aigail

Dérivé de aigue, avec le suffixe -al.

aigail \ɛ.ɡaj\ masculin

1. (Chasse) Petites gouttes d'eau qui demeurent sur les herbes ou les feuilles et qui gênent les chiens.
2. (Par extension) (Poétique) Rosée
   • D'après une pratique relevée en Saintonge, son pouvoir s'étendait jusque sur les choses du cœur; les amants qui n'étaient pas payés de retour allaient se rouler tout nus dans l'herbe humide de rosée et croyaient ainsi calmer les rigueurs de leur inhumaine; cela s'appelait prendre l'aigail de mai.
   • C'était une croyance, en Acadie, qu'on faisait peau neuve en se roulant dans l'aigail ou la rosée d'un matin de mai. — (Félix-Antoine Savard, Le Barachois, 1959)
   • le matin du premier mai il fallait se frotter le visage avec l'égail (la rosée) pour faire disparaitre les taches de rousseur — (ma grand mère Marthe Rousset [jeanclaude@villain.info → lire en ligne])

• Suisse (canton du Valais) : écouter « aigail [Prononciation ?] »

• « aigail », dans Antoine de Rivarol, Dictionnaire classique de la langue française, 1827

Du latin aquari.

aigail \Prononciation ?\

1. Rosée.

• Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, Lachèse et Dolbeau, Angers, 1881, page 191 à 562, p. 215 → [version en ligne]