Virginie-Hélène Porgès

Virginie-Hélène Porgès
Portrait de l'artiste par Jean-Jacques Henner (1894).
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Tombe d'Hélène Porgès (d)
Nationalité
Activités
Parentèle
André Chevrillon (beau-frère)
Camille Ferdinand Dreyfus (beau-frère)
Stefan Auspitz von Artenegg (d) (cousin)
Autres informations
Maîtres
Vue de la sépulture.

Virginie-Hélène Porgès, née le à Paris et morte le à Neuilly-sur-Seine, est une peintre, mondaine, collectionneuse d'œuvres d'art et donatrice française.

Biographie

Virginie-Hélène Porgès est la fille du banquier Charles Porgès et d'Hélène Schnapper[1]. Sa sœur Adèle (1860-1917) épousera Ferdinand Dreyfus et Clarisse Julie (1868-1952) épousera André Chevrillon.

Élève de Jean-Jacques Henner et de Carolus-Duran, elle expose au Salon des artistes français de 1886 à 1891[2].

En 1891, elle épouse Albert Wahl (1860-1936) ; Jean-Jacques Henner est témoin du mariage[3].

En 1922, elle fonde le dispensaire de Raon-l'Étape[4] et institue un prix décerné par l'Académie française à l'auteur du meilleur ouvrage sur la Grande Guerre destiné à la jeunesse.

Elle entretient une longue relation épistolaire et amicale avec le sculpteur Auguste Rodin[5].

Elle meurt à Neuilly-sur-Seine à l'âge de 66 ans[6]. Inhumée au cimetière de Montmartre, son corps est transféré en 1931 au cimetière du Père-Lachaise. On peut lire ces vers sur sa tombe  :

« Le temps et ses leçons amères
Ne nous guérissent qu’à moitié.
Nous reconnaissons nos chimères
Sans pouvoir les prendre en pitié.
Un jour, après des mots sans trêve,
Nous nous arrêtons consternés
Et puis nous reprenons nos rêves
Que leur histoire a condamnés.
Artistes, quel sort est le nôtre !
Nous courons d’une erreur à l’autre
Têtes folles et cœurs blessés.
Dans ce besoin d'amour immense,
Une voix nous dit : « Recommence »
Quand l’autre nous dit : « C'est assez ». »

— Henri Becque[7].


Ses héritiers font don en 1931 au musée du Noyonnais d'une partie de l'exceptionnelle collection d'œuvres d'art qu'elle avait voulu remettre à une ville des régions dévastées par la Première Guerre mondiale[8],[9].

Œuvres exposées aux Salons

  • 1886 : Jeune fille, étude
  • 1887 : Fleur de pervenche, étude
  • 1888 : Paulette, étude
  • 1889 : Étude de jeune fille
  • 1889 : Miriam, étude
  • 1890 : Sur le balcon, étude
  • 1891 : Une volonté ; portrait de prêtre

Références

  1. « Archives de Paris, 9e arrondissement, année 1864, acte de naissance no 261 (vue 14/31) », sur Archives de Paris.
  2. « Base de données « Salons et expositions de groupes 1673-1914 » », sur salons.musee-orsay.fr (consulté le ).
  3. « Archives de Paris, 8e arrondissement, année 1891, acte de mariage no 975 (vue 17/31) », sur Archives de Paris.
  4. Union des femmes de France, « Groupes d'Arrondissements et Comités régionaux - XXe région », Revue de l'Union des femmes de France, no 30,‎ , p. 403 (lire en ligne).
  5. Correspondance de Rodin, vol. I (1860-1899), Paris, Musée Rodin, , 251 p. (ISBN 978-2-901428-08-4, OCLC 489634970, lire en ligne).
  6. « Archives de Neuilly-sur-Seine, année 1930, acte de décès no 602 (vue 76/103) », sur Archives départementales des Hauts-de-Seine.
  7. « Porgès Virginie Hélène, Mme Wahl (1864-1930) », sur Amis et Passionnés du Père Lachaise (APPL), .
  8. André Girodie, « Le Musée du Noyonnais », Bulletin des musées de France, no 11,‎ , p. 240-242 (lire en ligne).
  9. Crinon 2023.

Voir aussi

Bibliographie

  • Marie Vancostenoble, « Virginie Hélène Porgès, un parcours dans l'ombre », dans Maëva Abillard et al., Elles : les élèves de Jean-Jacques Henner (catalogue d'exposition), Dijon, Éditions Faton / Musée national Jean-Jacques Henner, , 304 p. (ISBN 978-2-87844-375-2, OCLC 1499281093).
  • Fabien Crinon, Virginie Hélène Porgès (1864-1930), donatrice à l’origine des collections du musée du Noyonnais, Noyon, Les Amis du musée du Noyonnais, , 40 p. (lire en ligne [PDF]).

Articles connexes

Liens externes

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