appellatif
Français
Étymologie
- Du latin appellativus → voir appellation, appeler et -if.
Adjectif
| Singulier | Pluriel | |
|---|---|---|
| Masculin | appellatif \a.pɛ.la.tif\ |
appellatifs \a.pɛ.la.tif\ |
| Féminin | appellative \a.pɛ.la.tiv\ |
appellatives \a.pɛ.la.tiv\ |
appellatif masculin
- (Grammaire) Qualifie un nom commun à toute une espèce, ou à tout un genre, par opposition à nom propre.
Homme, arbre sont des noms appellatifs.
Le nom commun ou appellatif est celui qui convient à tout un genre, à toute une espèce; ainsi le mot arbre est un nom appellatif, parce qu’il comprend la classe des végétaux pourvus de qualités semblables qui les ont fait ranger sous cette dénomination.
— (Charles Pierre Girault-Duvivier, Pierre-Auguste Lemaire, Grammaire des grammaires ou analyse raisonnée des meilleurs traités sur la langue française, tome premier, A. Cotelle, Libraire-Éditeur, Paris, 1863, dix-huitième édition entièrement revue et corrigée)
- (Musique) (Au pluriel) Se dit de sons qui se marient bien ensemble, entre lesquels il semble y avoir une affinité
Synonymes
- (Grammaire) Qualifie un nom
- (Musique) Qualifie des sons
- (Au pluriel) attractif
Traductions
- Anglais : appellative (en)
- Catalan : apel·latiu (ca) masculin, apel·lativa (ca) féminin
- Croate : pokazna imenica (hr)
- Espagnol : apelativo (es)
Nom commun
| Singulier | Pluriel |
|---|---|
| appellatif | appellatifs |
| \a.pɛ.la.tif\ | |
appellatif \a.pɛ.la.tif\ masculin
- (Grammaire) Terme qui adresse ou réfère à une personne, en particulier pour appeler ou interpeller les allocutaires, comme « papa », « monsieur » ou tout terme d’adresse.
- (Grammaire) Fonction vocative ; fonction énonciative (ou fonction syntaxique) d’appel de l’allocutaire remplie par un terme d’adresse (un appellatif au sens précédent).
- (Grammaire) Mot-outil de type déterminant ou pronom personnel qui, dans certaines langues, désigne la position sociale d’une personne par rapport à soi lorsque l’on s’adresse à elle, à la manière d’une particule ou d’un titre.
On trouve pā comme appellatif appliqué au garçon.
— (François Martini, « De la signification de “ba” et “me” affixés aux noms de monuments khmèrs », dans Bulletin de l’École française d’Extrême Orient [texte intégral] → lire en ligne)Je connais M. Đại (il s’arrête sur la manière de prononcer le nom Đại, le vietnamien étant une langue à tons, et ajoute devant l’appellatif anh, anh Đại, qui indique la marque de l’aînesse et signifie « grand frère »), mais les communistes l’ont obligé à partir après.
— (Jérôme Gidoin, « Écrire la mémoire retrouvée d’un aïeul “indochinois” exilé », dans Diasporas [texte intégral] → lire en ligne)
- (Grammaire) Substantif servant à désigner toute une classe d'individus.
Les Parisii, peuple gaulois, ont donné leur nom à la ville de Paris qui a fourni l'appellatif Parisiens pour désigner ses habitants.
— (Henri Dorion, Ce que cache le nom des lieux, éditions Multimonde, 2022, p. 210.)
Notes
Avec la variété des approches d’analyse grammaticale des concepts liés aux termes d’adresse vient un vocabulaire pour les désigner qui est polysème et dont les définitions peuvent varier considérablement selon les sources; la terminologie manque d’uniformité et peut porter à confusion.[1][2] Certains linguistes incluent dans les appellatifs ceux utilisés en référence, d’autres seulement ceux utilisés en appel.[3] Au deuxième sens (fonction d’adresse), ce terme aurait remplacé celui de « vocatif », héritage des langues à déclinaison, autour des années 1980.[4]
Méronymes
- បង (baang)
Traductions
Prononciation
- La prononciation \a.pɛ.la.tif\ rime avec les mots qui finissent en \if\.
- \a.pɛ.la.tif\
- \a.pɛl.la.tif\ (Vieilli)
- France (Lyon) : écouter « appellatif [Prononciation ?] »
- Lyon (France) : écouter « appellatif [Prononciation ?] »
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (appellatif), mais l’article a pu être modifié depuis.
- ↑
Veronica Manole, « Formes nominales d’adresse au vocatif et l’expression des relations sociales en roumain, portugais et français », dans Studia Universitatis Babeș-Bolyai Philologia (ISSN 1220-0484), no 4, Novembre 2020, vol. LXV, page 384 [résumé] [texte intégral]. Consulté le 2025-04-02 [texte intégral] :
« Les désignations vocatif (origine morphosyntaxique), apostrophe (origine rhétorique), appellatif, relationème, terme d’adresse, forme d’adresse (origine sociodiscursive) témoignent de la diversité des approches […] » - ↑ Dominique Lagorgette, « Du vocatif à l’apostrophe : Problèmes terminologiques et théoriques, termes d’adresse et détachement en diachronie en français », dans L’information grammaticale, no 1, 2006, vol. 109, page 38 [texte intégral]. Consulté le 2025-04-01 [texte intégral]
- ↑ Dominique Lagorgette, « Du vocatif à l’apostrophe : Problèmes terminologiques et théoriques, termes d’adresse et détachement en diachronie en français », dans L’information grammaticale, no 1, 2006, vol. 109, page 42 [texte intégral]. Consulté le 2025-04-01 [texte intégral]
- ↑ « L’évolution des termes d’adresse à contenu social en ancien et en moyen français », dans Corela, no HS-8, 2010 [texte intégral]. Consulté le 30 avril 2019 [texte intégral]