Vilcabamba (Pérou)
| Vilcabamba Espíritu Pampa | ||
| Ruines incas du site Espíritu Pampa. | ||
| Localisation | ||
|---|---|---|
| Pays | Pérou | |
| Coordonnées | 12° 54′ 10″ sud, 73° 12′ 21″ ouest | |
| Géolocalisation sur la carte : Pérou
| ||
Vilcabamba (Willkapampa en Aymara[1] et Quechua[2],[3],[4],[5], ou encore Espíritu Pampa) est une région du Pérou, au nord de Cuzco, qui fut le dernier refuge des Incas après la conquête espagnole.
Noms
Vilcabamba, en quechua, signifie « plaine sacrée »[6]. Le nom moderne des ruines incas de Vilcabamba est Espíritu Pampa (Plaine des Esprits)[7].
Descriptif
Cette région accidentée et couverte d'une végétation luxuriante offrit un refuge idéal à Manco Inca après la grande rébellion de 1536 contre les conquistadors. Dans la cité de Vilcabamba, entouré de ses proches, il tenta de reconstituer une cour impériale et un État reproduisant l'organisation du Cuzco d'avant la conquête : c'est pourquoi il fut postérieurement appelé le « royaume perdu des Incas ».
Ce petit royaume inca subsista durant trente-six années, profitant des luttes internes entre les conquistadors espagnols, menant des raids contre leurs possessions et orchestrant des soulèvements dans la population indigène.
Pour y mettre un terme, les Espagnols organisèrent une ultime expédition dans Vilcabamba en 1572. Ils ne rencontrèrent aucune opposition à leur progression et capturèrent le dernier Inca régnant : Tupac Amaru. Bien que disposé à parlementer avec le pouvoir colonial, il fut exécuté en public sur la place d'armes de Cuzco, devant une foule en larmes.
On ignore la réelle position géographique et l'étendue exacte du royaume de Vilcabamba. Cependant, concernant sa capitale, les archéologues s'orientent vers le site de Choquequirao au Pérou.
Exploration
Selon Ethan Todras-Whitehill du New York Times, le premier visiteur non Inca dans la région de Vilcabamba fut l'explorateur Juan Arias Díaz (en) en 1710[8]. La première référence écrite date de 1768 et fut rédigée par Francisco Antonio Cosme Bueno (es), mais resta ignorée à l'époque. En 1834, l'explorateur français Eugène de Sartiges redécouvrit le site et en fit une description dans la Revue des Deux-Mondes. Lorsque Hiram Bingham, découvreur également du site de Machu Picchu, visita Choquequirao en 1909, le site connut un regain de popularité et d'attention. Douglas Savoy, explorateur américain, a aussi, entre autres, exploré Choquequirao.
Voir aussi
Vidéographie
L'émission Enquêtes archéologiques d'Arte, a consacré son numéro du 30 août 2021 au site de Choquequirao, sous le titre « La géographie sacrée des Incas »[9]. Elle décortique les raisons qui ont pu pousser Manco Inca à construire un palais dans ce lieu isolé : glaciers des montagnes sacrées, surplomb du rio Apurimac, lieu privilégié par rapport à la course du soleil.
Dans la culture
Vilcabamba forme tout un niveau dans les jeux Tomb Raider (1996) et ses remake Tomb Raider Anniversary (2007) et Tomb Raider Reloaded (2023).
Article connexe
Liens externes
- [vidéo] « La géographie sacrée des Incas », Agnès Molia, Nathalie Laville (réalisatrices), dans Enquêtes archéologiques sur ARTE, , 27 min, France (consulté le )
- [vidéo] « Empire inca - L'histoire révélée », Thibaud Marchand (realisateur) sur ARTE, , 90 min (consulté le )
Notes et références
- ↑ Ludovico Bertonio (en), Transcripción del vocabulario de la lengua aymara (Spanish-Aymara dictionary): Willka - Adoratorio dedicado al Sol u otros ídolos. / El Sol como antiguamente decían y ahora dicen inti. Pampa - El campo o todo lo que está fuera del pueblo, ahora sea cuesta, ahora llano. +Todo lo bajo respecto de la mesa o poyo, la tierra llana.
- ↑ Teofilo Laime Ajacopa, Diccionario Bilingüe Iskay simipi yuyayk'ancha, La Paz, 2007 (Quechua-Spanish dictionary): willka - s. Nieto, ta respecto del abuelo. / s. Dios menor en la teogonia incaica. pampa s. Campo. Lugar generalmente plano. Pampa. / s. Llanura. Terreno uniforme y dilatado, sin altos ni bajos pronunciados.
- ↑ Diccionario Quechua - Español - Quechua, Academía Mayor de la Lengua Quechua, Gobierno Regional Cusco, Cusco 2005 : willka - s. Hist. Idolo de este nombre. Icono o imagen que representaba la divinidad tutelar del valle que se extiende desde lo que hoy es La Raya –línea divisoria entre Cusco y Puno– hasta la montaña misma. (J.L.P.) || Apellido de origen inkaico. / s. Biznieto o biznieta. SINÓN : haway. || Linaje. || adj. Sagrado, divino, sacro.
- ↑ Mariko Namba Walter, Eva Jane Neumann Fridman, Shamanism: An Encyclopedia of World Beliefs, Practices, and Culture, Vol. 1, p. 439 willka or vilca (Anadenanthera peregrina and Anadenanthera colubrina):
- ↑ Bingham, Hiram III. (2002) The Lost City of the Incas. Centenary edition. New York:Sterling Publ. Co. p.155. (huilca a type of tree and pampa a lowland flat area)
- ↑ Kim MacQuarrie (en) (2007). The Last Days of the Incas, p. 445. New York : Simon & Schuster. ISBN 978-0-7432-6049-7. Pour l’instant, la copie d’Internet Archive n’est disponible que pour les utilisateurs enregistrés ayant des difficultés de lecture des textes imprimés (21 février 2024).
- ↑ "Mapa," [1], consulté le 16 juillet 2019
- ↑ (en-US) Ethan Todras-Whitehill, « The Other Machu Picchu », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- ↑ La géographie sacrée des Incas 2018
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