Wilfrid Estève
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Wilfrid Estève, né le à Carcassonne, est un photojournaliste, auteur et producteur français, spécialisé dans les nouvelles écritures documentaires.
Il fonde et dirige le studio Hans Lucas depuis 2006.
Il a cocréé des diplômes universitaires et est le cofondateur de plusieurs rencontres photographiques.
Biographie
Wilfrid Estève, né le 3 mars 1968 à Carcassonne, est un photographe, producteur, auteur et entrepreneur français.
Son travail photographique personnel explore notamment la culture techno. Il a documenté l'émergence des free parties en France dans une chronique intitulée "Rêves électroniques"[1]. Au début de sa carrière, il cofonde le collectif de photographes "L'Œil public", qu'il quitte en 2004[2]. Il est également reconnu dans le milieu académique et professionnel pour son expertise[3].
En 2006, il fonde et dirige le studio Hans Lucas, une agence et un studio de création conçus pour répondre aux mutations du secteur en soutenant les photographes et les nouvelles écritures documentaires[4].
Parallèlement, il mène des activités d'auteur. En 2005, il dirige l'ouvrage collectif Photojournalisme, à la croisée des chemins, qui reçoit un écho dans la presse nationale[5]. Il est aussi l'auteur du livre 3672 la free story[6].
En juillet 2015, Wilfrid Estève est nommé Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres[7].
Carrière
Débuts et collectifs de photographes Autodidacte, Wilfrid Estève commence sa carrière en 1995 en tant que photojournaliste indépendant. Son travail photographique, ancré dans une démarche documentaire, le conduit à collaborer dès les années 1990 avec de nombreux titres de la presse nationale et internationale, parmi lesquels ELLE, Libération, Le Monde, Géo et National Geographic[8].
En 1996, il est l'un des cofondateurs du collectif de photographes L'Œil Public[9]. En 2008, il rejoint l'agence MYOP en tant que directeur associé, une fonction qu'il occupe jusqu'en 2010[10].
Engagement pour la profession L'engagement de Wilfrid Estève pour la défense des photographes le conduit à cofonder l'association FreeLens, qu'il préside de 2009 à 2019. Il milite activement pour l'unification des organisations professionnelles, un projet qui aboutit en 2010 à la création de l'Union des Photographes Professionnels (UPP), dont il devient le premier vice-président[11]. Une fois la mission de défense professionnelle transférée à l'UPP, il refonde FreeLens en une association reconnue d'utilité publique, dédiée à des projets culturels[12].
Son influence dans le milieu se manifeste par sa participation à de nombreuses instances : il est membre de l'Observatoire du photojournalisme du ministère de la Culture (2012)[13] et siège comme membre du jury pour des prix prestigieux comme le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre (éditions 2011 et 2012) et le prix Carmignac Gestion du photojournalisme.
Le tournant des écritures numériques Dès 2004, il anticipe les mutations de la profession en concevant le projet pluridisciplinaire Territoires de fictions (2004-2008). C'est dans ce cadre qu'il crée en 2005, avec Virginie Terrasse et Benjamin Boccas, le concept de Petite œuvre multimédia (POM), une forme de narration courte mêlant son et image fixe qui fera école[14].
En 2006, il fonde le studio Hans Lucas, qu'il dirige depuis. Cette agence de photographes et studio de production devient un acteur central des écritures numériques en France. Hans Lucas assure une diffusion mondiale des travaux de ses membres grâce à des partenariats avec les plus grandes agences, comme l'AFP, Reuters, DPA et Getty Images[15],[16].
Transmission et entrepreneuriat culturel En parallèle, Wilfrid Estève s'investit dans la formation. Il crée en 2007 le Prix Tremplin Photo de l'EMI-CFD. Il participe à la création de cursus à l'Université de Perpignan et à l'Université Paul-Valéry Montpellier 3[17]. En tant que contributeur, il anime la rubrique Digital Storytelling pour Le Journal de la photographie en 2012. La même année, il participe à une table ronde aux Rencontres d'Arles sur le thème « Photographie et réseaux sociaux ».
Il poursuit ses activités d'entrepreneur culturel en devenant en 2016 vice-président de la foire Photo Doc. à Paris. En 2018, il cofonde les maisons d'édition Louvre Rivoli et Revers Éditions. Enfin, il lance les rencontres photographiques Face à la mer, d'abord à Tanger en 2019, puis dans sa ville natale de Carcassonne à partir de 2025[18].
Enseignement et Transmission
Wilfrid Estève s'investit fortement dans la formation aux métiers du journalisme et de l'image. Il fonde et dirige le centre de formation en photojournalisme Transmission, qui propose des workshops et des formations spécialisées[19].
Pendant dix ans, il joue un rôle central à l'École des Métiers de l'Information (EMI-CFD) à Paris, où il dirige le parcours qualifiant en photojournalisme de 2002 à 2012, et occupe le poste de responsable pédagogique de la filière photographie de 2006 à 2012[20].
Il participe également à la création de plusieurs cursus universitaires innovants :
À l'Université de Perpignan, il co-crée en 2010 le premier diplôme universitaire (DU) français dédié à la photographie documentaire, puis la licence professionnelle « Métiers de l’information : parcours journalisme et presse »[21].
À l'Université Paul-Valéry Montpellier 3, il participe à la création de la Licence pro Concepteur et réalisateur audiovisuel. Dans ce cadre, il produit avec les étudiants plusieurs webdocumentaires, dont What's up webdoc en 2012, un projet analysant les nouvelles formes d'écritures numériques[17].
Au fil de sa carrière, il intervient également comme enseignant ou conférencier dans de nombreuses autres institutions, notamment à Sciences Po, à l'École supérieure de journalisme de Lille (ESJ), à l'École nationale supérieure de la photographie (ENSP d'Arles) et à l'École nationale supérieure Louis-Lumière.
Expositions
Expositions personnelles (sélection)
2002 : 3672, la Free Story, reportage sur le mouvement des free-parties, Fnac, Paris, France.
2000 : Lauréat du Prix Voies Off, Rencontres d'Arles, Arles, France[22].
Expositions collectives (sélection)
2022 : Festival de photo MAP, Ancien centre de tri postal de la gare Matabiau, Toulouse, France[23].
2019 : Electro, de Kraftwerk à Daft Punk, Philharmonie de Paris, Paris, France[24].
2018 : Les héros ont la vie courte, Festival international de photographie In Cadaquès, Cadaqués, Espagne[25].
2006 : La collection des Rencontres d'Arles, Rencontres d'Arles, Arles, France[26].
Publications collectives
- Sophie Brändström, Sophie Loubaton, Samuel Bollendorff, Karim Ben Khelifa, Philippe Brault, Julien Daniel, Wilfrid Estève, Guillaume Herbaut, Jean-François Joly, Dominic Nahr, Johann Rousselot, Stéphane Remael, Frédéric Sautereau, Jérôme Sessini et Michaël Zumstein (préf. Jean François Leroy, Michel Guerrin, Magalie Jauffret et d'Agnès de Gouvion Saint-Cyr), L'Œil public, quinze ans d'histoires : Du photojournalisme à la photographie documentaire, Democratic Books, , 256 pages, 14,5 × 21 × 2 cm (ISBN 978-2-36104-007-9, présentation en ligne)
- Olivia Colo, Wilfrid Estève et Mat Jacob, Photojournalisme, à la croisée des chemins, Marval et CFD, (ISBN 2-86234-375-7, présentation en ligne)
- Patrick Bard (dir.), Marie-José Mondzain, Wilfrid Estève, Youri Kozirev, Bernard Stiefgler, Paul Fusco et Jacques Windenberger (préf. Jean-François Leroy et Jean Lelièvre), Actes du colloque "VISA POUR L'IMAGE", Images évidence, , 90 p. (ISBN 2-9520268-2-3)
- Wilfrid Estève et Sarah de Haro, 3672, la Free story, Trouble-fête, (ISBN 2-914253-01-X, présentation en ligne)
Distinctions et récompenses
Notes et références
- ↑ Rêves électroniques, une chronique de la teuf, Fisheye Magazine
- ↑ Notice d'autorité, IdRef
- ↑ PCA Photography Lunch Talks: Photojournalist Wilfrid Estève, Paris College of Art
- ↑ Studio Hans Lucas, Photo Doc
- ↑ Photojournalisme en péril, Le Monde, 10 novembre 2005
- ↑ 3672 la free story, Centre national des arts plastiques (CNAP)
- ↑ Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres juillet 2015, Ministère de la Culture
- ↑ « Biographie de Wilfrid Estève », sur Librairie Eyrolles (consulté le ).
- ↑ « Estève, Wilfrid (1968-....) », sur IdRef - Identifiants et Référentiels pour l'ESR (consulté le ).
- ↑ « Portrait : Wilfrid Estève / Virginie Terrasse », sur Le Blog documentaire, (consulté le ).
- ↑ « Les photographes professionnels s'unissent », sur Le Figaro, (consulté le )
- ↑ « FreeLens, une association de photographes reconnue d'utilité publique », sur Les Numériques, (consulté le )
- ↑ « Installation de l'Observatoire du photojournalisme », sur Ministère de la Culture, (consulté le )
- ↑ « POM, la Petite Oeuvre Multimédia a 10 ans », sur Le Blog documentaire, (consulté le )
- ↑ « AFP Forum - Hans Lucas Collection », sur AFP Forum (consulté le )
- ↑ (en) « Reuters Agency - Our Partners », sur Reuters Agency (consulté le )
- « What’s up webdoc ? Le webdocumentaire dans tous ses états », sur Communication & Management, (consulté le )
- ↑ « Premier festival "Face à la mer" », sur Ville de Carcassonne (consulté le ).
- ↑ « Transmission - L'équipe », sur transmission.photo (consulté le )
- ↑ « Wilfrid Estève - Photographie I Production audiovisuelle et interactive I Enseignement », Ce CV détaillé, utilisé comme source primaire, est corroboré par de nombreuses interviews et biographies listant son parcours à l'EMI-CFD., sur doyoubuzz.com (consulté le )
- ↑ Marion Poinso, « A la fac de Perpignan, des cours de "photographie documentaire et écritures numériques" », sur Le Monde, (consulté le )
- ↑ « Wilfrid Estève - Photographie », sur doyoubuzz.com (consulté le ).
- ↑ « Programme du Festival MAP 2022 » [PDF], sur map-photo.fr (consulté le ).
- ↑ « Exposition Electro - De Kraftwerk à Daft Punk », sur Philharmonie de Paris (consulté le ).
- ↑ « Wilfrid Esteve - InCadaques Photo Festival », sur incadaques.com (consulté le )
- ↑ « La collection des rencontres - Wilfrid Estève », sur Les Rencontres d'Arles (consulté le )
- ↑ « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres juillet 2015 », sur www.culture.gouv.fr, (consulté le )
Liens externes
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