Walter de Cantilupe
| Évêque diocésain Roman Catholic Diocese of Worcester (England) (d)  | |
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| à partir du | |
William de Blois (en) Nicholas of Ely (en)  | |
| Roman Catholic bishop of Worcester (England) (d) | |
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Évêque catholique (à partir du ), prêtre catholique  | 
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Walter de Cantilupe (1195-1266) est évêque de Worcester. Il est le fils de William de Cantilupe[1].
Jeunesse et carrière
Walter de Cantilupe vient d'une famille qui s'est socialement élevée en offrant un service dévoué à la couronne. Son père, William de Cantilupe, et son frère aîné William II de Cantilupe font partie, selon Roger de Wendover, des « mauvais conseillers » du roi Jean d'Angleterre. Ce qualificatif leur est donné apparemment pour la seule raison qu'ils sont constamment fidèles à un maître impopulaire[2],[3].
Cantilupe suit d'abord les traces de son père en entrant au service de l'Échiquier. Il est juge itinérant durant les premières années du règne d'Henri III[3],[2].
Walter de Cantilupe prend également des ordres religieux et, en 1236, même s'il n'est pas encore diacre, il reçoit le Diocèse de Worcester. Il est élu le 30 août 1236 et sacré le 3 mai 1237. Il est ordonné diacre le 4 avril 1237 et prêtre le 18 avril 1237[4].
Évêque
En tant qu'évêque, Walter de Cantilupe se joint au parti de la réforme ecclésiastique, dirigé par Edmund Rich et Robert Grosseteste. Comme ses dirigeants, il est profondément divisé entre sa croyance théorique en la papauté, en tant qu'institution divine, et sa condamnation instinctive de la politique du pape Grégoire IX et du pape Innocent IV face à l'Église anglaise. Initialement une figure privilégiée à la cour, Cantilupe finit par considérer que les troubles de l'époque provenaient de l'alliance contraire à l'éthique entre la couronne et la papauté[2].
En 1240, Cantilupe dirige l'important synode de Worcester, faisant avancer de nombreuses réformes pour l'église[5].
Cantilupe élève la voix contre les demandes monétaires papales. Après la mort de Grosseteste en 1253, il devient le principal porte-parole du clergé nationaliste. Au parlement d'Oxford en 1258, il est élu par le parti populaire comme l'un de leurs représentants sur le « comité des vingt-quatre ». Ce comité entreprend de réformer l'administration. À partir de ce moment, jusqu'au déclenchement de la guerre civile, il est un homme de marque dans les conseils du parti baronnial.
Pendant la guerre, il se range du côté de Simon de Montfort, 6e comte de Leicester. Avec l'aide de son neveu, Thomas de Cantilupe, chancelier de l'Université d'Oxford, il amène l'université du côté populaire[2].
Walter de Cantilupe est présent à la bataille de Lewes (pendant la Seconde Guerre des Barons) le 12 mai 1264. Il bénit les Montfortains avant qu'ils ne rejoignent la bataille avec l'armée du roi. Il reçoit de Montfort la nuit précédant la déroute finale et la défaite de la bataille d'Evesham.
Pendant le règne de Simon de Montfort, Cantilupe n'est apparu que comme une influence médiatrice; dans le triumvirat d'électeurs qui contrôle l'administration, le clergé est représenté par l'évêque de Chichester[2].
Mort et héritage
Cantilupe est décédé le 12 février 1266[4]. Il est respecté de tous les partis. Il n'est pas aussi versatile et n'a pas une volonté aussi forte que Grosseteste mais il mérite l'admiration par son moral inspiré. Il est un des rares constitutionnalistes de son temps qu'il soit impossible d'accuser de motifs intéressés[2].
Références
- ↑ (en) « Cantilupe, Walter de (c. 1195–1266), bishop of Worcester », sur Oxford Dictionary of National Biography (DOI 10.1093/ref:odnb/9780198614128.001.0001/odnb-9780198614128-e-4571, consulté le )
 - « Cantilupe, Walter de », dans 1911 Encyclopædia Britannica, vol. Volume 5 (lire en ligne)
 - « WORCESTER: Bishops | British History Online », sur www.british-history.ac.uk (consulté le )
 - E. B. Fryde, Handbook of British chronology, New York, (ISBN 0-521-56350-X et 978-0-521-56350-5, OCLC 34753348, lire en ligne)
 - ↑ (en) Joseph Goering et Daniel S. Taylor, « The Summulae of Bishops Walter de Cantilupe (1240) and Peter Quinel (1287) », Speculum, vol. 67, no 3, , p. 576–594 (ISSN 0038-7134 et 2040-8072, DOI 10.2307/2863657, lire en ligne, consulté le )
 
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