doux comme un agneau

Français

Étymologie

(1643)[1] Composé de doux, comme et agneau.

Attestations historiques

  • (1643) […] ordinairement nous voyons des Chantres pauvres comme des peintres, […], i’en ay cogneu un qui estoit vaillant, mais c’estoit lors qu’il estoit yvre ; mais apres il estoit souple comme un gand, & doux comme un agneau, & la valeur qui provient du desespoir, ou du vin, doit eftre mesprisée , & iamais louée : autrement ce seroit couronner le vice.  (Annibal Gantez, L’Entretien des Musiciens, J. Bouquet, 1643, page 45  lire en ligne)

Locution adjectivale

Singulier Pluriel
Masculin doux comme un agneau
\du kɔ.m‿œ̃.n‿a.ɲo\
doux comme des agneaux
\du kɔm de za.ɲo\
Féminin douce comme un agneau
\dus kɔ.m‿œ̃.n‿a.ɲo\
douces comme des agneaux
\dus kɔm de za.ɲo\

doux comme un agneau \du kɔ.m‿œ̃.n‿a.ɲo\

  1. (Sens figuré) (Mélioratif) Extrêmement gentil.
    • Mes entrailles s’émurent en voyant cette enfant : elle était blonde et douce comme un agneau ; on ne l’aurait jamais crue Italienne.  (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, Deuxième Partie (1769-1770), Livre VII, réédition Launette, 1889, page 46  lire en ligne)
    • – Non, sire, répondit Tréville, qui vit du premier coup d’œil comment la chose allait tourner ; non, tout au contraire, ce sont de bonnes créatures, douces comme des agneaux, et qui n’ont qu’un désir, je m’en ferai garant : c’est que leur épée ne sorte du fourreau que pour le service de Votre Majesté.  (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844, réédition Dufour et Mulat, 1849, page 47  lire en ligne)
    • Ce n’était qu’amours, amants, amantes, dames persécutées s’évanouissant dans des pavillons solitaires, postillons qu’on tue à tous les relais, chevaux qu’on crève à toutes les pages, forêts sombres, troubles du cœur, serments, sanglots, larmes et baisers, nacelles au clair de lune, rossignols dans les bosquets, messieurs braves comme des lions, doux comme des agneaux, vertueux comme on ne l’est pas, toujours bien mis, et qui pleurent comme des urnes.  (Gustave Flaubert, Madame Bovary – Mœurs de province, 1857, réédition Louis Conard, 1910, pages 50-51  lire en ligne)
    • « Si tu m’aimais, je serais doux comme un agneau et tu ferais de moi ce que tu voudrais. »  (Gaston Leroux, Le Fantôme de l'Opéra, 1910)
    • Je revois les grands sombreros et les mantilles
      Y s’appelait Aimé Grondin
      Y avait les bras comme des rondins
      Et pis un torse de Rodin
      Et pis l’corps raide comme un sapin
      Y était fort comme un taureau
      Mais y était doux comme un agneau
      La vie lui coulait sur le dos
      Comme l’eau sur le dos d’un canard sauvage.
       (Georges Dor, chanson Aimé Grondin, album Les grands succès de Georges Dor, 1972)

Synonymes

Traductions

Prononciation

Références

  1. BHVF, Base Historique du Vocabulaire Français, ATILF (Analyse et traitement informatique de la langue française), 2025 → consulter cet ouvrage