Wanda Wasilewska
| Parlementaire du Soviet suprême de l'Union soviétique | |
|---|---|
| Député de la Diète de la république populaire de Pologne |
| Naissance | |
|---|---|
| Décès |
(à 59 ans) Kiev |
| Sépulture | |
| Nom de naissance |
Wanda Wasilewska |
| Surnom |
Ванда Львовна Василевская |
| Nationalités | |
| Formation | |
| Activités |
Journaliste, poétesse, dramaturge, femme politique, écrivaine, scénariste, éditrice associée |
| Père |
Leon Wasilewski (en) |
| Conjoint |
| Partis politiques | |
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| Membre de | |
| Genre artistique | |
| Distinctions |
Prix Staline Liste détaillée Commandeur avec étoile de l'ordre Polonia Restituta () Ordre de la Bannière du Travail, 1re classe Médaille « Partisan de la Grande Guerre patriotique », 1re classe Médaille « Pour Varsovie 1939-1945 » (en) Ordre de Lénine Ordre de la Croix de Grunwald, 1re classe Prix Staline Médaille du Mérite au travail de la Grande Guerre patriotique Croix du Partisan (en) |
Wanda Wasilewska, née à Cracovie le et morte à Kiev le , est une journaliste et militante communiste polonaise. En 1943, cofondatrice de l’Union des Patriotes polonais (en polonais : Związek Patriotów Polskich ou ZPP) et de la 1re division d'infanterie Tadeusz Kościuszko, colonel de l'Armée rouge. En 1944, vice-présidente du Comité polonais de libération nationale. Après la Seconde Guerre mondiale, elle a vécu en URSS. Écrivain officiel de l’après-guerre, elle est devenue symbole de l’aliénation culturelle en Pologne comme en Ukraine.
Biographie
Elle naît le 21 janvier 1905 à Cracovie[1]. Son père est Leon Wasilewski (1870-1936), le premier ministre des Affaires étrangères de la Pologne indépendante de 1918[2].
Elle étudie la philosophie à l'université de Varsovie, puis la littérature polonaise à l'université Jagellonne de Cracovie[3]. Elle passe son doctorat en 1927. Pendant ses études, elle se lance dans le militantisme avec l'Union des jeunes socialistes et l'Union des travailleurs universitaires[4].
Après ses études, elle devient institutrice puis journaliste dans divers journaux de gauche, dont Robotnik (« L'Ouvrier »). Elle dirige aussi une revue pour la jeunesse, Płomyk, et fait publier des romans teintés de radicalisme social[4].
En 1937, elle organise une grève d'instituteurs à Cracovie[3]. À partir de 1939, elle habite en URSS, principalement à Kiev et à Lviv[5].
En , Wanda Wasilewska et Alfred Lampe adressent une pétition aux autorités soviétiques pour la création d'un tout englobant le centre polonais dans l'Union soviétique[pas clair] ; il fonctionne comme un « contrepoids pour les éléments d'émigrés réactionnaires » c'est-à-dire le gouvernement polonais en exil. L’Union des Patriotes polonais (en polonais : Związek Patriotów Polskich ou ZPP) - selon Wasilewska, le nom de l'organisation était l'idée de Staline - est organisée à partir du 1er mars et son importance augmente après que l'Union soviétique rompt ses relations avec le gouvernement en exil polonais en , à la suite de la découverte du massacre de Katyń. L'Union devient par la suite le noyau du Comité polonais de libération nationale proclamé par les communistes en .
En , les futurs militants ZPP participent à la création du 1re division d'infanterie polonaise Tadeusz Kościuszko, future Armée populaire de Pologne, placée sous le commandement du général Zygmunt Berling.
Durant la Seconde Guerre mondiale, elle est la conseillère principale de Joseph Staline concernant la Pologne[6]. Elle mourut dans cette même ville le [1]. Elle est inhumée au cimetière Baïkov.
Elle reçoit par trois fois le prix Staline de littérature soviétique : en 1943, pour la nouvelle Arc-en-ciel (Tęcza), en 1946, pour la nouvelle Simplement l'amour (Po prostu miłość) et en 1952, pour la trilogie Chanson sur l'eau (Pieśń nad Wodami).
Travail littéraire
Wasilewska est l'une des principales figures du mouvement révolutionnaire dans la littérature polonaise des années 1930[7],[8]. Ses romans traitent principalement des différences et des injustices entre les classes sociales[7]. Elle est l'un des précurseurs du mouvement littéraire du réalisme socialiste[6].
Vie privée
Elle se marie d'abord avec Roman Szymański (mort en 1931), ensuite avec Marian Bogatko (1906-1940) puis avec l'écrivain soviétique Olexandr Kornitchouk (1905-1972) par lequel elle obtient la nationalité soviétique[9].
Œuvres
- Królewski syn (1933)
- Oblicze dnia (1934)
- Kryształowa Kula Krzysztofa Kolumba (1934)
- Ojczyzna (1935)
- Legenda o Janie z Kolna (1936)
- Płomień na bagnach (1940)
- Pieśń nad Wodami (trilogie : 1940, 1950, 1952)
- Tęcza (1944)
- Po prostu miłość (1945)
- Gwiazdy w jeziorze (1950)
- Rzeki płoną (1952)
- Pokój na poddaszu (1954)
- Że padliście w boju (1958)
Décorations
- Ordre de Lénine (1948; 1955; 1960)
- Commandeur avec étoile de l'ordre Polonia Restituta (1946)
- Ordre de la Croix de Grunwald de 1er clase (1964)
Notes et références
- (de) « Wanda Wasilewska », sur brockhaus.de (consulté le )
- ↑ (pl) « Wasilewska Wanda », sur encyklopedia.pwn.pl (consulté le )
- (de) « Wanda Wasilewska », sur munzinger.de (consulté le )
- « Mort de la romancière Wanda Wasilewska », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (uk) М. К. Наєнко, « Василевська Ванда », sur esu.com.ua, (consulté le )
- (no) Joanna Rzadkowska, « Wanda Wasilewska », dans Store norske leksikon, (lire en ligne)
- (sv) « Wanda Wasilewska », sur ne.se (consulté le )
- ↑ (it) « Wasilewska, Wanda », sur Treccani (consulté le )
- ↑ « LA POLITIQUE D'APAISEMENT À TOUT PRIX IMPOSE LE SILENCE À SIKORSKI », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
Bibliographie
- Mrozik, A.. (2013). Female communists and the spirit of transgression. The "case" of Wanda Wasilewska. p. 11-35.
Liens externes
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