Wild Heerbrugg

Wild Heerbrugg était une entreprise suisse de fabrication de matériel optique installée à Heerbrugg (Au) dans le canton de Saint-Gall. Fondée en 1921[1], elle fusionne avec la firme Leitz en 1986. Rachetée par Leica AG par la suite, elle fait aujourd'hui partie du groupe Hexagon[2], dont Leica Geosystems fait partie.

Historique

En 1921 Heinrich Wild fonde la société Heinrich Wild, spécialisée dans la mécanique de précision et l'optique à Heerbrugg avec le soutien de l'industriel Jakob Schmidheiny et du géologue Robert Helbling[3],[4],[5].

La société aurait procédé à des exportations illégales de matériel de guerre vers l’Afrique du Sud dans les années nonante[6].

Production

Wild Heerbrugg a produit plusieurs types d'instruments, notamment des instruments de géodésie, des appareils de photogrammétrie, des microscopes et bien d'autres instruments optiques tels que les coordinatographes et sets d'outils de dessin.

Instruments de géodésie

Théodolites mécano-optiques

Wild était (et est encore) réputée pour ses théodolites de haute qualité mécanique et optique[7].

Modèles de théodolites mécano-optique[8]
Nom Description Précision Nombre de millésimes Description
T0 Théodolite boussole 20" 2 (1932-1990) Théodolite à boussole interne, utilisé pour des mesures rapides de reconnaissance.
T1 Théodolite à micromètre 5" 4 (1933-1996) C'est un théodolite de bonne précision très réputé, utilisé notamment pour les travaux de mensuration officielle (triangulation de IIIe à IVe ordre) ou des travaux de tunnels.
T2 Théodolite universel 1" 4 + SE (1921-1996) Premier modèle produit par Wild Heerbrugg en 1921. C'est un théodolite à seconde très apprécié dans de nombreux domaines nécessitant un bonne à haute précision, notamment dans les mesures industrielles.
T3 Théodolite de précision 0.5" 4 (1925-1988) Conçu pour les triangulations de Ie à IIe ordre, cet instrument, similaire de conception au T2 mais en plus précis, a vite trouvé sa place dans les domaines de mesures industrielles et d'ingénierie de haute précision.
T4 Théodolite astronomique 0.1" 3 (1941-1981), 439 pièces Le plus gros théodolite de Wild Heerbrugg, utilisé pour les mesures astronomiques et les triangulations de premier ordre.
T10 Théodolite de chantier ? 1 (1948), 200 pièces Théodolite de chantier, très peu connu.
T12 Théodolite de poche 120" 1 (1946-1953), 1000 pièces Théodolite pesant à peine plus d'1 kg, ce qui fait de lui le plus petit théodolite de Wild Heerbrugg.
T16 Théodolite à lecture directe 60" 2 + SE (1956-1995) Théodolite à lecture simple, prévu pour les levés de détails en mensuration officielle.
RDS Théodolite auto-réducteur 60" 3 (1950-1989) Théodolite similaire au T16 mais permettant une mesure de distance horizontale depuis une latte verticale graduée
RDH Théodolite auto-réducteur 60" 1 (1950-1965) Théodolite similaire au T16 mais permettant une mesure de distance horizontale depuis une latter horizontale graduée. Système d'optique double.
T05 Théodolite compact ? 1 (1973-1988) Théodolite compact, servant a des relevés simples.
T06 Théodolite de chantier ? 1 (1990) Théodolite de chantier.

Niveaux

Wild a aussi produit des niveaux, voici un tableau des instruments produits ;

Modèles de niveaux[8]
Nom Description Précision

[mm/km2]

Nombre de millésimes Description (NK = graduation horizontale)
N0 (NK0) Petit niveau 1 (1953-1960) Petit niveau de faible précision.
N01 (NK01) Niveau de chantier 2 (1961-1981) Niveau de chantier.
N05 Niveau de chantier 1 (1974-1981)
N1 / N10 (NK1 / NK10) Niveau de chantier
N2 / N21 (NK2 / NK21) 3 (1923-1983)
NA0 (NAK0)
NA1 (NAK1)
NA2 (NAK2) Niveau de précision Associé à un micromètre à face parallèle.

Appareil équipé d'un stabilisateur à gel de la ligne de visée horizontale.

N3 Niveau de précision Associé à un micromètre à face parallèle.

Appareil équipé d'une vis de réglage de la ligne de visée horizontale.

Stations totales

Liens externes

Notes et références

  1. (de) Gert Bruderer, « Wild Heerbrugg als Marke sichern », sur www.rheintaler.ch, (consulté le )
  2. (en) « Home », sur Hexagon (consulté le )
  3. (de) « Wild, Heinrich », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le )
  4. K. Hildebrand and R. Schlienger: "Scharfer Blick von oben." Neue Zürcher Zeitung, 24 avril 1984, p. 69
  5. "Wild Heerbrugg und Leitz Wetzlar mit gemeinsamem Namen." New name Wild-Leitz AG from 1989. Neue Zürcher Zeitung, 28 décembre 1988, p. 30
  6. Valérie de Graffenried, « Peter Regli, Christoph Blocher, Hans », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Fritz Deumlich, Surveying instruments, W. de Gruyter, (ISBN 978-3-11-007765-0), p. 16
  8. (de) « Home », sur Virtuelles Archiv of Wild Heerbrugg (consulté le ).

Bibliographie

  • Dieter Holenstein et Karin Keller-Sutter, Brennpunkt Heerbrugg: vom Überschwemmungstal zum Hightech-Valley, Verein für wirtschaftshistorische Studien, coll. « Schweizer Pioniere der Wirtschaft und Technik », (ISBN 978-3-909059-81-2).
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