Tchéka

Du russe Чека, Tchéka, abréviation de чрезвычайная комиссия, « commission extraordinaire » (forme abrégée de « Commission extraordinaire panrusse pour la répression de la contre-révolution et du sabotage »)

Tchéka \tʃe.ka\ féminin

1. (Histoire) Police politique bolchévique.
   • La Tchéka sans informateurs serait une jeune mariée sans son alliance… — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 83)
   • Notre Tchéka, qui est une sorte de Comité de Surveillance politique, joue le rôle d’un médecin chargé de tâter le pouls de nos concitoyens à toute heure du jour et de la nuit. Alors, elle possède à sa solde des milliers d’infirmiers bénévoles qui auscultent votre porte, qui écoutent vos propos et diagnostiquent vos accès de fièvre blanche. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 84)
   • Mais l’erreur la plus incompréhensible -[…]- que ces socialistes si pénétrés de connaissances historiques commirent, ce fut de créer la Commission extraordinaire de répression de la contre-révolution, de la spéculation, de l’espionnage et de la désertion , devenue par abréviation la Tchéka, qui jugeait les accusés et les simples suspects sans les entendre, ni les voir, sans leur accorder par conséquent aucune possibilité de défense, sur rapport de ses agents, prononçait ses sentences en secret et procédait même aux exécutions. — (Victor Serge, Portrait de Staline, 1940)

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