à bride abattue
Français
Étymologie
Locution adverbiale
à bride abattue \a bʁi.d‿a.ba.ty\
- Chevaucher très vite, sur une longue distance.
- Quand les manœuvres furent terminées, l'officier d'ordonnance accourut à bride abattue, et s'arrêta devant l'empereur pour en attendre les ordres. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Le cavalier n’était pas Ouroz… Rien qu’un porteur de message. Il appartenait à un parent d’Osman Bay et accourait à bride abattue pour dire que son maître, terrassé par une fièvre maligne au dernier instant, suppliait de pardonner son absence. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Deux soldats churent de leur monture et un début de panique gagna leurs rangs. La sœur de Victorio s’engagea alors dans la gorge et se mit à la remonter à bride abattue. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
 
- (Sens figuré) En allant très vite, en forçant l’allure.
- Courir à bride abattue à sa ruine, à sa perte, c’est se livrer aux plaisirs sans aucune retenue ; se porter ardemment et inconsidérément à quelque démarche, sans en prévoir les suites dangereuses, funestes.
- Je remplis une page après l’autre, lancé à bride abattue. — (Knut Hamsun, La Faim, traduction de Georges Sautreau, 1961, page 268)
- Je continuai de travailler à bride abattue. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 407)
 
Synonymes
Traductions
- Croate : sav iznemoglo nategnut (hr)
Prononciation
- France (Lyon) : écouter « à bride abattue [Prononciation ?] »
- Vosges (France) : écouter « à bride abattue [Prononciation ?] »
Références
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (bride)