Virus Choclo

Orthohantavirus chocloense

Orthohantavirus chocloense
Classification ICTV
Realm Riboviria
Règne Orthornavirae
Phylum Negarnaviricota
Sous-phylum Polyploviricotina
Classe Bunyaviricetes
Ordre Elliovirales
Famille Hantaviridae
Sous-famille Mammantavirinae
Genre Orthohantavirus

Espèce

Orthohantavirus chocloense
ICTV, 2022[1]

Synonymes

Le virus Choclo (CHOV) ou Orthohantavirus chocloense est un Orthohantavirus zoonotique à Negarnaviricota, présent dans les Amériques. Il est isolé pour la première fois en 1999 dans l'ouest du Panama ce qui marque la première découverte du syndrome pulmonaire à hantavirus (SPH) en Amérique centrale.

Découverte

Le virus Choclo a été découvert dans l'ouest du Panama en 1999 marquant ainsi la première description du Syndrome cardiopulmonaire à hantavirus en Amérique centrale[2].

Lors de cette épidémie, une forte séroprévalence a été constatée dans la population générale, suggérant que ce virus présente une pathogénicité extrêmement faible et provoque des symptômes cliniques de non détectables à légers[2]. Une étude portant sur des hamsters dorés infectés par le CHOV semble confirmer cette théorie. Tous les hamsters ont été testés positifs au CHOV, mais aucun n'a présenté de symptômes[3].

Transmission

Il n'a pas été démontré que le virus Choclo se transmette d'une personne à l'autre. La transmission par aérosols d'excréments de rongeurs reste le seul mode de transmission connu du virus à l'homme. En général, aucun transfert par gouttelettes et/ou vecteurs passifs n'a été observé chez les hantavirus, que ce soit sous leurs formes hémorragiques ou pulmonaires[4],[5],[6].

Réservoir naturel

Le virus Choclo a été isolé chez les rats[7] et notamment le Oligoryzomys fulvescens à El Choclo, dans la province de Los Santos, dans l'ouest du Panama[8].

Épidémiologie

Onze cas de SPH ont été signalés lors de la découverte du virus Choclo dont neuf confirmés sérologiquement lors de cette épidémie. Une enquête sérologique menée auprès des habitants de la région a révélé une prévalence d'anticorps de 13 %. Aucune transmission interhumaine n'a été constatée. Aucun décès n'a été enregistré parmi les cas confirmés sérologiquement. Les trois décès recensés n'ont pas pu être testés en sérologie par absence de prélèvements disponibles. Avant cette épidémie, aucun cas d'infection humaine à hantavirus n'avait été documenté en Amérique centrale[8],[9].

En 2010, sur les 140 cas de syndromes pulmonaire à hantavirus (dont 28 mortels) détectés au Panama, tous ceux passés par une hospitalisation ont été confirmés comme ayant une infection due au virus Choclo[10].

Références

  1. (en) « Orthohantavirus chocloense (2024 Release, MSL #40) », ICTV, (consulté le ).
  2. (en) R Nelson, R Cañate, JM Pascale, JW Dragoo, B Armien, AG Armien et F Koster, « Confirmation of Choclo virus as the cause of hantavirus cardiopulmonary syndrome and high serum antibody prevalence in Panama », J Med Virol, vol. 82, no 9,‎ , p. 1586–93 (PMID 20648614, PMCID 2927102, DOI 10.1002/jmv.21864)
  3. (en) EJ Eyzaguirre, ML Milazzo, FT Koster et CF Fulhorst, « Choclo virus infection in the Syrian golden hamster », Am J Trop Med Hyg, vol. 78, no 4,‎ , p. 669–74 (PMID 18385367, PMCID 2689364, DOI 10.4269/ajtmh.2008.78.669)
  4. (en) C.J. Peters, « Emerging Infections: Lessons from the Viral Hemorrhagic Fevers », Transactions of the American Clinical and Climatological Association, vol. 117,‎ , p. 189–197 (PMID 18528473, PMCID 1500910)
  5. (en) J. Crowley et T. Crusberg, « Ebola and Marburg Virus Genomic Structure, Comparative and Molecular Biology » [archive du ], sur Dept. of Biology & Biotechnology, Worcester Polytechnic Institute
  6. (en) Vicente Bayard, Paul T. Kitsutani, Eduardo O. Barria et A. Ruedas Luis, « Outbreak of Hantavirus Pulmonary Syndrome, Los Santos, Panama, 1999–2000 », Emerg Infect Dis, vol. 10, no 9,‎ , p. 1635–1642 (PMID 15498167, PMCID 3320309, DOI 10.3201/eid1009.040143)
  7. INRS 2024.
  8. (en) Martin J. Vincent, Evelia Quiroz, Fernando Gracia, Angela J. Sanchez, Thomas G. Ksiazek, Paul T. Kitsutani, Luis A. Ruedas, David S. Tinnin, Lorenzo Caceres, Arsenio Garcia, Pierre E. Rollin, James N. Mills, C.J. Peters et Stuart T. Nichol, « Hantavirus pulmonary syndrome in Panama: identification of novel hantaviruses and their likely reservoirs. », Virology, vol. 277,‎ , p. 14–19 (DOI 10.1006/viro.2000.0563)
  9. (en) V Bayard, PT Kitsutani, EO Barria, LA Ruedas, DS Tinnin, C Muñoz, IB de Mosca, G Guerrero, R Kant, A Garcia, L Caceres, FG Gracio, E Quiroz, Z de Castillo, B Armien, M Libel, JN Mills, AS Khan, ST Nichol, PE Rollin, TG Ksiazek et CJ Peters, « Outbreak of Hantavirus Pulmonary Syndrome, Los Santos, Panama, 1999–2000 », Emerging Infect. Dis., vol. 10 numéro= 9,‎ , p. 1635–42 (PMID 15498167, PMCID 3320309, DOI 10.3201/eid1009.040143)
  10. (en) Randin Nelson, Raul Cañate, Juan Miguel Pascale, Jerry W. Dragoo, Blas Armien, Anibal G. Armien et Frederick Koster, « Confirmation of Choclo virus as the cause of hantavirus cardiopulmonary syndrome and high serum antibody prevalence in Panama », Journal of Medical Virology, vol. 82, no 9,‎ , =1586-1593

Liens externes

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