commanderie
Français
Étymologie
- (Date à préciser) Dérivé de commandeur, avec le suffixe -erie.
Nom commun
| Singulier | Pluriel |
|---|---|
| commanderie | commanderies |
| \kɔ.mɑ̃d.ʁi\ | |
commanderie \kɔ.mɑ̃d.ʁi\ féminin
- Bénéfice affecté à l’ordre de Malte ou à un autre ordre militaire.
Située sur la commune de Saint-Martin-sur-Oreuse, la commanderie de Launay, la plus ancienne fondation de l’Ordre de l’Hôpital dans l’Yonne, administre, à partir du xve siècle et jusqu’en 1789, la plupart des maisons hospitalières du Sénonais et du Jovignien.
— (Jean-Pierre Fontaine, Les mystères de l’Yonne, Éditions de Borée, 2007, p.103)C’est dès ce moment que cette commanderie devint une chambre prieurale, c’est-à-dire qu’elle fut attachée à la dignité de Grand-Prieur de France.
— (Eugène Mannier, Ordre de Malte : Les commanderies du grand-prieuré de France, Paris Aug. Aubry & Dumoulin, 1872, 1re partie, p. 338)Dans les ordres du S. Esprit & de S. Louis, les grands officiers appellés commandeurs ne le sont que de nom, n’y ayant aucune commanderie attachée à leur dignité, mais seulement des pensions.
— (« commanderie », dans Denis Diderot, Jean Le Rond d’Alembert, L’Encyclopédie, 1751 → consulter cet ouvrage)
- (Construction) (Histoire) Édifice où résidait un commandeur.
Que le prieur Aymer garde mon gage et celui d’un vagabond inconnu, en assurance que, si le chevalier Ivanhoé revient sur le sol qu’enferment les quatre mers de la Bretagne, il ait à relever le défi de Brian de Bois-Guilbert, et que, s’il n’y répond pas, je le proclamerai lâche sur les murailles de toutes les commanderies des templiers de l’Europe.
— (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Grade, qualité de commandeur.
« Mon hôtel sur les Champs-Élysées, mon fauteuil à l’Académie, ma commanderie de la Légion d’honneur, tout cela ne me procure aucun plaisir : j’ai fait exactement tout ce qu’il fallait pour l’avoir. »
— (Marcel Prévost, dans Philippe Barthelet, « [Écrivains engloutis] Marcel Prévost, confesseur mondain », dans Valeurs actuelles, 6 août 2023 [texte intégral])Je serai très heureux de vous remettre cette commanderie de la Légion d’Honneur et de vous dire en cette circonstance les mots d’admiration et d’amitié […]
— (Louis Joxe, Pierre-Jean JOUVE (1887-1976). Tapuscrit daté et signé de sa - Lot 84 sur Ader-Nordmann)Très vite la France s’attacha les services de cet artiste de valeur en lui accordant la charge d’Architecte en Chef du Gouvernement et des Palais nationaux, charge dont l’accomplissement devait le mener sous la coupole de l’Institut avec une Commanderie de la Légion d’honneur.
— (Martiny Victor, « Hommage à Raymond Loucheur et Albert Laprade », dans Bulletin de la Classe des Beaux-Arts, 1979 [texte intégral])
- Insigne du grade de commandeur.
Les Français titulaires de la commanderie de la Légion d’honneur ne doivent pas porter en même temps une autre commanderie au cou.
— (Jean Serres, Le protocole et les usages, Presses universitaires de France, 1961, page 33)
Dérivés
Vocabulaire apparenté par le sens
- commanderie figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : couvent.
Traductions
- Catalan : comanadoria (ca) féminin
Prononciation
- La prononciation \kɔ.mɑ̃d.ʁi\ rime avec les mots qui finissent en \ʁi\.
- France (Lyon) : écouter « commanderie [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « commanderie [Prononciation ?] »
Anagrammes
→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
- commanderie sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (commanderie)
- Nicolas Viton de Saint-Allais, Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France, tome 1, Paris, 1816, page 175-176
- « commanderie », dans [Jésuites de] Trévoux, Dictionnaire universel françois et latin, 1704–1771 → consulter cet ouvrage
- « commanderie », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage