Xiyou lu
Mémoire du voyage en Occident
Xiyou lu (chinois : 西遊錄 ; pinyin : ; litt. « Mémoire du voyage en Occident », parfois retranscrit en « Si Yu Lu »[n 1],[1]), est une œuvre du khitan, Yelü Chucai 耶律楚才[n 2] retranscrivant son voyage entre 1219 et 1224, lorsqu'il accompagne en Perse, la grande armée de Gengis Khan, khagan et fondateur de l'Empire mongol. L’ouvrage écrit en 1228 fut publié en 1229. Il est divisé en deux parties, le premier volume décrit le trajet de l’armée de Gengis Khan lors de son expédition en Perse et le deuxième volume se présente sous la forme d’un dialogue entre Yelü Chucai et un ami, afin de réfuter la doctrine taoïste proférée par le maitre taoïste Changchun zhenren qui lors de sa rencontre avec Gengis Khan eut aussi l’occasion de dialoguer avec Yelü Chucai.
Yelü Chucai et Qiu Changchun sont deux dignes représentant de la pensée philosophicoreligieuse chinoise capables de contenir la violence primaire de Gengis Khan et d’insuffler les prémisses de comportement politique responsable que ses successeurs allaient en partie adopter.
Ye lü Chucai devint le principal conseiller politique de Gengis Khan, jusqu’à sa mort en 1227, puis de son troisième fils Ögedeï qui accède au trône en 1229. Il prône la clémence comme signe de mandat céleste et admoneste le khan sur ses excès d’alcool, l’absence de gouvernement, le manque de respect des populations conquises. Il sauva probablement la vie de millions d’innocents et donna au régime mongol une première structure administrative et fiscale durable, qui sera reprise et consolidée par ses successeurs.
Yelü Chucai et Qiu Changchun incarnent la capacité de la tradition intellectuelle chinoise à dialoguer avec la force, à la discipliner et à la transformer en prémices d’un ordre politique.
Cette présentation s’appuie sur la source chinoise du site zh.wikisource.org[2] qui donne une version courte de Xiyou lu, et donc pour avoir des passages complets sur Boukhara, Khwarezm ou Samarcande. on peut consulter les traductions critiques (en anglais) de Emil Bretschneider[3] et les notes critiques de Paul Pelliot[4], Igor Rachewiltz[5].
Contenu
Préface
Yelü Chucai d’emblée indique qu’il va fournir le récit des étapes de son Voyage en Occident animé par sa foi bouddhique mais avec un esprit critique s’efforçant de
- « distinguer le vrai du faux (zhèngxié 正邪) dans les doctrines des trois Sages Confucius, Laozi, Bouddha. Certains me reprochent d’aimer la dispute. Mais je leur réponds : dans le « Discours du Lu » 《魯語》Luyu[n 3], il est dit : « Il faut assurément rectifier les noms », et encore : « La pensée doit être sans fausseté ». Ainsi, la distinction entre vrai et faux ne peut être abandonnée.
Car les doctrines de Yang Zhu, Mo Di, Tian Pian et Xu Xing, sont des déviations par rapport à l’école de Confucius.
Les quatre-vingt-seize sectes de l’Inde, de même que les disciples de Pilu, de la secte du Kang 糠, de la secte du 瓢 Piáo, du Lotus blanc, des confréries de l’encens, sont des hérésies bouddhiques.
Quant aux écoles taoïstes Quanzhen, Dadao, Hunyuan, Taiyi et les Trois Zhang, ce sont des déviations du Dao de Laozi.
Enfin, les pratiques de l’alchimie du jaune et du blanc, des pilules, des respirations et des drogues, relèvent de techniques marginales, mais ne sont en rien la Voie véritable de Boyang [Laozi]. ». (Mémoire du voyage en Occident[2], traduction de ChatGPT)
Il entend défendre l’orthodoxie face à la prolifération des hétérodoxies et particulièrement de s’appuyer sur Confucius et Mencius pour attaquer frontalement la doctrine des taoïstes Quanzhen, celle défendue pae Qiu Changchun[n 4].
L’empire mongole tolère la pluralité religieuse, taoïstes, bouddhistes, musulmans, et chamanistes mongoles peuvent tous s’exprimer librement. Mais Yelü Chucai en tant que lettré confucianisé et ayant une nette préférence pour le bouddhisme va se présenter en rival de Changchun qui avait brillamment défendu devant Gengis khan le taoïsme Quanzhen - la Voie de la Parfaite Complétude.
Quand Yelü Chucai distingue zheng / xie (正 / 邪), il ne développe pas une théorie de la connaissance permettant de discriminer le vrai du faux, s’agissant de propositions concernant le monde. Il opère dans un cadre normatif, moral et religieux où zheng 正 qualifie ce qui garde la perfection des origines, alors que xie 邪 qualifie ce qui s’en est écarté, ce qui a dévié, s’est corrompu, même si ce n’est pas « faux » factuellement[n 5]. Ce vocabulaire sert à trier les traditions, à garder ce qui correspond à la perfection des origines et à rejeter ce qui est perçu comme excès, superstition, corruption. Derrière le récit de voyage, il y a un discours de légitimation politique de Yelü Chucai qui veut montrer que le conseiller lettré est plus approprié que le maître taoïste face à l’expansion mongole. Le maitre taoïste est en effet un adepte du Quanzhen, doctrine classée parmi les approches xie hétérodoxes, déviantes.
Yelü Chucai se construit un profil de lettré bouddhiste-confucéen, garant d’orthodoxie et de stabilité politique, donc plus apte à gouverner que le maître taoïste, dont l’influence repose sur des promesses de longévité et de pratiques ésotériques.
Alors que Qiu Changjun se présente comme un sage taoïste capable d’apporter un contrepoint spirituel à la violence de Gengis khan, Yelü Chucai se met en avant comme lettré rationnel et moral garant du discernement entre orthodoxie et hérésie, politiquement plus apte que les maîtres taoïstes aux yeux des Mongols. Qiu Chucai intervient dans la sphère du privé alors que Yelü Chucai se place plus dans la sphère du politique.
Mémorandum du voyage en occident
Au printemps de l’année Wuyin, au seizième jour du troisième mois, un édit impérial mongol convoqua le Jushi Zhanran (Yelü Chucai) pour qu’il accompagne l’expédition vers l’Ouest. À son retour, interrogé sur son voyage en Occident, Yelü Chucai répond
- « Au printemps de l’année Wuyin 戊寅 (selon le cycle sexagésimal, ici contexte 1218), au seizième jour du troisième mois, un édit impérial convoqua le Jushi Zhanran (Yelü Chucai) pour qu’il accompagne l’expédition vers l’Ouest. […]
Je partis de Yong’an 永安, franchis Juyongguan, traversai Wuchuan, sortis par le flanc droit de Yunzhong [à l’ouest de Pékin], atteignis le nord des monts Célestes (Tianshan 天山), franchis le grand désert pierreux (Dà qì 大磧}, puis le sable sans fin (Shāmò 沙漠).
En moins de dix décades, j’avais déjà rejoint la résidence mobile (xingzai 行在) de l’Empereur.
[...]
L’année suivante, les armées célestes se lancèrent dans une vaste expédition vers l’Ouest, passant par le mont Jinshan[n 6]. C’était alors le cœur de l’été, mais sur les sommets tombait la neige, et la glace s’y accumulait sur plusieurs centaines de pieds. L’Empereur ordonna de tailler la glace pour ouvrir la route et laisser passer l’armée. Le mont Jinshan 金山 (mont doré) jaillit de mille sources, ses pins et cyprès montent jusqu’au ciel, ses fleurs et herbes emplissent les vallées. Du sommet, le regard embrasse les pics rivaux, les ravins qui s’entrecroisent de torrents : quel spectacle grandiose !
À l’ouest du mont Jinshan, toutes les eaux coulent vers l’Ouest, pour se jeter dans la mer de l’Ouest[n 7]. Hélas ! serait-ce là que le Ciel a posé la limite entre l’Orient et l’Occident ? » (Mémoire du voyage en Occident[2], traduction de ChatGPT et trad. de Bretschneider[6]).
Cette traduction s’efforce de rendre la saveur du texte chinois classique avec des images parallèles et ses hyperboles.
Après le mont Jinshan, allant toujours vers l’ouest, ils atteignent quelques grandes cités comme Samarcande ou Khwarezm. De Samarcande, Yelü Chucai s’émerveille de la splendeur de ses murailles et de ses jardins, « des dizaines de grands temples, hauts et majestueux, peints de vermillon et d’azur », et du raffinement des vêtements de la population. De Khwarezm, il vante la bravoure des hommes et des femmes qui « tous pratiquent l’art de monter à cheval et du tir à l’arc » et des lettrés qui récitent les textes sacrés et débattent sans relâche.
Il admire la majesté abrupte du la cordillère du Kunlun, située entre le désert du Taklamakan et le plateau tibétain.
Il donne ensuite des descriptions très vivantes de divers fruits : grenades, amandes, pastèques, raisins…
- « La ville de Kucha (苦盞) abonde en grenades (shiliu 石榴), grosses comme deux poings. Leur saveur est douce, légèrement acidulée. Trois à cinq fruits suffisent, pour exprimer un bol entier de jus : c’est la merveille suprême pour étancher sa soif[n 8].
Aux abords de la ville de Balan (芭欖) s’étendent des vergers d'amandier (balan), qui lui ont donné son nom. La fleur de ce fruit ressemble à celle de l’abricotier, mais d’une teinte plus pâle ; ses feuilles ressemblent à celles du pêcher, quoiqu’un peu plus petites. Il fleurit en hiver, donne ses fruits en été. Le fruit est plat et semblable à une pêche plate ; la chair ne se mange pas, on n’en prend que le noyau.
Dans la ville de Bapu (八普), on trouve des pastèques (xigua 西瓜) qui atteignent parfois cinquante jin (plus de vingt kilos). Un âne ne peut en porter que deux à la fois. Leur saveur est douce, fraîche et exquise. » (Mémoire du voyage en Occident[2]).
Cela rejoint d’autres témoignages arabes et persans sur les melons et pastèques géants de la région de Khwarezm et Samarcande.
Plus à l’ouest, se trouve la ville de Sabara (Sābālà 撒八剌[n 9]) où on trouve en abondance du musc (she 麝) une matière odorante produite par une glande prépuciale abdominale du chevrotain porte-musc, très prisée par la pharmacopée et la parfumerie chinoises.
La prospérité de la campagne aux alentours de Samarcande (Xunsigan 尋思干) provoque chez le lettré Yelü Chucai un débordement d’enthousiasme. « cyprès et saules se succèdent, pêchers et pruniers s’alignent sans fin — un spectacle d’une splendeur unique. […] Les melons y sont énormes, gros comme une tête de cheval, […] On y brasse du vin à partir du raisin, dont la saveur rappelle les fameux vins raffinés du Zhongshan. » (Mémoire du voyage en Occident[2]).
Le site zh.wikisource.org donne une version courte de Xiyou lu, et donc pour avoir les passages complets sur Boukhara, Khwarezm, Samarcande, etc. il faut consulter : 《全元文》卷259 (édition Zhonghua Shuju), ou les traductions critiques de Bretschneider, Pelliot, et Chavannes.
Enfin, voici un passage très remarquable où Yelü Chucai (non inclus dans la forme courte de zh.wikisource) exprime une forme d’universalisme[n 10]:
- « Je pense qu’entre le Ciel et la Terre, chaque région, selon ses formes et ses reliefs, a ses limites naturelles. Le Ciel a posé ces frontières par les montagnes et les rivières, et les peuples, suivant ces séparations, ont adopté des mœurs et des enseignements différents : les uns révèrent le Bouddha, d’autres honorent Laozi, d’autres encore vénèrent les esprits du Ciel, ou sacrifient au Feu et à l’Eau.
Bien que les cultes soient innombrables et variés, la nature humaine, elle, ne diffère point. Quant au bien et au mal, au droit et au déviant (zheng 正 / xie 邪), tout cela procède en fin de compte d’une seule et même Loi. » (Source dans HathiTrust[n 11], Traduction de Bretschneider, Mediaeval Researches, vol. 1, 1888, p. 142–143).
C’est une pensée universaliste normative, confucéenne-bouddhiste, adaptée à la gestion d’un empire multi-religieux. Yelü Chucai pourrait être placé à côté de Mencius, Zhu Xi, ou encore Ibn Khaldûn, ou même Montaigne, dans une histoire comparée des universalismes.
Dialogues
Le dialogue entre Yelü Chucai, dénommé ici le lettré (jushi 居士) et un ami, dénommé l’interlocuteur (ke 客), une figure rhétorique qui s’étonne que Yelü Chucai ait encouragé le maitre taoïste Qiu Changchun.
- « Toi et moi, nous sommes liés d’amitié depuis de longues années. Nul ne me connaît mieux que toi, et nul ne te connaît mieux que moi. Dans ta jeunesse, tu as étudié le confucianisme, à l’âge mûr, tu t’es tourné vers le bouddhisme. Tu as toujours dit : “Avec la voie de notre Maître (Confucius), on gouverne l’Empire, avec l’enseignement de Bouddha, on gouverne le cœur. Ainsi s’accomplissent toutes les affaires de ce monde.” Ce pacte, je l’ai encore à l’oreille, clair comme le soleil et les étoiles. Mais, lorsque le Maître Qiu (Qiu gong 丘公, c’est-à-dire Qiu Chuji, Changchun) fit sa marche vers le Nord, tu l’appuyas et l’encourageas. Alors que la voie de notre Maître et l’enseignement du Bouddha furent laissés de côté. N’est-ce pas là, pour toi, une façon de laisser faiblir ta résolution ?
Le lettré (jushi 居士) répondit: "pour ma part, je pense qu’au moment où notre dynastie venait d’être fondée, où les affaires du gouvernement étaient multiples et que de surcroît on faisait campagne en Occident, il n’y avait guère le loisir de cultiver pleinement la culture et d’exalter la bienveillance. Or, les Trois Enseignements des saints (Confucius, Bouddha, Laozi) sont tous profitables au monde. J’ai lu le traité du Dao et du De (Laozi, Daodejing), et j’en ai tiré une émotion profonde qui m’a réveillé. Je désirais conduire mon souverain à marcher avec hauteur sur les traces des souverains antiques, tels que Fuxi et l’Empereur Jaune. Voilà pourquoi j’ai soutenu cette initiative : c’était pour préparer le terrain, en guise d’introduction, en faveur du confucianisme et du bouddhisme. Ce n’était pas que ma volonté se soit abattue ou que j’aie oublié mes racines." » (Mémoire du voyage en Occident[2]).
Yelü Chucai reste fidèle aux Trois Enseignements traditionnels du confucianisme ru 儒, du bouddhisme fu 佛 et du taoïsme dao 道. En soutenant provisoirement un maitre taoïste, c’était pour mieux ouvrir la voie au confucianisme et au bouddhisme. Il indique comment un premier taoïste charlatan, qui « se vantait de pouvoir commander aux esprits et aux démons, de guider les âmes des morts, de créer de l’or et de l’argent, et même de pratiquer la divination » fut écarté. Puis le lettré raconte la rencontre du maitre taoïste avec Gengis Khan
- « Lorsque le Maître Qiu arriva, l’Empereur lui dit :
"Je suis en campagne lointaine. Mes soldats souffrent et se fatiguent, la vie et la mort se décident à chaque instant. Moi-même, je voudrais obtenir la Voie de la longévité, afin de pouvoir assurer la paix de l’Empire. Est-ce possible ?"
Le Maître Qiu répondit : "La vie et la mort des hommes dépendent du destin : on ne peut les forcer par des artifices. Mais si l’on réduit ses désirs et que l’on entreprend peu, si l’on purifie son cœur et s’allège des fardeaux, alors on peut prolonger ses jours." »
Gengis Khan espérait apparemment une recette de longue vie mais Qiu Chuji détourne habilement la demande vers une maxime morale : « réduire ses désirs, purifier son cœur ». L’empereur semble satisfait de ces conseils de tempérance.
Yelü Chucai reçut Qiu Changchun avec courtoisie et respect. Ils composèrent ensemble des poèmes, mais il garda ses distances doctrinales. Il compléta aussi les efforts de Qiu Changchun pour modérer les passions meurtrières et destructrices de Gengis Khan. Ces informations ne sont pas disponibles dans le Xiyou lu 西遊錄, ce n’est que bien plus tard dans l’"Histoire des Yuan" que l’on voit leur mise en pratique.
Source complémentaire : Histoire des Yuan
Le volume 146 (duan 卷) du Yuanshi 《元史》aurait été rédigé au plus tard en 1369-1370, par commission des Ming. Alors que le Xiyou lu exprime les pensée personnelles, universalistes de Yelü Chucai, le Yuanshi 元史 donne une image officielle, stylisée, du « lettré loyal qui civilise le conquérant barbare ».
- Contre le massacre des populations
- « Lors du siège de Bianjing (Kaifeng), un général demanda de massacrer toute la population. Yelü Chucai dit :
“Ce que désirent nos soldats, c’est des terres et des hommes. Si nous avons les terres sans les hommes, à quoi cela servira-t-il ?”
L’Empereur hésita, Yelü ajouta :
“Les artisans habiles, les familles riches sont rassemblées ici : si on les tue tous, que restera-t-il à prendre ?”
L’Empereur consentit, et il ne punit que la maison impériale Jin. Ainsi, plus de 1,47 million de personnes réfugiées à Kaifeng furent sauvées. » (Histoire des Yuan, duan 146[7].)
- Yelü sauve la population par un argument pragmatique et économique (les vies sont utiles au pouvoir), mais qui rejoint aussi sa vision plus large de préservation de l’humanité.
- Contre le pillage des terres Han
- « Des proches de l’Empereur disaient : “Les Han ne servent à rien. Dépeuplons la région et transformons-la en pâturage.”
Yelü Chucai répondit :
“Si l’on établit une fiscalité régulière sur les terres, le commerce, le sel, le vin, le fer et les forêts, on pourra obtenir chaque année 500 000 taëls d’argent, 80 000 pièces d’étoffes, 400 000 boisseaux de grains. Cela suffira pour les besoins de l’armée. Comment dire qu’ils sont inutiles ?”
L’Empereur dit : “Essaie donc de le mettre en place“. » (Histoire des Yuan, duan 146[7])
- Yelü fonde la première fiscalité rationnelle de l’empire mongol, au lieu du pillage.
Qiu Chuji et Yelü Chucai sont deux figures complémentaires qui, à leur manière, ont contenu la violence brute du conquérant : l’un en lui donnant une parole de sagesse morale (réduction des désirs, pureté du cœur), l’autre en lui offrant une voie politique rationnelle (impôt, clémence, universalité humaine).
Ils incarnent la capacité de la tradition intellectuelle chinoise à dialoguer avec la force, à la discipliner et à la transformer en prémices d’un ordre politique.
Notes et références
Notes
- ↑ également nommé (chinois simplifié : 异域志 ; chinois traditionnel : 異域志 ; pinyin : ; litt. « annales de Yiyu »)
- ↑ qui est aussi appelé 珍然居士 Zhenran jushi
- ↑ Le Luyu 魯語 « Discours du Lu » est le deuxième discours de l’ouvrage pré-impérial Guoyu 國語 aussi appelé Chunqiu Waizhuan 春秋外傳
- ↑ voir sur fr.wikipedia le récit de son
Voyage en Occident du maitre taoïste Changchun (Chǎngchūn zhēnrén xīyóu jì 長春真人西遊記). Xi西 « ouest » ou « Occident » qui à l’époque désignait l’Asie orientale - ↑ En Chine classique, la notion de « vrai/faux » au sens logique (真/假) existe, mais elle n’est pas centrale
- ↑ les monts Jinshan sont généralement interprétés comme l’Altaï. Au-delà, les rivières Syr Daria et Amou Daria finissent dans la mer d’Aral
- ↑ la mer d’Aral ou la mer Caspienne, ces mers fermées d’Asie centrale n’étaient pas bien distinguées par les Chinois du XIIIe siècle
- ↑ il n’est pas dit quelle boisson à base de grenade permet d’étancher sa soif – la grenadine (non alcoolisée) ou le vin de grenade (alcoolisé suite à une fementation)
- ↑ Sābālàcheng 撒八剌城 serait Shahrisabz (Ouzbékistan); c'est aujourd’hui l’identification la plus communément admise par les sinologues et les historiens de la route de la soie.
- ↑ 予謂天地之間,形勝之地,皆有所以分界者。蓋天設限於山川,而人物隨之以異風俗,異教化。或崇佛,或奉老,或事天神,或祀火祀水。雖千差萬別,而人性無殊。其為善惡正邪,亦皆一理而已。
- ↑ https://hdl.handle.net/2027/nyp.33433082418660, la version longue de 西遊錄 a circulé dans des recueils de textes Yuan et Ming, notamment dans le 全元文 (recueil complet de littérature Yuan). Référence : 《全元文》卷259, 《湛然居士集》
Références
- ↑ « Catalogue SUDOC », sur abes.fr (consulté le ).
- 耶律楚材 [Yelü Chucai], 西遊錄 [Xi you lu], zh.wikisource.org, 元 [1229, dynastie yuan] (lire en ligne)
- ↑ Emil Bretschneider, Medieval researches from eastern Asiatic sources, London, K. Paul, Trench, Trebner & co, ltd, (lire en ligne)
- ↑ Paul Pelliot, « Notes sur le Si-yu-lu de Yeh-lü Tch’ou-ts’a », Journal Asiatique, vol. 11, no 3 (et 5),
- ↑ Igor Rachewiltz, The Hsi-yu lu 西游l 不要Yeh-Lü Ch'u-Ts'ai, Taylor & Francis, Monumenta Serica Vol. 21, (lire en ligne)
- ↑ Emil Bretschneider, Notes on Chinese Medieval Travelers to the West, American Presbyterian Mission Press, , 130 p. (lire en ligne)
- 耶律楚材 [Yelü Chucai], 元史/卷146 [Yuanshi, duan 146], Ming, xive siècle (lire en ligne)
Liens internes
Liens externes
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Bibliographie
- (en) Berthold Laufer, Sino-Iranica, Рипол Классик, , 455 p. (ISBN 978-5-87405-778-7, lire en ligne)
- (zh) (元)耶律楚材著 et 向达, 西游录, 北京, 中华书局, (ISBN 978-7-101-02028-1, OCLC 297508448, lire en ligne)
- (en) E. Bretschneider, Mediaval Researches from Eastern Asiatic Sources, Fragments towards the knowledge of the geography and history of central and western Asia from the 13th to the17th centuries, Vol. I., London, Kegan Paul, Trench , Trübnet & co, Ltd (lire en ligne)
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