi

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (consubstantiation), mais l’article a pu être modifié depuis.