Erwan Berthou
| Naissance | |
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| Décès |
(à 71 ans) Pleubian |
| Pseudonyme |
Kaledvoulc’h |
| Nationalité | |
| Activité | |
| Conjoint |
Elisa Méseray (d) |
| Membre de |
Jabadao (d) () Union régionaliste bretonne |
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| Mouvement | |
| Archives conservées par |
Erwan Berthou, alias Erwan Bertou, Yves Berthou, Kaledvoulc’h, Alc’houeder Treger ou encore Erwanig, né le à Pleubian où il est mort le , est un poète français.
Biographie
Enfance et formation
Erwan Berthou fait ses études au petit séminaire de Tréguier (1873-1876), puis au collège de Lannion (1876-1877)[2].
Il s’engage dans la Marine nationale pour 5 ans, ce qui lui permet de visiter les Antilles, l’Afrique et la Chine[réf. nécessaire].
Vie de famille
Le , il épouse au Havre Élisa Anatalie Mézeray, née à Honfleur et originaire de Bretagne. Il est alors dessinateur aux Forges et Chantiers de la Méditerranée[3].
Il est nommé en 1892 à Rochefort.
Erwan Berthou est de retour au Havre à la fin de l’année 1896. Il collabore à la revue L'Hermine et à la Revue des provinces de l'Ouest. En 1897, il fait paraître une petite revue, La Trêve de Dieu, qui ne dure qu’un an. Il est ingénieur à Paris en 1898 dans la construction mécanique aux Établissements Niclausse.
En 1899, il fait partie des vingt-deux Bretons qui se rendent à Cardiff et sont reçus par le Gorsedd gallois.
Engagé dans le mouvement régionaliste, il est membre de l’Union régionaliste bretonne. Il participe à toutes les phases de la création du Gorsedd de Bretagne dont il est Grand-Druide de 1903 à 1933 sous le nom Kaledvoulc’h[4]. Il participe épisodiquement à la revue Brug d'Émile Masson.
En 1918, il revient vivre à Pleubian pour reprendre la ferme de ses parents. Sa déception est grande. Il se retrouve dans la misère à la suite de l’inflation d’après-guerre. Les dernières années sont si misérables que sa femme en perd la raison et devient folle. François Taldir-Jaffrenou et le notaire Francis Even (d) organiseront une quête dans le Mouvement breton pour leur venir en aide.
Œuvre
Son importante œuvre en breton est teintée de panthéisme.
- Cœur breton, premières poésies, 1892
- La Lande fleurie, 1894
- Les Fontaines miraculeuses, 1896
- Âmes simples, poème dramatique, 1896
- La Semaine des Quatre Jeudis, ballades, 1898
- Le Pays qui Parle, poème, 1903.
- Dre an delen hag ar c'horn-boud. — Par la harpe et par le cor de guerre, Zant-Briek René Prud'homme / Paris Moriz an Dault 1904
- Deut e-leiz. Var don An Dukes Anna, 1905[5]
- Triades des Bardes de l’île de Bretagne, 1906
- Istor Breiz, 1910.
- Kevrin Barzed Breiz, traité de versification bretonne, 1912.
- Les Vessies pour des Lanternes, polémique, 1913.
- Lemenik, skouer ar Varzed, 1914[6].
- Ivin ha Lore, gwerziou, 1914.
- Dernière Gerbe, poésies, 1914.
- Avalou Stoup, rimadellou, 1914.
- Hostaliri Surat, 1914.
- Daouzek Abostol, 1928.
- Sous le chêne des druides, P. Heugel Éditeur 1931
- En Bro-Dreger a-dreuz parkoù (1910-1911), réédition Mouladurioù Hor Yezh, 1985
- Lemenik : skouer ar varzhed. - Lesneven : "Hor yezh", 2001
Hommages
Plusieurs villes de Bretagne ont donné son nom à une rue ; on peut citer notamment Lannion, Nantes, Pleubian, Tréguier[7].
Archives
Un Fonds Yves Berthou a été déposé à la Bibliothèque Yves Le Gallo[8] du Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC) de l'université de Bretagne occidentale. Il comprend 8 boîtes d'archives dont l'inventaire est disponible sur le site du CRBC[9]. Une partie du fonds a été numérisée et a été publiée sur la bibliothèque numérique du CRBC[10].
Notes et références
- ↑ « https://www.univ-brest.fr/crbc/menu/Biblioth%C3%A8que+Yves+Le+Gallo+%28UMS3554%29/Fonds+d%27archives/Berthou__Yves_ » (consulté le )
- ↑ Anthologie de la littérature bretonne au XXe siècle. 1, 1900-1918, Morlaix : "Skol vreiz", 2002
- ↑ Archives départementales 76 mariages 1892 4E 12485, vue 552
- ↑ Kaledvoulc'h est le nom breton de l'épée du roi Arthur connue sous le nom d'Excalibur
- ↑ Joseph Ollivier, « Catalogue bibliographique de la Chanson populaire bretonne sur feuilles volantes (suite) (Léon, Tréguier, Cornouaille) », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 46, no 3, , p. 304–391 (DOI 10.3406/abpo.1939.1797, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Armand Rébillon, « Bibliographie bretonne, Années 1913 (compléments) et 1914 », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 31, no 1, , p. 136–156 (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne.
- ↑ « Présentation de la bibliothèque », sur univ-brest.fr via Wikiwix (consulté le ).
- ↑ « univ-brest.fr/crbc/menu/Biblio… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- ↑ Fonds Yves Berthou (1861-1933) sur le site du CRBC
Voir aussi
Sources et bibliographie
- Philippe Le Stum, « Yves Berthou-Kaledvoulc'h, grand-druide », Les Cahiers de l'Iroise, janvier-, p. 12-19.
- Philippe Le Stum, Le Néo-druidisme en Bretagne. Origine naissance et développement, Rennes, Ouest-France, coll. « De mémoire d’homme », 1998.
- Thierry Châtel, Buhez hag Oberoù Erwan Vertoù-Kaledvoulc'h (1861-1933), Lesneven, Hor Yezh, 1997
- Thierry Châtel, Vie et œuvre d'Yves Berthou, Ingénieur, poète et... grand-druide (1861-1933), condensé de la thèse de doctorat de l'auteur, Brest, Éditions du Liogan, 1997
- Emmanuel Salmon-Legagneur (dir.) et al. (préf. Yvon Bourges, ancien ministre, président du conseil régional de Bretagne), Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne : 1 000 noms pour les rues de Bretagne, Spézet, Coop Breizh et Institut culturel de Bretagne, , 446 p. (ISBN 978-2-84346-032-6), p. 47Notice d'Alan Le Cunff.
Liens externes
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