à couteaux tirés

Français

Étymologie

(Siècle à préciser) → voir à, couteau et tirer, par comparaison avec un combat aux couteaux.

Locution adverbiale

à couteaux tirés \a ku.to ti.ʁe\

  1. (Sens figuré) En grande inimitié avec quelqu’un ; dans un climat d’affrontement ou d’hostilité.
    • Ma mère, qui était depuis quelque temps à couteaux tirés avec le Louis et sa femme, chercha à indisposer mon parrain contre eux, dans le but d’arriver à rendre inévitable la séparation des deux ménages.  (Émile Guillaumin, La vie d’un simple, 1904, page 125)
    • — Dans un mois, vous serez à couteaux tirés !
      — Alors, c’est qu’ils l’auront voulu !
       (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
    • Une supériorité incontestable de New-York sur Paris, c’est qu’il n’y a pas de concierges, cette race abominable qui épluche votre courrier, épie vos allées et venues, potine avec votre voisin de palier et réussit souvent à vous mettre à couteaux tirés avec les propres membres de votre famille.  (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 124)
    • ... Processus semblable en Syrie, qui, elle aussi se réclame du parti Baas, même si Damas et Bagdad sont à couteaux tirés.  (Pierre Beylau, Recherche protecteurs à tout prix, Journal Le Point, no 2217, 5 mars 2015, page 50)
    • Preuve que le débat est intense, pro et anti-hydrogène sont littéralement à couteaux tirés.  (Philippe Jacqué et Nabil Wakim, La voiture à l’hydrogène, révolution ou nouvelle chimère ?, Le Monde. Mis en ligne le 10 juin 2018)
  2. (Ironique) Pour dire que ce n’est pas si joyeux que ça.
    • J’avais peu de chances de mettre la main sur Albert Vidalie, retenu désormais par l’impérieuse Véra dans des tanières épisodiques du quartier Montparnasse, où ils s’aimaient à couteaux tirés.  (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 129)

Variantes

Traductions

Prononciation

Voir aussi