alcôve

Voir aussi : alcove

Français

Étymologie

(1646)[1] De l’espagnol alcoba chambre à coucher »)[2], lui-même de l'arabe قُبَّةٌ (qubb@ũ) « coupole ».

Nom commun

SingulierPluriel
alcôve alcôves
\al.kov\

alcôve \al.kov\ féminin

  1. Enfoncement pratiqué dans une chambre, initialement pour y placer un lit.
    • En face de l’entrée du salon s’ouvrait la principale chambre à coucher avec une alcôve à l’extrémité d’une estrade sur laquelle était placé un lit de parade.  (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Dans une sorte d’alcôve, sur un divan pisseux, trois filles se tenaient enlacées.  (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
  2. (Par analogie) (Lyonnais) Pièce de petites dimensions située dans le prolongement d'une autre, dans l'habitat traditionnel, qui ne reçoit d'éclairage que par cette dernière et sert habituellement de chambre à coucher.
    • Ou peut-être les appartements avec leurs alcôves, et les alcôves dans les alcôves, et les alcôves dans les alcôves des alcôves, de plus en plus noires, de plus en plus cachées ? La manie de l’étroit, du secret, du pas lavé…  (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 69)
    • Deux larges alcôves pouvaient contenir chacune un lit de milieu, portes fermées  (Marius Bailly, Le Piosou, Action Graphique, 1980)
  3. (Vieilli) Partie de la chambre où certaines femmes tenaient salon.
    • L’alcôve des Précieuses.
  4. (Sexualité) Lieu des rapports amoureux.
    • Secrets d’alcôves.
    • Confessions d’alcôve.
    • Là où le journalisme n’éponge pas les petits faits, les grands mensonges, les événements de la rue, la chronique de la maison, les indiscrétions de l’alcôve, chacun est une ligne vivante du journal que l’arrondissement n'a pas encore.  (Léon Gozlan, Le Notaire de Chantilly, 1836)
    • Ni les satisfactions de l'amour-propre, ni celles que procure la fortune, ni les fiévreuses pamoisons étouffées sous les rideaux lourds des alcôves mystérieuses, rien ne vaut et n’égale cette joie honnête et calme, ce légitime contentement de soi-même que le travail donne aux laborieux comme un premier salaire.  (H. Murger, Scènes de la vie de bohème, 1851)

Dérivés

Vocabulaire apparenté par le sens

  • alcôve figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : lit.

Traductions

Synonymes

Prononciation

  • La prononciation \al.kov\ rime avec les mots qui finissent en \ov\.
  • France (Lyon) : écouter « alcôve [al.kov] »
  • France (Lyon) : écouter « alcôve [al.kov] »
  • Suisse (Lausanne) : écouter « alcôve [al.kov] »

Paronymes

Anagrammes

→ Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi

  • alcôve sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

  • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (alcôve)
  • Dictionnaire des régionalismes de France, Géographie et histoire d'un patrimoine linguistique dirigé par Pierre Rézeau, Bruxelles, De Boeck-Duculot (Larcier), 2001.
  1. « alcôve », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. « alcôve », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage