Victor Perner
| Victor Perner | |
| Naissance | Terezín (République tchèque) |
|---|---|
| Décès | (à 85 ans) Dolní Podluží (République tchèque) |
| Origine | Tchécoslovaquie |
| Allégeance | Tchécoslovaquie République française Forces françaises libres |
| Arme | Infanterie |
| Grade | Podplukovník |
| Années de service | 1933 – 1954 |
| Conflits | Seconde Guerre mondiale |
| Distinctions | Croix de Guerre Tchécoslovaque Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
Victor Perner, né le à Terezín et mort le à Dolní Podluží, est un militaire, résistant et ingénieur agronome tchèque, Compagnon de la Libération.
Biographie
Jeunesse et formation
Fils d'un médecin-colonel de l'armée tchécoslovaque, Victor Perner naît le 26 mai 1911 à Terezín, alors incluse dans l'empire austro-hongrois[1]. Il obtient un diplôme d'ingénieur à l'école supérieure technique d'agriculture puis s'engage dans l'armée en 1933[1].
Seconde Guerre mondiale
Après l'annexion des Sudètes et l'invasion de la Tchécoslovaquie par le troisième Reich, il s'évade vers la Pologne puis parvient en France où il s'engage dans la Légion étrangère[2]. Détaché en Algérie au 15e régiment de tirailleurs sénégalais, il rejoint en octobre 1939 le reste de l'armée tchécoslovaque en exil qui s'est installée en France[3].
Affecté à l'état-major de la 1re division tchécoslovaque, il participe à la bataille de France puis, après la victoire de l'Allemagne, part pour l'Angleterre[1]. En octobre 1942, Victor Perner s'engage dans les forces françaises libres et rejoint les rangs du bataillon de marche no 4 au sein de la 1re division françaises libre[3]. Chef d'une section de mitrailleuse, il combat en Afrique du Nord, est promu lieutenant et prend le commandement d'une compagnie[3].
Lors de la campagne d'Italie, il se distingue le 20 mai 1944 en menant ses hommes à l'assaut d'une position ennemie[1]. Après le débarquement de Provence, il participe à la bataille de Toulon au cours de laquelle il est grièvement blessé par des éclats d'obus le 21 août 1944[3]. Désireux de reprendre le combat le plus vite possible, il écourte sa convalescence et rejoint son unité avec laquelle il prend part aux opérations autour du massif de l'Authion[3]. Le 16 mars 1945, à Sospel, il est à nouveau blessé mais une fois de plus il n'attend pas la fin de son repos pour retourner dans son bataillon jusqu'à la fin de la guerre qu'il termine avec le grade de capitaine[3].
Après-Guerre
Après le conflit, Victor Perner retourne en Tchécoslovaquie et se réengage dans son armée. Affecté à l'état-major général de l'armée à Prague, il revient en France de 1946 à 1947 pour y suivre les cours de l'École supérieure de guerre en tant que stagiaire étranger[3]. En 1950, il devient lui-même professeur à l'école de guerre de son pays[1]. Dans la Tchécoslovaquie du pacte de Varsovie, ses services rendus à l'Ouest et son mariage avec une française lui valent d'être mis à la retraite d'office en 1954 avec le grade de lieutenant-colonel[3]. Sa formation d'ingénieur agronome lui permet alors d'occuper différents poste dans le secteur de l'agriculture jusqu'à sa retraite en 1972[3].
Victor Perner meurt le 10 février 1997 à Dolní Podluží où il est incinéré[1].
Décorations
| Croix de Guerre Tchécoslovaque | Médaille du mérite Tchécoslovaque | Médaille commémorative de l'armée tchécoslovaque à l'étranger Avec agrafes "France" et "Grande-Bretagne" | |||||||||
| Officier de la Légion d'Honneur (1996)[4] France |
Compagnon de la Libération France |
Croix de guerre 1939-1945 France | |||||||||
| Médaille des blessés de guerre France |
Médaille coloniale France | ||||||||||
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- ↑ Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- ↑ ORDRE DE LA LEGION D'HONNEUR Décret du 13 mai 1996 portant promotion et nomination (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
- (cs) Eduard Stehlík, Les personnalités militaires de la résistance tchécoslovaque 1939-1945, Prague, Ministère de la défense de la République tchèque, (ISBN 80-7278-233-9).
Articles connexes
Liens externes
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