Zoubeir Turki

Zoubeir Turki
Profil de Zoubeir Turki.
Naissance
Décès
(à 84 ans)
Tunis
Sépulture
Nationalité
Activités
Formation
Fratrie
Parentèle
Rim Turki (nièce)

Zoubeir Turki (arabe : زبير التركي), également orthographié Zoubeïr Turki, né le à Tunis où il est mort le , est un peintre et sculpteur tunisien. Il jouit d'une grande renommée dans son pays et a participé à de nombreuses expositions internationales.

Biographie

D'origine turque et né dans la médina de Tunis, il suit ses études à la Zitouna puis à l'Institut des hautes études de Tunis et, en parallèle, à l'École des beaux-arts de Tunis[1].

Il est recruté comme professeur d'arabe dans les écoles françaises mais, lors des événements violents de , incite à la grève, ce qui lui vaut d'être renvoyé de son travail. Il part alors en Suède où il rejoint l'Académie des beaux-arts de Stockholm ; il y perfectionne son art avant de revenir à Tunis après l'indépendance.

Adepte de l'expression figurative, il devient rapidement le porte-drapeau de la peinture tunisienne et ses œuvres acquièrent une grande renommée : elles illustrent notamment les ouvrages scolaires. Il occupe pendant longtemps une place privilégiée dans l'administration publique des arts et de la culture, en tant que haut responsable du ministère de la Culture[2], et fonde l'Union nationale des arts plastiques de Tunisie, dont il assure la présidence jusqu'à son départ volontaire, ainsi que l'Union maghrébine des arts plastiques.

Membres du conseil d'établissement de l'Organisme tunisien des droits d'auteur et des droits voisins[3], il prépare également la création du Centre d'art vivant du Belvédère à Tunis et se fait élire député et conseiller municipal. Dorra Bouzid décrit son art en ces termes[4] :

« Sans aucun doute ses paysages, ses natures mortes et ses personnages comme lui vibrent avec ce cœur. Pour les peindre, il fouille dans les couleurs millénaires de la soie ou de la laine des souks : des verts, des ocres et des rouges somptueux et profonds. Il les entoure des volutes, des voûtes et des courbes de l'architecture de la ville qui a bercé son enfance. »

Mort le [5],[6], après plusieurs mois d'hospitalisation, il est inhumé le lendemain au cimetière du Djellaz, en présence de plusieurs personnalités dont le ministre Abderraouf El Basti[7].

Principales œuvres

Peintures

  • Choua
  • Deux jeunes filles suédoises
  • Femme au bkhour (encens)
  • Homme en bleu
  • Jeune femme à l'éventail
  • La mondaine
  • Le mondain
  • L'été à la médina
  • L'homme à l'éventail
  • L'homme au fume-cigarettes
  • L'homme au journal
  • Le fabricant de chéchias
  • Mariage
  • Paysage
  • Prince à la sortie de la mosquée
  • Un dimanche à Sidi Bou Saïd

Sculptures

Distinctions

Vie privée

Il est le frère cadet de Hédi Turki.

Publications

  • Tunis naguère et aujourd'hui, Tunis, Société tunisienne de diffusion, , 62 p.

Références

  1. « Zoubeir Turki », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  2. Klibi 2009.
  3. « Nominations », Journal officiel de la République tunisienne, no 81,‎ , p. 3416 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF]).
  4. « La peinture tunisienne », sur nachoua.com (consulté le ).
  5. « Notice de personne », sur catalogue.bnf.fr (consulté le ).
  6. « Le peintre et sculpteur Zoubeir Turki n'est plus », sur turess.com, (consulté le ).
  7. « Une figure marquante des arts plastiques en Tunisie et dans le monde arabe », La Presse de Tunisie,‎ (ISSN 0330-9991).
  8. Hatem Bourial, « Présence de Zoubeïr Turki », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 95,‎ , p. 3670 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF]).

Bibliographie

Liens externes

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