Annexe:Préfixes quantificateurs en tsolyáni

La seconde classe de préfixes, après les préfixes démonstratifs et avant les locatifs, est constituée des quantificateurs. Les nombres appartiennent à cette classe, mais aussi :

Exemples :

  • qùrubásrimyal : « tous les hommes »
  • mssùranqùrubásrimyal : « tous ces hommes-ci »
  • mssùranònulqùrubásrimyal : « tous ces hommes-là »
  • hlònbásrimyal : « n’importe quel homme, tout homme »
  • hlònubásrimyal : « chacun des hommes »
  • hlonìlbásrimyal : « chaque homme »
  • kàuhasúyal : « trop d’argent »
  • bùruhasúyal : « beaucoup d’argent, pas mal d’argent »
  • zhàsavályal : « certaines villes »
  • tàibásrimyal : « quelques hommes, peu d’hommes »
  • lǜmhasúyal : « trop peu d’argent, pas assez d’argent »
  • yàlühasúkh : « pas d’argent du tout »
  • prùsaválikh : « une ville » (mais parshèlsaválikh : « la première ville »)
  • savályal : « deux villes »
  • tlèsavályal : « dix villes »
  • mssùranònultlèsavályal : « ces dix villes »

On peut faire de chacun de ces préfixes un adjectif en ajoutant le suffixe -[i]n :

  • qúrun : « tous » (qúrun básrimkoi, « tous les hommes », nuance insistant sur le « tous »)
  • prún : « un » (prún básrimkoi, « un homme, l’homme, le seul homme »)
  • latsán : « soixante-deux » (gàlatsán kolumél, « le soixante-deuxième empereur »)

À l’exception de « cent, mille, dix mille », et « un million », les nombres plus grands que dix sont rarement préfixés à un nom : l’usage préfère l’adjectif.

On peut également en faire des noms, nobles ou ignobles, généralement pour en faire le sujet ou l’objet d’une phrase :

  • qúruyal : « tout »
  • hlónkoi : « n’importe quelle (personne noble) »
  • hlónikh : « n’importe quelle (personne ignoble ou chose) »
  • hlónukoi : « chaque (personne noble) » (considéré un par un)
  • hlónukh : « chaque (personne ignoble ou chose) »
  • hlonílkoi : « chaque (personne noble) » (considéré dans leur ensemble)
  • hlonílikh : « chaque (personne ignoble ou chose) »
  • káuyal : « trop »
  • búruyal : « plusieurs »
  • búrukh : « beaucoup (d’une quantité) »
  • zhákh : « un petit peu (d’une seule quantité ignoble)
  • zhákoi : « quelques (d’une seule quantité ignoble)
  • zháyal : « quelques (personnes ou choses)
  • táiyal : « peu » (les formes singulières táikoi et táikh sont rares)
  • lǘmyal : « trop peu, pas assez »
  • lǘmkoi : « trop peu (d’une quantité noble) »
  • lǘmikh : « trop peu (d’une quantité ignoble) »
  • yálükoi : « aucun (noble) »
  • yálükh : « aucune (chose) » (mais on a yalashánikh, « rien »)

Référence

M. A. R. Barker, The Tsolyáni Language, Adventure Games, St. Paul (MN), 1981, 2e édition en deux tomes