Walter Rosenkranz

Walter Rosenkranz

Walter Rosenkranza en 2013.
Fonctions
Président du Conseil national d'Autriche
En fonction depuis le
(10 mois et 2 jours)
Législature XXVIIIe
Prédécesseur Wolfgang Sobotka
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Krems an der Donau (Basse-Autriche, Autriche)
Nationalité Autrichienne
Parti politique FPÖ
Profession Avocat

Walter Rosenkranz, né le à Krems an der Donau (Basse-Autriche), est un avocat et homme politique autrichien, membre du parti d'extrême droite FPÖ[1]. Il est le président du Conseil national d'Autriche depuis le .

Biographie

Walter Rosenkranz est membre du Conseil national de 2008 à 2019, date à laquelle il devient l'un des trois défenseurs publics nationaux (Volksanwalt)[2].

Il est chef de groupe parlementaire du FPÖ au Conseil national entre 2017 et 2019 et chef du FPÖ de Basse-Autriche[3].

Le , le FPÖ choisit Rosenkranz comme candidat officiel à l'élection présidentielle, qui se tient le . Il est battu par le président sortant Alexander Van der Bellen, ne réunissant que 17,9 % des suffrages contre 56 % pour Van der Bellen réélu dès le premier tour[4].

Walter Rosenkranz n'a aucun lien de parenté avec Barbara Rosenkranz, candidate du FPÖ à l'élection présidentielle de 2010.

Il devient le président du Conseil national d'Autriche le . Il s'agit de la première fois que le parlement élit un président d'extrême droite[5],[6].

Controverses

Son mandat de président du Conseil national d'Autriche est rapidement entaché par plusieurs controverses. Dès son élection, il détourne une réception officielle de Viktor Orbán à des fins partisanes et accorde aux médias complotistes d'extrême droite un accès privilégié au Parlement[7]. À cela s'ajoutent des polémiques concernant son rapport au passé nazi de l'Autriche, notamment sa contribution en 2009 à un ouvrage qui glorifie d'anciens membres nazis de sa corporation étudiante, la Burschenschaft nationaliste Libertas[7],[8],[9].

En février 2025, son chef de cabinet est impliqué dans une enquête sur un groupe paramilitaire néonazi[7],[10], puis en mars, il provoque l'indignation quand il expose dans son bureau une fresque de Rudolf Eisenmenger (de), peintre favori de Joseph Goebbels[7],[11]. Face à ces agissements, des représentants de la communauté juive refusent sa présence aux commémorations de la Shoah[7],[9], et le Parlement modifie la législation pour lui retirer la présidence automatique du fonds d'indemnisation des victimes du nazisme[7].

Notes et références

  1. « En Autriche, un président d’extrême droite du Parlement devenu bien embarrassant », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (de) « Drei neue Volksanwälte vom Bundespräsidenten angelobt », (consulté le ).
  3. « Dr. Walter Rosenkranz », Parlement autrichien (consulté le ).
  4. « Autriche: le président Alexander Van der Bellen réélu dès le premier tour », sur RFI, (consulté le ).
  5. « Autriche: le parlement élit pour la première fois un président d'extrême droite », sur Le Figaro, (consulté le ).
  6. Jean-Baptiste Chastand, « En Autriche, l’extrême droite préside la Chambre basse du Parlement mais s’éloigne du pouvoir », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  7. Jean-Baptiste Chastand, « En Autriche, un président d’extrême droite du Parlement devenu bien embarrassant » , sur Le Monde, (consulté le )
  8. Blaise Gauquelin, « En Autriche, un premier président d’extrême droite au Parlement » , sur Le Devoir, (consulté le )
  9. (en) Eldad Beck, « Austria heading for stormy Kristallnacht ceremony with new parliament president - analysis » , sur The Jerusalem Post, (consulté le )
  10. (de) « Rosenkranz verweist auf Unschuldsvermutung » , sur Radio Niederösterreich, (consulté le )
  11. (de) « Kritik an Rosenkranz wegen Pose vor Bild eines NS-Malers » , sur Österreichischer Rundfunk, (consulté le )

Liens externes

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