Zeta Arietis
| Ascension droite | 03h 14m 54,0983s[1] | 
|---|---|
| Déclinaison | +21° 02′ 40,009″[1] | 
| Constellation | Bélier | 
| Magnitude apparente | +4,89[2] | 
| Localisation dans la constellation : Bélier | |
| Type spectral | A1 V[3] | 
|---|---|
| Indice U-B | −0,01[2] | 
| Indice B-V | −0,02[2] | 
| Vitesse radiale | +7,0 km/s[4] | 
|---|---|
| Mouvement propre | μα = −26,276 mas/a[1] μδ = −73,782 mas/a[1] | 
| Parallaxe | 11,894 2 ± 0,432 5 mas[1] | 
| Distance | 84,075 ± 3,057 pc (∼274 al)[1] | 
| Magnitude absolue | +0,35[5] | 
| Masse | 2,66 ± 0,07 M☉[6] | 
|---|---|
| Luminosité | 76,6 ± 9,3 L☉[6] | 
| Température | 9 528 ± 109 K[6] | 
| Rotation | 133 km/s[7] | 
Désignations
Zeta Arietis (ζ Arietis / ζ Ari) est une étoile de la constellation zodiacale du Bélier. Elle est visible à l'œil nu et sa magnitude apparente est de 4,89[2]. L'étoile présente une parallaxe annuelle de 11,89 mas telle que mesurée par le satellite Gaia, ce qui permet d'en déduire qu'elle est distante d'environ 84 pc (∼274 al) de la Terre[1]. Elle s'éloigne du Système solaire à une vitesse radiale héliocentrique de +7 km/s[4].
Propriétés
Zeta Arietis est une étoile blanche de la séquence principale de type spectral A1 V[3], d'une température de surface de 9 528 K[6]. Elle tourne rapidement sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 133 km/s[7]. L'étoile est environ 2,7 fois plus massive que le Soleil et elle est approximativement 77 fois plus lumineuse que le Soleil[6].
Nomenclature et histoire
ζ Arietis, latinisé Zeta Arietis, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 58 Arietis[8].
Du ciel arabe aux catalogues internationaux
Al Butain IV est le nom qu'elle porte dans certains catalogues contemporains. C’est l'arabe بطين buţain, diminutif de بطن baţn « ventre », qui existe dans les calendriers arabes traditionnels et s’applique au groupe ε, ρ et ζ Ari dans la figure de الحمل l’Agneau arabe, c’est-à-dire non pas la figure du Bélier gréco-arabe, adopté par les astronomes avec la traduction de la Μαθηματική σύνταξις de Claude Ptolémée, et qui porte le même nom, mais de la figure de UDU = Immeru », « l’Agneau mâle » venu de Mésopotamie par la voie aranéenne tel qu’il figure dans le calendrier arabe traditionnel des Manāzil al-qamar. Ce nom s'explique par le fait que la figure de الحمل al-ḥamal, littéralement « l'Agneau mâle de moins d'un an », est plus grand que celui que nous connaissons par les Grecs, puisque les Pléiades sont situées sur sa queue (arabe الألية al-Aliya)[9],[10]. Relevé dans la transcription ’Al-Buţain’ à partir des textes arabes, notamment le traité de ᶜAbd al-Raḥmān al-Ṣūfī (964)[11], par Richard Hinckley Allen (1899)[12], il est repris comme nom par Jack W. Rhoads (1971) pour les étoiles du groupe π, ρ, ε et ζ Ari, numérotées dans l’ordre de I à IV[13] et passe ainsi sur la toile[14].
En Chine
天阴二 est, dans l’astronomie chinoise, le nom de ζ Ari, soit la 2e étoile (星xiīng) de la constellation (星官 xīng guān) de 天阴 Tiān yīn, « le Yin céleste », et correspond au groupe à peu près au εζτδ/65 Ari dans 巫咸氏 Wu Xian shì, « le Canon Wū xián (av. Le IIIe s. de notre ère) et indiquées en blanc en blanc sur la Carte de Dunhuang (ca. 649-684)[15].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Zeta Arietis » (voir la liste des auteurs).
- (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Early Data Release 3 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 649, , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202039657, Bibcode 2021A&A...649A...1G, arXiv 2012.01533). Notice Gaia EDR3 pour cette source sur VizieR.
- (en) H. L. Johnson et al., « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4, no 99, (Bibcode 1966CoLPL...4...99J)
- (en) A. Cowley et al., « A study of the bright A stars. I. A catalogue of spectral classifications », The Astronomical Journal, vol. 74, , p. 375–406 (DOI 10.1086/110819, Bibcode 1969AJ.....74..375C)
- (en) R. Wielen, Schwan et al., « Sixth Catalogue of Fundamental Stars (FK6). Part I. Basic fundamental stars with direct solutions », Veroeffentlichungen des Astronomischen Rechen-Instituts Heidelberg, Astronomisches Rechen-Institut Heidelberg, vol. 35, no 35, , p. 1 (Bibcode 1999VeARI..35....1W)
- ↑ (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5, , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
- (en) J. Zorec et F. Royer, « Rotational velocities of A-type stars. IV. Evolution of rotational velocities », Astronomy & Astrophysics, vol. 537, , article no A120 (DOI 10.1051/0004-6361/201117691, Bibcode 2012A&A...537A.120Z, arXiv 1201.2052)
- (en) F. Royer, J. Zorec et A. E. Gómez, « Rotational velocities of A-type stars. III. Velocity distributions », Astronomy & Astrophysics, vol. 463, no 2, , p. 671-682 (DOI 10.1051/0004-6361:20065224, Bibcode 2007A&A...463..671R, arXiv astro-ph/0610785)
- (en) * zet Ari -- High Proper Motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- ↑ (de) Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, p. 51.
- ↑ Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, pp. 85-86.
- ↑ (ar/fr) Hans Karl Frederik Christian Schjellerup, Description des étoiles fixes composée au milieu du Xe siècle de notre ère par l'astronome persan Abd-al-Rahman Al-Sûfi. Traduction littérale de deux manuscrits arabes de la Bibliothèque royale de Copenhague et de la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg…, Saint-Pétersbourg : Eggers et Cie, 1874, repr. Fuat Sezgin, Islamic mathematics and Astronomy, vol. XXVI, Frankfurt am Main : Institut für Geschichte der arabisch-islamischen Wissenschaft an der Johann Wolfgang Goethe-Universität, 1997, p. 135.
- ↑ (en) Richard Hinckley Allen, « ''Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, p. 83. »
- ↑ (en) Jack W. Rhoads, « A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars, Pasedana : Jet Propultion Laboratory, California Institute of Technology, November 15, 1971, p. 10. »
- ↑ Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 93.
- ↑ (en) Sun Xiachun Sun & Jacob Kistemarker, The Chinese Sky During the Han, Leiden / Köln : Brill, 1997, pp. 138 et 191.
Lien externe
- (en) Zeta Arietis sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- Portail de l’astronomie
- Portail des étoiles