bégaler

Français

Étymologie

(XXe siècle) Sans doute une déformation de régaler.

Verbe 1

bégaler \be.ɡa.le\ transitif ou pronominal

  1. (Argot) Synonyme de régaler, au sens gastronomique ou au sens figuré.
    • [...] je tâte le haut du réservoir et alors, pardon, qu’est-ce que je vous disais ! Comment que je me bégale parce que, planqué tout en haut de la citerne, je trouve un smoking [...].  (Peter Cheyney), La Môme vert-de-gris, chapitre II, traduction de Marcel Duhamel, Gallimard, 1945}}
    • Lentement il approche l’abreuvoir du petit bec. Il se bégale, rejetant la tête en arrière pour mieux se jeter dans la gargue les perles de liquide.  (Albert Simonin, Du mouron pour les petits oiseaux, Gallimard, 1960)
    • « Ce soir on se bégale » a dit Braqueur. « Gros-Russe a du Beaujolais, moi j’apporte le saucisson. »  (Roger Rabiniaux, Le Soleil des dortoirs, Buchet Chastel, 1964)

Verbe 2

bégaler \be.ɡa.le\ intransitif

  1. (Argot) Offrir des bégots.
    • Bégaler, c’est filer des bégots aux copains. Un qui a des ronds, tout de suite la meute est sur lui : « Eh, Machin, tu bégales ? Merde, eh, fais pas la vache, eh, tu bégales, merde ? Moi, hier, je t’en ai filé, de mes bégots, si tu bégales pas t’es rien qu’un sale con ! » Peut-être que c’est un mot strictement nogentais ? Peut-être qu’il aura servi qu’à une seule génération de mômes ?  (François Cavanna, Les Ritals, Belfond, 1978, page 258)

Prononciation

Anagrammes

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