abroutissement

Du verbe abroutir avec le suffixe -ment.

abroutissement \a.bʁu.tis.mɑ̃\ masculin

1. (Sylviculture) Dommage causé par les animaux qui mangent les tiges de première pousse des arbres et des arbustes.
   • La forêt se renouvelle au cours de cycles naturels, où résineux et feuillus s’imposent successivement : tempêtes ravageuses, poids écrasant des neiges, gelées mordantes, incendies, abroutissement et piétinement par les troupeaux de grands herbivores sauvages… — (Michel Munier, L’Oiseau-forêt, Kobalann, 2022, pages 108-109)
   • La richesse en grands mammifères herbivores, bien plus importante au début de l’Holocène, laisse à penser pour certains qu’ils auraient pu entretenir à eux seuls des forêts semi-ouvertes (de type forêt-parc) rien que par leurs activités d’abroutissement et de sélection végétale. — (Annick Schnitzler, Jean-Claude Génot, La France des friches : De la ruralité à la féralité, éditions Quæ, 2013, page 54)
   • Pour un niveau intermédiaire de dégâts, une forêt traitée en irrégulier sera plus sensible aux abroutissements du fait de la dispersion de cette régénération et du fait qu’elle est le plus souvent clairsemée car croissant sous l’ombrage du peuplement. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
   • L’abroutissement est le principal dégât causé au hêtre par les cervidés. — (Gérard Armand, Le hêtre autrement, 2002)
   • C'est en regardant le monde du point de vue de la montagne que le philosophe de l'environnement Aldo Léopold comprit le rôle du loup comme limitateur de l'abroutissement des cervidés et ainsi protecteur des sols contre l'érosion. — (Charles Stépanoff - Attachements éditions La Découverte, septembre 2024 - page 280 - ISBN 9782348081132)

• La prononciation \a.bʁu.tis.mɑ̃\ rime avec les mots qui finissent en \mɑ̃\.
• Canada (Shawinigan) : écouter « abroutissement [Prononciation ?] »
• France (Vosges) : écouter « abroutissement [Prononciation ?] »

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• « abroutissement », dans Antoine de Rivarol, Dictionnaire classique de la langue française, 1827