bayreuthisme

Français

Étymologie

(XIXe siècle) Dérivé de Bayreuth, avec le suffixe -isme, en référence à la ville où Richard Wagner résida et fit représenter ses opéras lors de festivals à partir de 1876.

Nom commun

SingulierPluriel
bayreuthisme bayreuthismes
\baj.ʁø.tism\

bayreuthisme \baj.ʁø.tism\ masculin

  1. (Musique) Ce qui caractérise la musique wagnérienne, en particulier les opéras du compositeur allemand.
    • Bayreuth et le bayreuthisme nous envahissent sous toutes leurs formes. Wagner d’un côté, Oberammergau de l’autre.  (L’Illustration, 50e année, no 2561, Paris, 26 mars 1892, page 250)
  2. Prédilection pour ces œuvres.
    • Dès 1866, Nietzsche constatait des défauts énormes dans la « Walküre », et plusieurs fois, pendant sa période de bayreuthisme, de véritables hérésies (au point de vue wagnérien) lui échappèrent, notamment lorsqu’il tenta d’expliquer à sa façon l’intervention du chœur dans la IXe Symphonie de Beethoven.  (Henry Gauthier-Villars, Le cas Nietzsche, dans La Revue générale, 34e année, tome LXVIII, Bruxelles, 1898, page 830)
    • En louant l’art, si j’ose m'exprimer ainsi, de M. Giordano, notre compatriote accentue l’évolution, toute nietzschéenne, qui lui a fait abandonner - comme l’auteur du Cas Wagner — son bayreuthisme d’antan, pour tourner son admiration vers les refrains des gondoliers de Venise.  (Willy, Courrier de Monte-Carlo, dans Comœdia, 4e année, no 901, Paris, 19 mars 1910, page 4)
    • Soucieuse d’afficher un wagnérisme ostentatoire, elle affubla ( en retard d’ailleurs d’un demi-siècle sur le « bayreuthisme » ) sa progéniture de prénoms tirés de la Tétralogie.  (Snobisme, dans Excelsior, 30e année, no 10.544, Paris, 29 octobre 1939, page 2)

Traductions