Xu Hun

Xu Hun
Naissance
Décès
Années 860[a 1]
Lieu de décès inconnu
Nom dans la langue maternelle
许浑 (Xu Hun)
Nom de naissance
许浑 (Xu Hun)
Autres noms
nom de courtoisie : 用晦(Yonghui)
Nationalité
Activités
fonctionnaire
Autres activités
Père
Xu Fang (d)

Xu Hun (788-858 ?) (chinois : 许浑 ; chinois traditionnel : 許渾 ; pinyin : Xǔ Hún ; Wade : Hsü Hun), avec le nom de courtoisie Yonghui (用晦) est un poète de la dynastie Tang originaire du district de Danyang dans la préfecture de Run (润州) (aujourd’hui Zhenjiang, province du Jiangsu). Il s’inscrit dans la tradition poétique de la dynastie Tang[1]. Après avoir satisfait aux exigences rigoureuses du système des examens impériaux, il obtient le diplôme de jinshi en 832. Puis il occupe différents postes de fonctionnaire et poursuit une carrière de lettré « modérément distinguée »[1]. C’est un fervent adepte du bouddhisme chan (zen)[2].

Biographie

Xu Hun naît en 788 dans le district de Danyang. Il porte le nom de courtoisie Yonghui (用晦). C’est un descendant de Xu Yushi (en), chancelier sous le règne de l’empereur Gaozong des Tang (r. 649-683)[3].

En 806, à l’âge de dix-huit ans, il épouse Madame Liang (梁氏) de Daliang. Dans sa jeunesse, Xu Hun échoue à plusieurs reprises aux examens impériaux et voyage dans le Nord et le Sud[4]. Ce n’est qu’en 832 alors qu’il a 42 ans, qu’il obtient le titre de jinshi (doctorat)[5]. Quatre ans plus tard, à l’hiver de 836, il se rend au Nanhai et rejoint le secrétariat de Lu Jun. Au printemps 838, il est nommé officier du district de Dangtu. Puis, en 841, il devient magistrat du district de Taiping[6]. L’hiver de cette même année, il est nommé censeur impérial et en 844, il devient commandant militaire de Runzhou. En 847, au moment de l’accession au pouvoir de l’empereur Xuanzong (r. 847-860), Xu Hun retourne à la capitale, et en 849, il est nommé censeur impérial, mais il demande à retourner à l'Est parce que, comme il l'écrit dans la préface de son recueil Poèmes sur papier à lignes noires : « En la troisième année de Dazhong, alors que j’occupais la charge de censeur impérial, malade, je n’étais pas en mesure d’assister aux audiences à la cour. J’ai donc insisté pour demander à rentrer à l’Est[a 2] »[7]. Il occupe aussi quelques autres postes de fonctionnaire, comme commandant militaire de Runzhou, gouverneur régional de Yingzhou (ce qui lui vaut le surnom de « Xu de Yingzhou »)[3]. Puis, dans ses dernières années, il s’installe au village de Dingmao Qiao dans le district de Danyang, où il compile ses propres poèmes dans une œuvre intitulée « Recueil de Dingmao » (voir plus bas). L’année de sa mort est inconnue, mais 858 est donnée comme année de décès dans Anthologie de la poésie chinoise de la collection La Pléiade[8] p.1317.

Oeuvres

Poésie

Les poèmes de Xu Hun, en particulier ceux qui expriment la nostalgie du passé à travers la contemplation des vestiges, sont les plus souvent récités et constituent le sommet de son œuvre. Xu Hun écrit principalement des poèmes réguliers. Comme il utilise très souvent le mot « eau » dans ses poèmes, on le surnomme « Xu Hun aux mille poèmes humides » (許渾千首). Il a exercé une certaine influence sur l’école poétique des lacs et rivières de la dynastie Song du Sud[3].

Dans Poésie complète des Tang (Quan Tang Shi) (全唐詩), plus de cinq cents poèmes de Xu Hun sont regroupés en 11 volumes, de 528 à 538.

Recueil de Dingmao (Dingmao Ji) (丁卯集)

Xu Hun, une fois retiré à Dingmao Qiao, compile ses propres poèmes en deux volumes. Ce recueil rassemble plus de cinq cents de ses œuvres, surtout des poèmes de forme régulière, avec une prédilection particulière pour les poèmes réglementés à cinq et sept caractères[9]. Les thèmes du recueil couvrent la nostalgie du passé, la vie rurale, les adieux, etc., avec de nombreuses descriptions de paysages aquatiques.

Poème

Tour Est de la ville de Xianyang (咸陽城東樓)[a 3]

Chinois

一上高城万里愁,
蒹葭杨柳似汀洲。
溪云初起日沉阁,
山雨欲来风满楼。

Traduction libre

Sur la haute tour, dix mille lieues de tristesse,
Roseaux et saules comme des îlots du fleuve.
Du ruisseau monte un nuage, le soleil se couche derrière le pavillon;
La pluie sur la montagne s’annonce, le vent remplit la demeure.

鸟下绿芜秦苑夕,
蝉鸣黄叶汉宫秋。
行人莫问当年事,
故国东来渭水流.

Les oiseaux du soir descendent dans les herbes vertes du jardin des Qin.
Les cigales chantent parmi les feuilles jaunes du palais des Han en automne.
Voyageur, n'interroge pas les affaires d’antan,
Mon pays natal s'étend à l'est, la rivière Wei coule.

Notes et références

Notes

  1. Dans Anthologie de la poésie chinoise sous la direction de Rémi Mathieu (La Pléiade), la date décès mentionnée est 858.
  2. traduction libre de : « 大中三年守监察御史,抱疾不任朝谒,坚乞东归,明年少间,端居多暇 »
  3. Ce poème est parfois intitulé Vue du soir depuis la tour ouest de Xianyang

Références

  1. (en) Albert Richard "Davis" (aussi éditeur), The Penguin Book of Chinese Verse, Baltimore, Penguin Books,
  2. (zh) « 許渾 (Xu Hun) (中國哲學書電子化計劃) (Projet de numérisation des textes philosophiques chinois) », sur CTEXT.ORG (consulté le )
  3. (zh) 中国大百科全书 (Encyclopédie de Chine),‎ (lire en ligne)
  4. (zh) « 许浑 (Xu Hun) », sur Baike.baidu, Pékin,‎
  5. (zh) 罗时进, 唐詩演進論 (Étude sur l’évolution de la poésie des Tang), 江苏古籍出版社,‎ , p. 399
  6. (zh) 文房撰 (Xin Wenfang), 唐才子傳 (Biographies des talents de la dynastie Tang), vol. 7, 江苏古籍出版社,‎ , p. 399
  7. (zh) Xu Hun, 烏絲欄詩自序 (Poèmes sur papier à lignes noires), dans la préface écrite par Xu Hun
  8. Anthologie de la poésie chinoise, Lonrai, Gallimard, coll. « La Pléiade », , 1547 p., p. 133029
  9. (zh) « 丁卯集 (Recueil de Dingmao) », Pékin,‎

Liens externes

  • Poèmes de Xu Hun dans Poésie complète des Tang.

  • Portail de la poésie
  • Portail de la Chine
  • Portail de l’Asie