Vendée Globe 2024-2025

Vendée Globe 2024-2025
Généralités
Sport Voile
Organisateur(s) SAEM Vendée
Édition 10e édition du Vendée Globe
Type / Format Tour du monde en solitaire sans escale ni assistance sur 60 pieds IMOCA
Lieu(x) Les Sables-d'Olonne → tour de l'Antarctique → Les Sables-d'Olonne
Date Départ le
Nations 11
Participants 40 (34 hommes et 6 femmes)
Site web officiel www.vendeeglobe.org

Palmarès
Tenant du titre Yannick Bestaven
Vainqueur Charlie Dalin
Arrivé le à h 24
Temps : 64 j 19 h 22 min 49 s
Deuxième Yoann Richomme
Arrivé le à h 12
Temps : 65 j 18 h 10 min 2 s
Troisième Sébastien Simon
Arrivé le à h 27
Temps : 67 j 12 h 25 min 37 s

Navigation

Le Vendée Globe 2024-2025 constitue la dixième édition de la course autour du monde du Vendée Globe. Le départ des quarante concurrents engagés est donné le en baie des Sables-d'Olonne. Épreuve majeure du circuit IMOCA, elle est courue en solitaire, sans assistance et sans escale, à bord de monocoques de 60 pieds.

Premier sur la ligne d'arrivée lors de l'édition 2020-2021 mais devancé au classement final, par Yannick Bestaven, bénéficiaire d'une compensation de temps pour s'être détourné durant la course en vue du sauvetage d'un concurrent, Charlie Dalin s'impose quatre ans plus tard dans des conditions de course normales. Arrivé le à 8 h 24:49 CET après 64 jours, 19 heures, 22 minutes et 49 secondes à bord de son IMOCA à foils Macif santé prévoyance, il bat de presque dix jours le précédent record de la circumnavigation en solitaire qui était détenu depuis l'édition 2016-2017 par Armel Le Cléac'h.

Yoann Richomme, le principal rival de Dalin sur les trois caps, et qui a même passé le Cap Horn en tête, arrive 22 heures et 47 minutes après lui pour prendre la deuxième place. Sébastien Simon complète le podium de cette édition malgré le fait qu'il a dû naviguer depuis l'océan Indien sans son foil tribord cassé ; il termine la course le au petit matin, en 67 jours, 12 heures et 25 minutes. Justine Mettraux, arrivée en huitième position le à 14 h 38, établit en 76 jours, 1 heure 36 minutes et 52 secondes, le nouveau record féminin de l'épreuve. Accueillie par la foule aux Sables d'Olonne, très active et très suivie sur les réseaux sociaux, la benjamine de l'épreuve Violette Dorange, 23 ans, boucle la course le 9 février en 90 jours, 22 heures et 37 minutes. La ligne d'arrivée ferme officiellement le 7 mars à 8 heures, avant l'arrivée du trente-troisième et dernier concurrent, Denis Van Weynbergh, qui arrive aux Sables d’Olonne le lendemain matin à h 30, après 118 jours en mer.

Règlement

Parcours

L'avis de course a été rendu public le [1]. Le départ a été donné le à 13 h 2[2], au large des Sables-d'Olonne. Le parcours prévoit de garder les caps de Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn à bâbord. La distance théorique parcourue est de 24 394 milles.

La course commence par une descente de l'Atlantique entre les Sables-d'Olonne et le cap de Bonne-Espérance. Le golfe de Gascogne en hiver est une mise en bouche souvent sauvage et brutale avant d'atteindre des alizés plus stables, des allures plus favorables, des vitesses proches des records de ces bateaux, et des températures tropicales. Le passage d'un hémisphère à l'autre marque un obstacle capricieux : la zone de convergence intertropicale (ZCIT) appelée « Pot au noir ». Suivent les alizés de l'Atlantique sud, et l'anticyclone de Sainte-Hélène.

Après environ deux semaines de course, les bateaux accèdent à la portion la plus longue et difficile, entre le cap de Bonne-Espérance et le cap Horn via le cap Leeuwin. En naviguant autour des quarantièmes rugissants et des cinquantièmes hurlants, les marins traversent l'océan indien et l'océan Pacifique. Pendant près de la moitié du parcours, les concurrents doivent slalomer entre des dépressions et profiter souvent de vents portants et de longues houles propices pour des surfs durant un été austral rafraîchi par l'Antarctique.

Autour du cinquantième jour de course, le passage du cap Horn est souvent un soulagement, il marque la remontée vers l'arrivée, la délivrance des glaces des latitudes polaires, des températures plus clémentes qui vont aider à affronter les dépressions orageuses du Brésil, puis le passage retour du piège du Pot au noir. Les alizés de l'hémisphère nord sont un dernier court répit avant d'affronter les dépressions hivernales de l'Atlantique nord, derniers obstacles avant de franchir la ligne d'arrivée.

Zone d'exclusion antarctique

Pour le Vendée Globe, la société française CLS surveille la glace depuis l'espace, et définit une zone d'exclusion antarctique (ZEA), prenant en compte la position des icebergs et leur dérive liée aux courants profonds. La ZEA est une zone interdite délimitée par 72 points reliés entre eux, distants d'environ 5° de longitude afin de limiter les risques d'éventuelles rencontres avec des icebergs. Les points peuvent presque tous être déplacés avant et pendant la course en fonction de « montée » ou de « retrait » des glaces. Toutefois, la direction de course informe du déplacement d'un point avant qu'un concurrent ne soit à 1 500 milles de ce point. La fonte de la calotte glaciaire antarctique, toujours plus importante chaque année, a amené la direction de course, en accord avec les marins, à étendre cette zone depuis sa création. Le réchauffement climatique provoque inéluctablement une multiplication des glaces dérivantes, il est probable que la zone d'exclusion Antarctique deviendra de plus en plus étendue, rallongeant le parcours, et limitant les options de routage. Lors de l'Arkéa Ultim Challenge 2024, il s'en est fallu de peu pour que le passage au cap Horn soit rendu trop dangereux par les glaces dérivantes[3].

Autres zones réglementées

Les concurrents sont tenus de respecter le dispositif de séparation du trafic (DST) entre le cap Finisterre et les Canaries. Ils sont également tenus d'éviter une zone présentant des risques de piraterie, le long des côtes mauritaniennes.

Fermeture de la ligne d'arrivée

La ligne d'arrivée est officiellement fermée le à h, soit 116 jours et 18 heures correspondant au temps de course du dernier arrivé de l'édition précédente[4].

Type de bateau

Les bateaux admis à participer à cette course sont des voiliers monocoques d'une longueur comprise entre 59 et 60 pieds (environ 18 mètres). Ils doivent répondre aux règles actualisées de la classe 60 pieds IMOCA[5].

Évolutions architecturales

Étraves

L'avènement des foils a amoindri l'importance de la longueur à la flottaison pour la vitesse de coque. Les étraves droites, voire inversées ont laissé la place à des étraves scow[6] plus élancées, à brion saillant émergé, à un tulipage des formes avant pour limiter la surface mouillée tout en dégageant les projections d'eau[7] tant que les foils peuvent porter le bateau, et pour limiter les effets de freinage lorsque l'étrave plante, tout en gardant de la flottaison pour maîtriser le tangage.

Les vitesses atteintes par les IMOCA permettent l'utilisation d'une virure ou redan, qui dégage l'eau comme sur les coques de bateaux à moteur[8]. Comme un IMOCA est instable en vol, un petit volume sous le bouchain permet par exemple à Advens 2 de Thomas Ruyant de faire des touchettes sans mouiller une trop grande partie de la coque[9]. Ce qui, dit Pascal Conq, « diminue significativement les chocs dans le passage des vagues[9] ».

Ponts

La jauge a imposé un franc-bord plus important, qui participe avec les évolutions au niveau de l'étrave, à limiter l'inconvénient du poids et de l'inertie de l'eau qui submerge le pont en permanence.

Les ponts à tonture inversée, avec des bouges positifs plus volumineux, apportent à la fois un avantage aérodynamique et de volume pour les tests de stabilité du bateau, mais aussi une capacité à évacuer cette eau le plus rapidement possible.

Le frégatage à l'avant a été réduit (voire supprimé sur le bateau de Charlie Dalin) pour éviter d'embarquer de l'eau sur le pont à forte vitesse, mais a été accentué plus en arrière pour évacuer plus rapidement les paquets de mer embarqués[8]. Le frégatage permet aussi réduire les poids, à la fois des cloisons et des murailles[10].

Foils

Limités en taille et en volume par la jauge, pour tenter de maîtriser l'inflation de leur coût, les architectes ont exploré les options qui permettaient de gagner en stabilité de vol. La tâche est plus difficile et plus cruciale que pour les AC75 de l'America's Cup, puisque la jauge IMOCA n'autorise toujours pas les plans porteurs sur les safrans[11] pour stabiliser le tangage pendant le vol.

Sièges de cockpit

Avec les vitesses accrues, les chocs et les accélérations violentes que les marins encaissent pendant des mois deviennent de plus en plus éprouvants. Gagner en confort permet dans le même temps de limiter la fatigue, les risques de blessures, mais aussi d'améliorer la sécurité, l'endurance et la lucidité. On peut voir des sièges baquet en carbone, positionnables dos à la route[12], pour ne pas voler dans le bateau lors des plantés trop violents, des systèmes de suspension et d'amortissement[13], des poufs à billes, des coussins d'air ou de différents matériaux, des ceintures de sécurité pour la position assise[14], mais aussi pour le couchage[15]. À son arrivée,Yoann Richomme souligne à propos de son siège baquet en carbone amorti sur vérins hydrauliques[16] que "l'ergonomie et le confort à bord permettent de pousser un peu plus les bateaux... ce n'est vraiment pas une surprise que les deux bateaux avec les intérieurs les plus travaillés soient en tête au classement"[17]. Malgré cet atout qu'il estime décisif, il ajoute que son ostéopathe ne l'a jamais vu dans un aussi piteux état.

Voile de traction

Une trentaine des quarante bateaux engagés sont équipés de la voile de traction, aile de kitesurf développée par Yves Parlier pour être utilisée en cas de démâtage, dont est déjà doté l'Energy Observer. Conçu pour assurer la sécurité des skippers, le kite de 20 m2 qui ressemble à « la peau d’un quartier d’orange avec deux cordages qui la relient au bateau » est embarqué dans un sac de 2,4 kg. Sa couleur orange très visible facilite le signalement. Selon la force du vent, le bateau peut rejoindre un port en toute autonomie en avançant entre 3 et 5 nœuds[18],[19]. Arnaud Boissières utilise le LibertyKite conçu par Yves Parlier pour tracter La Mie Caline à la suite de son démâtage le 30 janvier 2025[20].

Énergie à bord

Un bateau International Monohull Open Class Association (IMOCA) est réglementairement équipé d’un moteur électrique ou d’un moteur Diesel de minimum 35 ch emportant au minimum deux fois dix litres de gasoil, qu'il doit conserver jusqu’à l’arrivée pour pouvoir aller porter assistance à une personne en mer avec l'assistance du moteur. La réglementation impose d'avoir une autonomie de cinq heures à cinq nœuds grâce au moteur, qu'il soit Diesel ou électrique.

Comparaison des générateurs

Les progrès des batteries (gains en densité énergétique donc en poids) sont en passe de donner un avantage compétitif au moteur électrique complété de batteries par rapport au moteur Diesel au gasoil, outre l'intérêt au niveau décarbonation[21].

Chaque compétiteur est libre de définir la quantité de carburant optimale qu'il emporte (200 à 300 L environ). À raison d'une à deux heures de fonctionnement quotidien, le moteur thermique associé à un alternateur est l'une des solutions qui permettent de faire face à la demande croissante d'énergie électrique des IMOCA (pilote automatique, ordinateur du bord, centrale de navigation, capteurs divers, dessalinisateur, quille pendulaire, communications, vidéos et photos réalisées à bord). La consommation électrique d'un Imoca lors du Vendée globe 2021 était de l'ordre de 3 kWh/24 h[22], c'est en 2024 la consommation de l'Imoca de Conrad Colman, l'un de ceux qui y a apporté la plus grande attention, veillant à rester sobre et à maîtriser sa consommation pour se passer totalement d'électricité générée à partir d'un groupe électrogène thermique. En 2024, la consommation électrique[23] peut approcher les 10 kWh/24 h en 2024 comme sur le bateau de Yannick Bestaven, consommation permise par les hydrogénérateurs qu'il commercialise, et dont il est logique qu'il mette en avant tous les avantages potentiels. Le fait que le générateur thermique permette un peu de chauffage/séchage des vêtements est, outre la sécurité et la redondance également améliorées, l'une des raisons pour lesquelles il n'a pas disparu des voiliers de course, apportant un confort souvent très apprécié des navigateurs, surtout dans le Grand sud. Les hydrogénérateurs permettent dès 2024 de maintenir ce confort en se passant d'énergie fossile[24].

Dans l'édition 2020, 90 % des bateaux sont équipés d'hydrogénérateurs, 30 % de panneaux solaires, plus coûteux en poids que l'hydrogénérateur (il faudrait 20 à 30 m2 de panneaux pour faire face a la consommation quotidienne typique avec une marge de sécurité raisonnable pour les jours gris) et peu efficaces du fait des conditions d'ensoleillement difficilement maîtrisables en navigation, et 10 % d'éoliennes, moins avantageuses par leur traînée aérodynamique, leur poids et encombrement (mat de déport) et leur fiabilité (éoliennes endommagées voire arrachées par des vagues ou lors de gîtes extrêmes)[22].

L'hydrogénérateur s'impose dès 2020

La solution de référence est donc l'hydrogénérateur. Fonctionnant dans l'eau avec un écoulement plus laminaire et moins turbulent que dans l'air sous le vent du bateau, à production comparable, il présente moins de traînée que l'éolienne (traînée limitée à haute vitesse par variation du pas de l'hélice), un poids et un encombrement nettement plus faibles, un meilleur rendement et une meilleure fiabilité que les autres sources d'énergies[25]. Yannick Bestaven a ainsi fondé en 2009 Watt&Sea, société de conception et de fabrication d’hydrogénérateurs, pour viser l’autonomie énergétique totale sur un tour du monde[26]. Les solutions Watt&Sea permettent de faire face aux besoins quotidiens d'un IMOCA en générant une traînée minime quelques heures par jour (entre deux heures pour les plus sobres, et six heures pour ceux qui privilégient les solutions électriques), pour un poids de huit kilogrammes. Le fait que les hydrogénérateurs soient escamotables est un autre argument pour les compétiteurs qui souhaitent optimiser leurs performances dans les moments critiques. Les autres sources d'énergie (moteur thermique, solaire, éoliennes), même si elles présentent de moins bons compromis poids/encombrement/rendement/fiabilité/prix face aux hydrogénérateurs, conservent l'avantage de la redondance (les hydrogénérateurs produisent peu les jours très rares où le bateau n'avance pas, dans le pot au noir par exemple), facteur de sécurité important sur une course autour du monde sans escale et sans assistance.

L'utilisation réversible hydrogénérateur/moteur électrique, solution légère, simple, compacte et fiable, déjà mûre dans la voiture électrique avec le freinage régénératif, a déjà été explorée mais nécessitait en 2024 encore des évolutions et des développements (compromis complexes nécessaires au rendement des hélices dans les deux situations, mais aussi poids des batteries de stockage de l'énergie), pour satisfaire les objectifs de sécurité de la classe IMOCA[27]. Le gain de poids de la solution électrique est d'ores et déjà déterminant sur les multicoques de la classe Ocean Fifty. Ceux-ci sont moins amenés à traîner dans les froideurs du grand sud où les déperditions d'énergie des moteurs thermiques deviennent des calories précieuses pour le séchage du matériel et le confort du marin. En 2024, Yannick Bestaven a beaucoup limité le gasoil emporté, le réservant quasiment exclusivement à l'autonomie moteur obligatoire rendue obligatoire par les règles de sécurité de la classe IMOCA. Il utilise l'énergie abondante fournie par ses hydrogénérateurs pour alimenter une soufflante à air chaud pour faire sécher ses vêtements et se réchauffer. Les courses moins longues de la classe Ocean Fifty sont également moins exigeantes en matière de redondance de différentes solutions de production d'énergie. La solution électrique réversible hydrogénérateur/moteur électrique installée en 2020 sur l'Ocean Fifty Primonial allège le voilier en le rapprochant un peu plus de la jauge minimum de 3 200 kg[28]. Dans cette classe où les contraintes de poids sont plus aiguës qu'en IMOCA, la batterie retenue fait 20 kWh et pèse environ 150 kg. Il suffit en moyenne de l'ordre de cinq heures de recharge quotidienne au-delà de quinze nœuds pour compenser la consommation des appareils de bord, la capacité de la batterie assure quatre jours d'autonomie en cas d'avarie d'hydrogénérateur. Un IMOCA équipé pour un tour du monde nécessitait déjà en 2020 plus d'énergie, et l'évolution prévisible des équipements énergivores (comme l'asservissement du réglage des voiles et des foils, gage de performances optimisées avec l'évolution des pilotes auto, mais aussi de sécurité en permettant des manœuvres d'évitement rapides d'OFNI), exige des solutions plus endurantes donc plus lourdes pour les batteries de stockage.

Objectif Vendée Globe sans énergie fossile en 2028

L'adoption de cette solution électrique en IMOCA est en harmonie avec la transition énergétique rendue nécessaire par l'épuisement des gisements pétroliers et par l'impératif de réduction des émissions de CO2. Le rythme de cette transition dépendra des compromis arbitrés collégialement entre la liberté d'exploration de ce gisement de gain de performances, et le bridage technologique permettant de maîtriser les budgets et donc l'accessibilité de la classe IMOCA.

En attendant une réglementation concertée et généralisée, certains concurrents font déjà le choix d'un tour du monde sans énergie fossile en 2024 (ou du moins avec le minimum imposé par le règlement IMOCA), en privilégiant des solutions électriques. C'est le cas de Yannick Bestaven, pionnier en matière d'hydrogénérateur, c'est aussi le cas de Conrad Colman[29]. Pour réaliser cet objectif, il utilisera uniquement des panneaux solaires et un hydrogénérateur Watt&Sea, ainsi qu'un parc de batterie quasiment doublé, lui assurant plusieurs jours d'autonomie pour les jours sans (pot au noir sans hydrogénération faute de vitesse). Conrad Colman a réduit ses consommations (moins d'écrans, mode économie d'énergie, avec stockage d'eau douce supérieur, dont le surcoût en poids s'ajoute à celui des batteries, et qui oblige à anticiper les périodes sans hydrogénération en faisant fonctionner le dessalinisateur en amont).

Peu avant le départ de cette édition 2024, La direction de course a réaffirmé des objectifs pour 2028, visant à ne plus utiliser d’énergie fossile afin de produire l’électricité nécessaire au fonctionnement des appareils à bord, excepté comme redondance pour des raisons de sécurité[30].

Enjeux

Le manque d'énergie peut devenir très pénalisant voire rédhibitoire sur les IMOCA, tandis que les premiers voiliers de course autour du monde voguaient des semaines sans électricité[31]. Isabelle Joschke (MACSF) explique qu’elle était « en restriction d’énergie » lorsque son hydrogénérateur est tombé en panne et qu'elle devait se satisfaire du gasoil. À l’inverse, Benjamin Dutreux, en avarie de moteur, ne pouvait compter que sur ses hydrogénérateurs[32]. François Gabart estimait qu'en dehors des risques d'avaries, il était d'ores et déjà possible en 2013 de boucler un tour du monde en assurant la totalité de l'autonomie énergétique avec les hydrogénérateurs[33].

Le dessalinisateur est notamment un gros consommateur d'énergie. Pour les courses dont la longueur est supérieure à 5 000 milles, deux dessalinisateurs fonctionnant à la fois manuellement et électriquement doivent être installés à bord, dont un qui doit rester en place ; la pluie peut dans certaines conditions assurer l'approvisionnement en eau douce, mais cela nécessite du temps et de l'énergie que le navigateur ne peut plus consacrer au bateau, ainsi que du lest par un stockage d'eau douce qui pénalise la performance[34].

Lorsque la pénurie d'énergie compromet les fonctions les plus importantes du bateau (pilote automatique, ordinateur du bord, centrale de navigation, capteurs divers), les navigateurs doivent abaisser drastiquement le niveau de performance du bateau pour éviter la casse. Les informations météo dont ils ne disposent que depuis les années 2000 sont des éléments de sécurité qui permettent d'esquiver les pires situations. Ce paramètre a permis de réduire certains coefficients de sécurité mécanique, au bénéfice du poids et de la performance des bateaux, les rendant moins versatiles et plus sujets à la casse mécanique lors des tempêtes[35].

Assistance et escales

Le Vendée Globe est une course en solitaire, sans assistance et sans escale. Entre le départ et l'arrivée, un bateau ne peut accoster aucune autre embarcation ; et personne d'autre que le skipper ne peut se trouver à bord — sauf en cas de sauvetage d'un autre concurrent. Un skipper peut faire escale, mais il a interdiction de poser le pied au-delà de la limite de l'estran. Le routage météo depuis la terre est interdit. Une assistance médicale est fournie à distance par le CROSS Gris Nez, qui met en relation le coureur et le Centre de consultation médicale maritime (CCMM) ainsi que le médecin de la course. Des conseils peuvent être donnés à distance par l'architecte ou par l'équipe technique, mais les réparations sont effectuées par le skipper, avec les moyens du bord. La seule intervention extérieure possible concerne les concurrents revenant aux Sables-d'Olonne dans les dix jours qui suivent le départ, avec l'espoir de repartir.

Participants

Nombre de participants

À la suite de l'augmentation significative du nombre de participants lors des dernières éditions, la direction de course a décidé d'augmenter le nombre de bateaux participants à 40 contre 33 lors de la dernière édition.

Pour définir les 40 concurrents qui seront au départ, parmi les binômes IMOCA/skipper remplissant les critères de qualification, une sélection est réalisée au nombre de milles parcourus par le skipper en solitaire, en double et en équipage depuis la Transat Jacques Vabre 2021[36].

Contrairement à la qualification, les milles sont comptabilisés par le skipper, peu importe l’IMOCA sur lequel il navigue. Si un skipper est contraint à l’abandon sur une course, les milles qu’il a parcourus avant son abandon sont comptabilisés. Cependant, il y a deux exceptions :

  • L’exception des bateaux neufs : les 13 premiers binômes - IMOCA neuf/skipper - à prendre le départ d’une course qualificative n’entreront pas dans le processus de sélection. Ils sont assurés - sous réserve d’être qualifiés - d’être au départ[36].
  • L’exception de la wild card : un autre skipper qualifié sera exempté du processus de sélection : le skipper qui bénéficiera de la wild card (invitation)[36].

Inscription et qualification

Chaque binôme IMOCA/skipper doit être au départ d'au moins deux courses qualificatives (dont une en 2022 ou 2023 et une en 2024). Le skipper devra terminer au moins l'une d'entre elles et son temps de course ne devra pas être plus d'une fois et demi supérieur au temps du vainqueur. Les courses qualificatives disputées en solitaire, sont les suivantes[36] :

* En cas d'avarie majeure rencontrée sur la Transat Jacques Vabre 2023 rendant impossible la participation à la course (Retour à la Base), l'organisation pourra accorder une dérogation et accepter que le départ de la Transat Jacques Vabre 2023 compte comme course qualificative, bien qu'elle soit disputée en double.

Sélection

Si plus de 39 skippers remplissent les conditions d’inscription, la sélection s'effectuera selon le nombre de milles parcourus[38]. Les distances seront retenues selon le barème suivant :

  • Une course en solitaire : 1 mille nautique = 1 mille.
  • Une course en double : 1 mille nautique = ½ mille.
  • Une course en équipage : 1 mille nautique parcouru sur une étape = 1/4 mille, avec un total maximum plafonné à 5 000 milles.
  • exception faite pour la dernière course de sélection au Vendée Globe, la New-York – Vendée Les Sables 2024 : 1 mille nautique = 1,5 mille.

Le quarantième participant est le skipper qui bénéficiera de la wild card.

Les 40 candidats sélectionnés

Trente-quatre hommes et six femmes prennent le départ de la course, le aux Sables-d'Olonne[39].

# Concurrent Nationalité Âge[â 1] Parti
cipa
tions
Nom du bateau Appen-
dices
Architecte Chantier Mise à l'eau
Amedeo, Fabrice Fabrice Amedeo France 46 ans 3e Nexans-Wewise dérives
droites
Owen Clarke Hakes Marine (Nouvelle-Zélande) 2007
Attanasio, Romain Romain Attanasio France 47 ans 3e Fortinet-Best Western foils Verdier-VPLP Multiplast 2015
Bellion, Éric Éric Bellion France 48 ans 2e Stand As One (en) dérives
droites
David Raison Persico Marine (Italie) 2023
Bestaven, Yannick Yannick Bestaven France 51 ans 3e Maître Coq V foils Verdier-VPLP CDK Port-la-Forêt 2022
Beyou, Jérémie Jérémie Beyou France 48 ans 5e Charal (en) foils Sam Manuard CDK Lorient 2022
Boissières, Arnaud Arnaud Boissières France 52 ans 5e La Mie câline foils VPLP-Verdier CDK Port-la-Forêt 2010
Burton, Louis Louis Burton France 39 ans 4e Bureau Vallée 3 foils Sam Manuard Black Pepper 2020
Colman, Conrad Conrad Colman Nouvelle-Zélande
États-Unis
40 ans 2e MS Amlin dérives
droites
Lauriot-Prévost, Verdier Indiana Yachting (Italie) 2007
Cornic, Antoine Antoine Cornic France 44 ans 1re Human Immobilier dérives
droites
Owen Clarke Chris Prior (Canada) 2006
Cousin, Manuel Manuel Cousin France 57 ans 2e Coup de pouce dérives
droites
Farr Southern Ocean Marine (Nouvelle-Zélande) 2006
Crémer, Clarisse Clarisse Crémer France 34 ans 2e L'Occitane en Provence foils Verdier CDK Lorient 2019
Dalin, Charlie Charlie Dalin France 40 ans 2e Macif santé prévoyance foils Verdier CDK Port-la-Forêt 2023
Davies, Samantha Samantha Davies Royaume-Uni 50 ans 4e Initiatives-Cœur foils Sam Manuard Black Pepper 2022
Dorange, Violette Violette Dorange France 23 ans 1re Devenir dérives
droites
Farr CDK Port-la-Forêt 2007
Duc, Louis Louis Duc France 41 ans 1re Fives Group-Lantana Environnement dérives
droites
Farr CDK Port-la-Forêt 2006
Dutreux, Benjamin Benjamin Dutreux France 34 ans 2e Guyot Environnement-Water Family foils Verdier-VPLP Green Marine, à Hythe 2015
Ferré, Benjamin Benjamin Ferré France 34 ans 1re Monnoyeur-Duo For a Job dérives
droites
VPLP-Verdier Green Marine-CDK Port-la-Forêt 2011
Goodchild, Sam Sam Goodchild Royaume-Uni 34 ans 1re Vulnerable (Advens 1) foils Verdier Persico Marine 2019
Hare, Pip Pip Hare Royaume-Uni 50 ans 2e Medallia foils VPLP-Verdier CDK Port-la-Forêt 2015
Heer, Oliver Oliver Heer Suisse 36 ans 1re Tut gut. dérives
droites
Farr Southern Ocean Marine 2007
Herrmann, Boris Boris Herrmann Allemagne 43 ans 2e Malizia-Seaexplorer foils VPLP Multiplast 2022
Joschke, Isabelle Isabelle Joschke France
Allemagne
47 ans 2e MACSF foils VPLP-Verdier Chantier naval de Larros 2007
Le Cam, Jean Jean Le Cam France 65 ans 6e Tout commence en Finistère - Armor lux dérives
droites
David Raison Persico Marine 2023
Le Turquais, Tanguy Tanguy Le Turquais France 35 ans 1re Lazare dérives
droites
Finot-Conq Multiplast 2008
Lunven, Nicolas Nicolas Lunven France 41 ans 1re Holcim-PRB foils Verdier Carrington, à Hythe (Hampshire) 2022
Marsset, Sébastien Sébastien Marsset France 39 ans 1re Foussier dérives
droites
Farr JMV 2006
Meilhat, Paul Paul Meilhat France 42 ans 2e Biotherm foils Verdier Persico Marine 2022
Mettraux, Justine Justine Mettraux Suisse 38 ans 1re Teamwork-Team Snef foils VPLP CDK Port-la-Forêt 2018
Pedote, Giancarlo Giancarlo Pedote Italie 48 ans 2e Prysmian Group foils Verdier-VPLP Multiplast 2015
Richomme, Yoann Yoann Richomme France 41 ans 1re Paprec Arkéa foils Antoine Koch-Finot-Conq Multiplast 2023
Roura, Alan Alan Roura Suisse 31 ans 3e Hublot foils VPLP-Pete Hobson Carrington 2019
Ruyant, Thomas Thomas Ruyant France 43 ans 3e Vulnerable (Advens 2) foils Koch-Finot-Conq CDK Lorient 2023
Seguin, Damien Damien Seguin France 45 ans 2e Groupe Apicil foils VPLP-Verdier CDK Lorient et Port-la-Forêt 2015
Shiraishi, Kōjirō Kōjirō Shiraishi Japon 57 ans 3e DMG Mori Global One foils VPLP Multiplast 2019
Simon, Sébastien Sébastien Simon France 34 ans 2e Groupe Dubreuil foils Verdier CDK Lorient et Port-la-Forêt 2021
Sorel, Maxime Maxime Sorel France 38 ans 2e V and B-Monbana-Mayenne foils Verdier Multiplast 2022
Soudée, Guirec Guirec Soudée France 32 ans 1re Freelance.com dérives
droites
Farr Offshore Challenges, à Cowes 2007
Van Weynbergh, Denis Denis Van Weynbergh Belgique 57 ans 1re D'Ieteren Group dérives
droites
Nándor Fa, Attila Déry Pauger Carbon (Hongrie) 2014
Weöres, Szabolcs Szabolcs Weöres Hongrie 51 ans 1re New Europe dérives
droites
Owen Clarke Hakes 2007
Xu, Jingkun Jingkun Xu Chine 35 ans 1re Singchain Team Haikou foils Finot-Conq Multiplast 2007
  1. Les âges sont calculés au départ de la course, le .

Projets abandonnés

En février 2021, Jörg Riechers (de) lance la conception d'Alva Yachts[40], un Imoca dont la mise à l'eau est annoncée pour juillet 2023. Le projet n'aboutit pas[41].

Le 5 août 2023, sur un chantier marseillais, le Demain c'est loin de Nicolas Rouger, renversé par le vent, fait une chute de cinq mètres[42],[43]. Les dégâts sont importants. Rouger doit renoncer à son projet de Vendée Globe[44].

En septembre 2021, Armel Tripon lance le projet d'Imoca Les P'tits Doudous en vue de participer au Vendée Globe 2024. Mais la construction ne débute que le , ce qui est beaucoup trop tard[45].

L'Oceanslab Cleantech Accelerator de Phil Sharp est mis à l'eau le [46]. Il doit impérativement prendre le le départ du Retour à la Base, ultime course permettant de valider la première phase (2022 et 2023) de qualification pour le Vendée Globe. En convoyage vers Fort-de-France, le bateau subit le une casse de bout-dehors qui oblige Sharp à renoncer au Retour à la Base et qui par conséquent lui ôte toute chance de se qualifier pour le Vendée Globe[47], au vu de l'avis de course[48] (la wild card n'est prévue que pour un candidat s'étant qualifié, mais ayant accompli un nombre de milles de sélection insuffisant[49]). « Quand je vois, déplore Jean Le Cam, que Phil Sharp ne pourra sans doute pas être au départ, malgré tout ce qu’il a mis en œuvre, je trouve ça moche[50]. » Mais Alain Leboeuf, président de la course, tranche : « Le règlement de la course, connu depuis 2021, devra être respecté. C’est un déchirement pour moi, mais je veux rester celui qui fait respecter le règlement[51]. »

Le , quatre jours après le démâtage de l'Imoca de Nicolas Troussel, Corum L'Épargne décide de mettre fin à son sponsoring voile et de vendre le bateau[52]. Le , Nicolas Troussel annonce qu'il n'a pas réussi à trouver un nouveau sponsor et qu'il ne sera pas au départ du prochain Vendée Globe[53].

Les organisateurs limitent le nombre de bateaux à 40. En juin 2024, il y a 42 qualifiés[54]. Deux d'entre eux sont donc privés de Vendée Globe[55] :

  • James Harayda (Gentoo) n'a pas pu participer aux trois dernières courses de la saison 2023, à la suite de « difficultés lors de son chantier de réparation[56] ». Ce qui l'a pénalisé dans la « course aux milles » (sélection mise en place pour inciter chaque binôme skipper-bateau à courir dans les trois années qui précèdent le Vendée Globe). Il s'est qualifié, mais on ne lui accorde pas le droit de s'aligner au départ : une wild card a certes été prévue, mais c'est Oliver Heer qui en bénéficie[55].
  • François Guiffant est à la barre de Partage mis à l'eau en 2004, trop vieux de quelques mois au vu du règlement[57]. Il obtient une dérogation de la part des organisateurs, mais il ne peut être retenu au détriment d'un autre qualifié ; s'il n'y a que 39 partants, il pourrait prendre la 40e place[57],[58]. Or, il y a 42 qualifiés, et Guiffant n'est pas autorisé à allonger la liste.
Concurrent Nationalité Nombre de participations Nom du bateau Architecte Chantier
Jörg Riechers (de) Allemagne 0 Alva Yachts[40] Farr-Bertrand-Dupont[40] Trimarine[40]
Nicolas Rouger France 0 Demain c'est loin Owen Clarke Southern Ocean Marine
Armel Tripon France 1 Les P'tits Doudous VPLP[59] Duqueine Atlantique[59]
Phil Sharp Royaume-Uni 0 Oceanslab Cleantech Accelerator Samuel Manuard Black Pepper
Nicolas Troussel[60] France 1 Corum L'Épargne Juan Kouyoumdjian CDK Technologies
James Harayda Royaume-Uni 0 Gentoo Finot-Conq Neville Hutton
François Guiffant France 0 Partage Lombard JMV Industries

Jury

Une réclamation peut être déposée auprès du jury international, si l'on estime qu'il y a infraction ou manquement aux règles. Les réclamations peuvent émaner d'un concurrent, de la direction de course ou du jury lui-même. Les cinq membres du jury, indépendants du comité d'organisation et du comité de course, sont nommés par la Fédération française de voile[61].

Déroulement

Préparation

Départ

Le départ est donné le à 13 h 2, devant 500 000 spectateurs présents aux Sables d'Olonne. Il est caractérisé par un vent faible, de 4 à 7 nœuds, n'offrant que peu de spectacle. Aucun franchissement anticipé de la ligne de départ n'est relevé et Boris Herrmann prend d'une courte avance la tête de la course avant d'être rattrapé par Paul Meilhat[62],[63].

Pour battre le temps de référence de 74 j 3 h 36 min réalisé par Armel Le Cléac'h lors du Vendée Globe 2016-2017, les concurrents devaient regagner les Sables d'Olonne avant jeudi 23 janvier 2025.

Descente de l'Atlantique nord

Après une première nuit calme par manque de vent, Charlie Dalin pointe en première position au début du deuxième jour de course, devant Sébastien Simon et Sam Goodchild. Deux avaries sont constatées dans les premières vingt-quatre heures : Conrad Colman, déjà victime d'un problème de bout au départ, subit des problèmes d'électronique. De son côté Boris Herrmann signale un problème de vérin sur son bateau[64],[65]. Au troisième jour, Sam Goodchild prend la tête. Au début du quatrième jour, à l'approche de Madère, c'est Yoann Richomme qui mène la course, détrôné pendant quelques heures par Charlie Dalin à l'ouest de Madère, puis par Nicolas Lunven au cours du cinquième jour au large des Canaries. Ce dernier établit à cette occasion un nouveau record de distance en vingt-quatre heures pour un IMOCA en solitaire avec 546,6 milles, avant que Yoann l'améliore plus tard à 551,84 milles[66].

Le premier abandon se produit au cinquième jour de course : Maxime Sorel blessé à une cheville dès le deuxième jour prend la décision d'abandonner et de rejoindre l'île de Madère. Au début du sixième jour, Sam Goodchild reprend la première place alors que les premiers entrent dans une vaste zone sans vent qui resserre les écarts et permet à Giancarlo Pedote de prendre la tête, en passant en vingt-quatre heures de la 14e à la première place. Le regroupement général se traduit par une trentaine de bateaux en moins de 100 milles et permet au vétéran de la course, l'expérimenté Jean Le Cam de prendre la tête grâce à son choix d'une route plein sud à l'est, à l'écart des autres concurrents. À l'arrière de la course, Szabolcs Weöres se déroute vers les Canaries pour réparer au calme des voiles endommagées.

Du tropique du Cancer au pot au noir

Au 8e de jour de course, Jean Le Cam se retrouve englué à son tour dans une zone sans vent et perd la tête de course au profit de Sébastien Simon puis de Sam Goodchild qui a choisi une route plus à l'ouest. Dans le même temps, Louis Burton subit une avarie et doit colmater les fissures apparues sur le pont du bateau. Au 9e jour, alors que le vent faiblit pour l'ensemble de la flotte, Jean Le Cam qui a pris l'option de passer à l'est des îles du Cap-Vert, reprend la première position. Mais dès le lendemain, le retour des alizés à l'ouest permet de retrouver des allures supérieures à 20 nœuds et dans ces conditions Sam Goodchild retrouve la première place. Le , les conditions pour le groupe de tête sont idéales pour les pointes de vitesse dans les alizés, 9 des 10 premiers concurrents dépassent les 500 milles parcourus en vingt-quatre heures. Thomas Ruyant est le seul des bateaux de tête à "plafonner" à 485 milles, privilégiant une position plus à l'ouest de la flotte, sacrifiant quelques milles pour obtenir de meilleures conditions lors du passage du pot au noir. Le plus rapide est Yoann Richomme qui parcourt 551,84 miles, établissant un nouveau record de distance en vingt-quatre heures pour un IMOCA [67]. Néanmoins en fin de journée, les leaders de la course entrent dans le pot au noir et ralentissent considérablement leur allure. L'écart entre le premier et le douzième n'est alors que de 50 milles. Sébastien Simon et Sam Goodchild se disputent la première place avant que dans la nuit, Thomas Ruyant prenne la tête, touchant les dividendes de sa route plus à l'ouest en retrouvant du vent plus tôt que les autres.

Temps de passage à l'équateur

Thomas Ruyant est le premier à passer l'équateur[68],[69] en 11 jours, 7 heures, 8 minutes et 15 secondes.

Descente de l'Atlantique sud

Après le passage de l’Équateur, au douzième jour de course, Charlie Dalin, qui a bénéficié d'un angle de vent favorable, prend les devants.

Au quatorzième jour de course, à l'approche du tropique du Capricorne, les compteurs s'affolent avec des conditions très favorables permettant aux foilers de dernière génération d'exprimer leur potentiel, et de creuser sur les dériveurs un écart beaucoup plus tranchant et précoce qu'ils n'avaient pu le faire lors des éditions précédentes. Les skippers sont à l'attaque pour essayer d'attraper le train à l'avant du front froid d'une dépression secondaire, qui les porte depuis le nord de Rio de Janeiro sur une route presque directe jusqu'au cap de Bonne-Espérance. C'est une opportunité très rare de faire des trajectoires aussi tendues à ce moment du Vendée Globe, qui combine des vents forts mais maniables et réguliers, dans de bonnes conditions de mer. Comme dans les alizés de l'Atlantique nord, les neuf premiers dépassent la barre des 500 milles/24 h. Ce ne sont pas moins de six concurrents qui battent le le record de distance en vingt-quatre heures pour un IMOCA, mais il n’y a pas de performances collectives homologuées dans un record de vitesse. A la fin, il n’en restera qu’un. Yoann Richomme confirme le potentiel de son Paprec Arkéa avec 579,86 milles parcourus en vingt-quatre heures[70], soit 1 073,9 kilomètres à 24,16 nœuds de moyenne.

Cette traversée à haute vitesse de l'Atlantique sud est la troisième séquence météo favorable pour les foilers de dernière génération lors de ce Vendée globe. À chaque occasion, le record de distance en vingt-quatre heures pour un IMOCA a été battu, et les quatorze premiers du classement, qui partagent encore le même système météo favorable, enchaînent des journées à plus de 500 milles sans accumuler d'incidents majeurs. Même s'ils sont nombreux à souligner l'importance de positionner judicieusement le curseur sauvegarde du bateau/performance, plusieurs skippers soulignent avoir peu de bricolage au programme avant d'aborder les mers du sud. Ceci illustre la maturité des foilers, leur capacité à creuser rapidement l'écart avec les dériveurs, ainsi que l'homogénéité et la qualité des préparations des bateaux.

Sébastien Josse, vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2023 avec Armel Le Cléac’h à bord de l’Ultim Banque Populaire XI, fait partie des pionniers qui ont essuyé les plâtres des IMOCA à foils durant le Vendée Globe 2016-2017. Il estime qu'une grosse étape a été franchie par rapport aux éditions précédentes : "Les foils, la maîtrise des systèmes, la maîtrise des skippers de leurs bateaux, la stabilité…"[71] On le voit avec des vitesses qui ont dépassé 28 nœuds de moyenne sur quatre heures. Ils sont donc en mesure d’accompagner un phénomène météo et de faire ce que les multicoques ont déjà démontré en haute mer sur des courses autour du monde depuis 15 ans.

Si la mer est presque plate, le vent relativement régulier et très loin de la sauvagerie des Quarantièmes rugissants et des Cinquantièmes hurlants vers lesquels ils se précipitent, et même si aucune avarie majeure n'est encore à signaler parmi les premiers, tous commencent à parler de l'impact physique des journées qui s'enchaînent à haute vitesse, sans répit, de la brutalité des chocs et des mouvements du bateau. Ils parlent de la nécessité de s'accrocher en permanence lors des déplacements et des manœuvres, de porter pour certains des équipements comme des casques rembourrés voire rigides façon moto, des protections aux genoux et aux coudes (Jérémie Beyou a été handicapé plusieurs jours après un choc au genou), des bouchons d'oreille pour supporter les bruits du bateau (en permanence au dessus de 90 dB avec des pics lors des chocs). Tous abordent la difficulté de gestion de la fatigue due à l'intensité prolongée, aux bruits et aux chocs, aux difficultés pour des nécessités basiques comme dormir et s'alimenter. Alors qu'on est encore loin du premier quart de la course, à plusieurs jours de la première marque de passage que constitue le Cap de Bonne Espérance, ils parlent déjà de la nécessité pour gagner d'aller jusqu'à la ligne d'arrivée, en préservant le bateau et l'homme pour que l'ensemble tienne jusqu'au bout avec des incidents limités en nombre et en gravité. Yoann Richomme déclare : « Je n’aime pas trop ce groupe qui bombarde n’importe comment, j’en fais partie hein, mais je trouve qu’on ne va pas pouvoir durer comme ça deux mois ! »

Le , c'est au tour de Sébastien Simon de battre le record de distance en vingt-quatre heures pour un IMOCA et de dépasser pour la première fois la barre des 600 milles parcourus en vingt-quatre heures en monocoque et en solitaire : 615,33 milles[72] à une vitesse moyenne de 25,64 nœuds. Le skipper de Groupe Dubreuil améliore ainsi de plus de 35 milles le record établi deux jours plus tôt par Yoann Richomme. Il commente : « il n'y a qu'un mètre de houle, un vent autour de 25 noeuds. J'ai deux ris dans la grand voile, sous FRO J3 (Fractionnal Code 0, un petit gennaker pour les vents intermédiaires[73]), dans une configuration relativement safe pour le bateau ». Groupe Dubreuil a été conçu pour The Ocean Race, épreuve avec escales et en équipage de quatre marins, il ne fait aucun compromis sur la puissance et la vitesse. Avec une structure renforcée (le bateau pèse une tonne de plus que les foilers plus légers optimisés pour la navigation solo), il permet de pousser un peu le curseur lorsque le vent monte, en limitant les risques de casse. La carène est dotée d’une étrave de type scow, et d’un bouchain prononcé[74]qui permet de maintenir l'étrave le plus possible hors de l'eau lors d'une navigation au portant.

Malgré son record et le fait qu'il ait repris presque cent milles sur Charlie Dalin et les autres concurrents, Sébastien Simon affirme ne pas avoir poussé son bateau dans ses derniers retranchements, il déclare : « J’avais trouvé une configuration très bizarre avec le bateau, j’en dirai pas plus mais le bateau marchait tout seul, j’avais pas l’impression de tirer dessus comme une bête non plus, des fois j’ai fait des manœuvres pour changer de voiles et pas endommager le bateau, pour aller faire des check-ups sur le pont, j’ai fait une marche arrière aussi parce que j’avais un truc dans la quille, donc ça aurait pu être un peu plus ! Je soupçonne les trois premiers d’avoir eu des vrais soucis techniques parce que pour le coup je les ai vraiment trouvés lents, et les connaissant je sais qu’ils sont capables de bien plus que ça, donc je serais pas surpris qu’ils aient eu des vrais pépins quand même, c’est pas possible de revenir sur eux de cette manière-là ![75] ». Après cette traversée express de l'Atlantique sud, pendant laquelle les bateaux de tête ont maintenu pendant six jours un rythme qui correspond au record sur 24 heures qui prévalait avant le début de ce Vendée globe, le rythme redevient moins exceptionnel. Yoann Richomme déclare qu'après ces cinq jours de sprint, il a l'impression de se traîner en avançant à quinze nœuds de moyenne. Plusieurs skippers se félicitent du timing de ce répit relatif, qui leur permet de faire un petit tour de vérification de leur monture avant d'aborder la partie la plus intense du Vendée globe : le grand sud jusqu'au cap Horn.

Le début de course valide les prévisions de Sam Manuard, l'architecte de Charal 2, Initiatives-Cœur 4 et Bureau Vallée 3 : il constatait une grosse augmentation des performances depuis 2022, un accroissement sensible du niveau général de la flotte IMOCA avec des écarts faibles entre les concurrents[76]. Il pressentait « une première partie de course de haute intensité, du moins jusqu’au cap de Bonne Espérance. Les cadors du circuit vont sans doute tout donner sans trop se soucier des dégâts matériels possibles. La préservation du bateau, ça sera pour plus tard, pour la longue chevauchée dans les mers australes ».

Océan Indien

Aux portes du Grand Sud, quatre concurrents (Richomme, Yoann Yoann Richomme , Dalin, Charlie Charlie Dalin , Simon, Sébastien Sébastien Simon et Ruyant, Thomas Thomas Ruyant ) se tiennent encore dans un mouchoir de poche à la tête de la course. Ils ont maintenu des moyennes de plus de 500 milles/24 h pendant une semaine en profitant de circonstances météo favorables (mer quasi plate et vents réguliers) en surfant devant le front froid d'une dépression cueillie au large de Rio de Janeiro. À la clé, un record à 615 milles/24 h pour Simon, Sébastien Sébastien Simon et plusieurs journées flirtant avec la barrière des 600 milles/24 h pour une dizaine de foilers de dernière génération. Marc Guillemot, concurrent des éditions 2008 et 2012 du Vendée Globe, souligne la difficulté physique, mais surtout psychologique[77] de maintenir si longtemps ces moyennes jamais vues auparavant sur des monocoques menés en solitaire. Il déclare : « Accepter d’aller aussi vite et aussi longtemps, c’est complètement fou. Est-ce qu’à un moment, il y en a un qui va dire stop ? Je ne sais pas. On est, en tous les cas, loin de soupçonner ce que cela implique, ne serait-ce que pour dormir, manger, se déplacer ou même, tout bêtement, pour aller pisser. Je pense qu’ils doivent souffrir et je ne sais pas à quel moment ils vont dire « allez, là, on arrête les conneries ! » »

À l'approche de la première très grosse dépression dans les mers du sud, Dalin, Charlie Charlie Dalin et Simon, Sébastien Sébastien Simon aux avant-postes tentent l'option risquée d'essayer de se maintenir à l'avant de la dépression, dans la partie la plus maniable (des vents au-dessus de 30 nœuds relativement réguliers et une houle de 3 puis 4 m. Richomme, Yoann Yoann Richomme et Ruyant, Thomas Thomas Ruyant choisissent une route plus au nord, au prix d'une route plus longue mais à l'écart des zones les plus violentes (les fichiers annoncent plus de dix mètres de creux, des rafales à soixante nœuds).

Le , Simon, Sébastien Sébastien Simon se fait rattraper puis dépasser par le centre de la dépression, malgré une mer moins bien rangée et un vent moins régulier avec des rafales qui l'emmènent dans des plantés violents, il parvient à maintenir des vitesses élevées (450 à 500 milles/24 h). Dalin, Charlie Charlie Dalin déclare le  : « Chaque mètre de gagné vers l’Est vaut vraiment de l’or. Il ne faut pas de contre-temps ni de problème technique. C’est une navigation clairement sur le fil du rasoir ». C'est lui qui semble toucher les plus gros dividendes de ses choix : il a été les chercher en signant les meilleures progressions journalières (560 milles/24 h), qui lui permettent de rester à l'avant de la dépression, et d'augmenter une avance devenue très confortable. Richomme, Yoann Yoann Richomme , avec qui il naviguait à vue cinq jours plus tôt, se trouve à près 800 milles décalé au 36° parallèle nord avec des chaleurs australes de 20° pendant que Dalin, Charlie Charlie Dalin navigue dans les cinquantièmes hurlants par des températures de 3°, flirtant avec la Zone d’Exclusion Antarctique, et profite d’un vent adonnant qui lui permet d'optimiser sa trajectoire au plus court vers l'objectif final pendant que ses concurrents vont continuer de faire le dos rond en esquivant les pièges de l'océan Indien.

Alors qu'au passage de l'Équateur, il avait 48 heures et près de 800 milles de retard sur le parcours de référence réalisé par Armel Le Cléac'h lors du l'édition 2016, Dalin, Charlie Charlie Dalin s'est refait la cerise dans l'Atlantique sud et l'océan Indien, en doublant le deuxième Grand Cap du Vendée Globe avec seulement 6 heures de retard sur le temps de référence, qui restera encore au moins quatre ans détenu par Armel Le Cléac'h. Il signe au passage le meilleur temps intermédiaire entre le Cap de Bonne-Espérance et Cap Leeuwin. Il détrône ainsi Michel Desjoyeaux qui aura conservé son temps record pendant 16 ans. Il avait bénéficié en 2008 de conditions météo exceptionnellement favorables, et d'un passage très sud nettement plus court, mais désormais inaccessible aux navigateurs à cause de la ZEA (zone d'exclusion Antarctique).

L'océan Indien a été plutôt clément pour la tête de course, permettant à Dalin, Charlie Charlie Dalin d'établir un nouveau temps de référence, et permettant au foilers de dernière génération de creuser l'écart par rapport aux bateaux lancés avant 2020, et a fortiori avec les bateaux à dérives. Cet océan Indien s'est montré plus fidèle à sa réputation pour le reste de la flotte. Olivier de Kersauson, dans son ouvrage Ocean's Songs (Le Cherche Midi, 2008), qualifiait l'« Indien » d'« auberge à punaise pour le marin… une contrée sans nuance où l'homme se recroqueville sur lui-même pendant de longues semaines… le pays de la souffrance, le pays des vents mauvais ». Les skippers font le dos rond en encaissant « une dépression par jour », le décrivent comme « défoncé », « mal pavé », « chaotique », « démonté », « invivable », tous ajustent les routages et le curseur performance/sécurité pour « préserver la monture » et espérer « terminer le tour du monde ». Jean Le Cam, qui traverse les parages en course sur IMOCA pour la septième fois, impressionne une fois de plus le reste de la flotte. Son expérience et ses choix de trajectoires lui permettent de mener largement la flotte des bateaux à dérives, et de surfer devant des foilers récents. Les jeunes skippers apprécient les leçons du doyen, qui a habilement choisi une option nord, une route plus longue mais finalement plus rapide. Ils envient sa capacité d'anticipation, qui lui offre une place au classement de premier ordre, tout en profitant de températures presque tropicales, de « conditions un peu moins diaboliques » par 35 degrés sud (par Alan Roura, qui suit la même route et parle de houle courte, croisée de 7m avec 38 nœuds de vent comme un « moment plus calme », mais où le bateau et l'homme souffrent[78]). Même s'il esquive les conditions de mer encore plus extrêmes rencontrées par ses concurrents, celui qu'on appelle le roi Jean qualifie l'Indien de cette édition de « très difficile avec les dépressions qui s'enchaînent, sans répit ».

Plus au sud, les autres skippers doivent se limiter aux « gestes essentiels et vitaux » : « Même manger est compliqué, il suffit d’un choc et toute la nourriture se retrouve dans le bateau donc il faut ramasser avec les mains, manger avec les mains par terre. Ça te fait constamment valdinguer d’un bord à l’autre du bateau. Tu n’as plus d’hygiène, tu n’as plus rien. C’est une vie de sanglier. C’est dur physiquement et moralement de vivre dans un tambour de machine à laver en carbone. ». Ils parlent des chocs, des plantés du bateau qui font tout voler, y compris les marins. Ils apprennent à optimiser et à anticiper les choix complexes de voiles, de trajectoires en tenant compte de conditions où on ne peut plus manœuvrer ou régler aussi souvent qu'on le souhaite. Ils découvrent après tant d'autres que dans le grand sud, il peut arriver que les conditions de mer dictent le rythme, « quand tu ne peux même plus faire bouillir de l'eau ni dormir », il y a un moment où pour tenir sur le long terme, les besoins essentiels prennent le pas sur la course et où ralentir le bateau devient incontournable autant pour le marin que pour sa monture.

Océan Pacifique

Le , Charlie Dalin est le premier à pointer son étrave dans les eaux de l'océan Pacifique, doublant le méridien 146°49'37"E du South East Cape en Tasmanie. Il possède alors 200 milles d'avance sur Sébastien Simon et 250 milles sur Yoann Richomme après 32 jours de course.

Le , Yoann Richomme rattrape Sébastien Simon, naviguant à vue bord à bord après un demi-tour du monde, et s'empare de la deuxième place. Handicapé par son foil amputé, Sébastien Simon regarde son camarade s'envoler, naviguant huit nœuds plus vite, presque à plat grand-voile haute, pendant qu'il est sévèrement gité avec un ris. Il garde espoir, les routages lui annonçant un empannage proche, suivi d'un long bord sur son foil encore valide jusqu'au Cap Horn, en profitant au maximum du potentiel de son voilier, avec lequel il vient de battre le record sur 24 heures.

Le , après avoir passé l'anti Méridien, Yoann Richomme rattrape cette fois Charlie Dalin, et se dit heureux : depuis une semaine tout lui sourit, ses options météo lui ont permis de distancer plusieurs adversaires et de recoller à la tête de la course. Il déclare[79] : « J’ai la chance d’avoir un bateau fantastique dans ces conditions au portant. Charlie le sait. Il attendra son heure dans l’Atlantique… Chacun son tour ! ». Les trois premiers, ainsi que leurs sept poursuivants dans un système météo différent, bénéficient de conditions favorables aux excès de vitesse. Sur leurs foilers de dernière génération, ils explosent tous la barre des 500 milles/24 h. Charlie Dalin, premier au classement général, ne réalise "que" la dixième performance avec 525 milles/24 h (soit presque le record qui prévalait avant cette course). C'est Nicolas Lunven qui décroche la timbale du jour avec 596,31 milles/24 h (24,85 nœuds de moyenne). À cette occasion, il signe également la meilleure vitesse moyenne entre deux positions prises à trente minutes d'intervalle depuis le début de la course avec 29,02 nœuds.

Le , après 37 jours de course, Yoann Richomme apprécie « un scénario de course qui le rend heureux », il ne devance ses deux rivaux que de 1,4 mille et 3,1 milles[80]. À 625 milles, un peloton de sept poursuivants est également au coude-à-coude, ils tentent de rester devant le front froid qui leur a permis de signer des excès de vitesse et de reprendre 200 milles en deux jours sur le trio de tête en longeant comme eux la zone d'exclusion Antarctique. 3 000 milles en arrière, c'est un autre peloton groupé mené par Jean Le Cam, premier des bateaux sans foils, qui double le cap Leeuwin. La direction de la course a pris la décision de modifier la Zone Exclusion Antarctique, remontée au nord au niveau du point Némo sur près de 60 milles. Il s’agit de la cinquième modification de la « ZEA » après le départ du Vendée Globe[81].

Le , Sébastien Simon réussi l'exploit de reprendre la tête[82], malgré son navire handicapé. Il a limité la casse sur son mauvais bord, et cravaché tant qu'il est tribord amure, volant grâce à son foil bâbord encore valide lui permettant d'exploiter son bateau à 100 % de son potentiel. Les trois hommes de tête sont dans un chassé-croisé[83], se tenant dans un écart de moins d'un mille au pointage de mi-journée, après 14 000 milles et bientôt 6 semaines de cette régate planétaire. Sébastien Simon déclare : « c’est assez incroyable d’être à nouveau en tête du Vendée Globe et ça fait plaisir. J’étais venu là pour finir un Vendée Globe, aujourd’hui mes ambitions sont tout autres ! Avec la casse d’un foil ça va être beaucoup plus compliqué, mais je garde espoir, et j’ai envie d’y croire à fond et aujourd’hui ça confirme que j’ai ma place dans ce Vendée Globe ! ». Charlie Dalin déclare qu'après 36 heures de bricolages inconfortables dans son tambour de machine à laver en carbone lancé à 30 nœuds, il a réussi à réparer une voile importante, qui redonne à son bateau tout son potentiel. Il illustre son propos en reprenant la tête quelques heures plus tard[84], puis en signant une journée à 596,9 milles/24 h, le record de son bateau (le 19 décembre à 10h30). Le trio de tête navigue toujours de concert, à une allure très rapide, en longeant la limite de la ZEA (Zone d'Exclusion Antarctique). À la faveur de cette trajectoire optimale très proche de l'orthodromie, ils prennent ce jour l'avantage sur la marque virtuelle de référence du record du Vendée Globe d'Armel Le Cléac'h en 2016 pour la première fois depuis le départ.

Le , Yoann Richomme déclare profiter d’un « scénario météo incroyablement efficace » depuis son entrée dans les mers du Sud. Il reprend la tête devant Charlie Dalin, tous deux profitent de conditions propices à la vitesse, pour aligner des journées jusqu'à 570 milles/24 h, tandis que Sébastien Simon perd 100 à 150 milles par jour quand il s'appuie sur ce qui reste de son foil tribord, qu'il a dû découper une semaine plus tôt[85]. En trois jours, les deux hommes de tête engrangent 400 milles d'avance sur le troisième, Sébastien Simon, mais aussi sur la meute de huit poursuivants menée par Thomas Ruyant, relégués le 22 au soir entre 1300 et 1 650 milles de la tête de course, avec des conditions météo moins favorables.

Le , Yoann Richomme double le Cap Horn en tête, suivi seulement neuf minutes plus tard par Charlie Dalin. Yoann Richomme bat à cette occasion plusieurs records : 43 j 11 h 25 min depuis Les Sables d'Olonne (3,5 jours de mieux que la précédente marque de référence d'Armel Le Cléac'h en 2016 et 11,5 jours de mieux que Yannick Bestaven en 2020), un temps intermédiaire Cap Leeuwin-Cap Horn de 13 j 9 h 13 min (presque cinq jours de mieux que la précédente marque d'Armel Le Cléac'h en 2016). À cette occasion, Jean Le Cam et Christophe Auguin soulignent la performance exceptionnelle des foilers de tête, gâtés par une météo qui leur a permis depuis l'Équateur de signer des chronos records en « s'échappant par l'avant » à chaque fois, contrairement à ce qui s'était passé lors de l'édition précédente, ainsi que lors de la victoire de Michel Desjoyeaux en 2009, qui avaient vu à plusieurs reprises les concurrents « revenir de l'arrière » et s'imposer. Alors qu'ils avaient deux jours de retard sur le temps de référence au passage de l'Équateur, les deux hommes de tête ont affiché une moyenne de près de 19 nœuds pendant plus d'un mois. Neuf minutes, c'est le plus petit écart entre deux leaders au Cap Horn depuis la création de cette course.

Le 1er janvier, l’entreprise Collecte Localisation Satellites (CLS) confirme deux détections d’icebergs qui ont dérivé vers le nord au-delà des limites de la ZEA[86] et qui peuvent concerner de nombreux concurrents en course. La ZEA définie au départ évolue pendant la course dans une limite de 30° de longitude par rapport au premier concurrent. À partir du moment où les premiers concurrents sont passés, on ne peut plus modifier le parcours, car ce dernier doit être le même pour tous les skippers. Les derniers concurrents entrent alors dans le Pacifique avec près d'un mois et demi de retard sur la tête de course. Ils voient donc cette nouvelle menace peser sur eux. Eric Bellion, Conrad Colman et Sébastien Marsset en témoignent en filmant des icebergs dérivants[87], alors qu'ils se trouvent au milieu de l'océan Pacifique, proches du point Nemo, à plus de 2 000 milles du Cap Horn. C'est seulement le que la direction de course annonce la sortie pour les derniers concurrents de la "zone de vigilance des glaces", leur permettant de continuer plus sereinement vers le Cap Horn.

Remontée de l'Atlantique sud

Yoann Richomme conserve et consolide son avance après le Cap Horn, tant que les vents sont portants. À ces allures, Charlie Dalin lâche du terrain, mais s'accroche et marque son camarade à la culotte.

Les dix premiers du classement, tous des foilers de dernière génération, doublent le Cap Horn dans les temps du record précédent établi par Armel Le Cléac'h en 2016. Dans le grand sud, entre le cap de Bonne-Espérance et le cap Horn, ils ont rencontré des conditions météo leur permettant d'exprimer le potentiel des foils, et ont repris entre quatre et cinq jours sur ce temps de référence. Le onzième, Yannick Bestaven, annonce son abandon et rejoint Ushuaïa, à la suite de plusieurs pépins, dont une avarie de safrans qui l'amène finalement à jeter l'éponge[88]. La déception est d’autant plus vive qu’il avait déjà connu l’amertume de l’abandon en 2008, et qu’il devient ainsi le deuxième vainqueur du Vendée Globe après Vincent Riou en 2012 à devoir renoncer après l'avoir gagné.

Le , Sébastien Simon, qui avait compté jusqu'à 750 milles de retard sur la tête, ne navigue pas dans le même système météo. Il profite d'un bord au portant sur son foil encore valide pour se requinquer et revenir quasiment à la latitude des leaders, avec un gros décalage dans l'ouest, alors que ces derniers butent sur des molles liées au front froid de Cabo Frio, au large de Rio de Janeiro. À cette occasion, les allures de petit temps plus favorables au bateau de Charlie Dalin, ainsi que la chance ou l'opportunisme pour exploiter des vents erratiques, lui permettent de reprendre la tête qu'il avait abandonnée à Yoann Richomme une semaine auparavant. Il déclare : « Le front froid semi-permanent du cap Frio peut être un sacré casse-tête. Il est peu documenté et, à mon sens, sous-coté ! C’est très mal modélisé et il y a un cocktail explosif de températures contrastées. J’ai eu des décalages jusqu’à 200° avec ce qui était prévu. J’ai rencontré les vagues les plus violentes depuis le début de mon Vendée Globe. J’ai fait quelques sauts assez dingues. Tout a volé dans le bateau ![89] ».

Le 1er janvier, Charlie Dalin s'est ménagé une avance de 60 milles et surtout un décalage dans l'Ouest de plus de 100 milles, ce qui lui offre un meilleur angle de vent pour profiter des alizés de l'Atlantique sud qui se profilent à l'horizon. Il a porté son avance par rapport au record d'Armel Le Cléac'h en 2016 à plus de 5,5 jours (contre 3,5 jour au passage du cap Horn).

Le , grâce a son décalage plus au nord et plus à l'ouest, Charlie Dalin touche les alizés de l'Atlantique Sud et s'envole de nouveau avant son poursuivant, avec un meilleur angle de vent, et son avance qui avait fondu à moins de 20 milles dans les molles, dépasse rapidement les 100 milles alors qu'il allonge la foulée vers l'arrivée. Le troisième, Sébastien Simon, est relégué à 500 milles, avec un décalage dans l'est qui l'amène à tirer des bords au près dans le vent enfin revenu. Jean Le Cam passe le cap Horn après 54 jours de course. C'est trois jours de mieux que lors du précédent Vendée Globe. Il est largement en tête de la flotte des bateaux à dérives droites, et pourtant il affiche un retard de plus de 11 jours sur les premiers, qui s'apprêtent alors déjà à repasser dans l'hémisphère nord. Il acte avec Michel Desjoyeaux la maturité, la fiabilité et les performances incontestables des foilers IMOCA de troisième génération. Avec lucidité et néanmoins un peu d'amertume, il constate le manque de compétitivité du bateau pourtant performant qu'il a conçu pour cette course. Ses choix de légèreté, de simplicité, qui permettent un budget beaucoup plus maîtrisé que pour les bateaux de dernière génération, lui avaient permis de jouer les premiers rôles dans les conditions particulières du Vendée Globe 2020-2021, ils le relèguent désormais très loin de la tête de la course. Il redoute comme il l'avait déjà exprimé quatre ans auparavant, que la conséquence soit de réserver ce sport à un comité de plus en plus restreint et élitiste[90] pour des raisons financières.

Remontée de l'Atlantique nord

Le , Charlie Dalin franchit l'Équateur en première position. Il bat le précédent temps de référence d'Armel Le Cléac'h en 2016 de 5,5 jours. Il bat le record WSSRC Équateur-Équateur de 7,5 jours, ce qui constitue une amélioration de près de 15 % sur ce trajet de référence.

Après un pot au noir réduit et peu actif, les deux bateaux de tête touchent les alizés modérés entre 10 et 15 nœuds, au reaching, des conditions favorables à Charlie Dalin qui engrange petit à petit 200 milles d'avance sur Yoann Richomme au soir du 8 janvier, à 2 000 milles et moins d'une semaine du but. Les deux hommes de tête sont sur un toboggan qui leur permet de surfer au portant à l'avant du front froid d'une dépression qui traverse l'Atlantique Nord, avec un minimum de manœuvres jusqu'à 24 heures de l'arrivée.

Le , Yoann Richomme annonce qu'il est victime d’une avarie importante[91]: son hook de J0 (voile d’avant) a cédé, entraînant la chute et la destruction de cette voile. Il a mis deux heures pour remonter la voile à bord, et sera privé de cette solution, un handicap pour les dernières 24 heures de course au près dans le petit temps selon les routages de ce jour. Il repart de plus belle, profitant d'un vent qui forcit et d'allures débridées pour lesquelles ses choix architecturaux lui donnent l'avantage sur le bateau de Charlie Dalin. En vingt-quatre heures, avec des pointes de vitesse au-delà de 30 nœuds, il pousse son bateau et reprend 40 milles sur le leader, ce qui lui fait dire qu'il y a « peut-être un peu de jeu encore ». Charlie Dalin arrive le à h 24[92], pulvérisant le record précèdent de 9 jours[93].

Liste des leaders de course successifs 2024-2025

Concurrent Leader depuis le (date et heure) Pendant (heures)
1 Paul Meilhat 15 heures 8 heures
2 Justine Mettraux 23 heures 4 heures
3 Sébastien Simon 3 heures 4 heures
4 Charlie Dalin 7 heures 28 heures
5 Sam Goodchild 11 heures 16 heures
6 Yoann Richomme 3 heures 16 heures
7 Charlie Dalin 19 heures 4 heures
8 Yoann Richomme 23 heures 16 heures
9 Nicolas Lunven 15 heures 8 heures
10 Sam Goodchild 23 heures 20 heures
11 Giancarlo Pedote 19 heures 8 heures
12 Jean Le Cam 3 heures 36 heures
13 Sébastien Simon 15 heures 4 heures
14 Sam Goodchild 19 heures 24 heures
15 Jean Le Cam 19 heures 20 heures
16 Sam Goodchild 15 heures 32 heures
17 Sébastien Simon 23 heures 4 heures
18 Sam Goodchild 3 heures 4 heures
19 Thomas Ruyant 7 heures 24 heures
20 Charlie Dalin 7 heures 184 heures
21 Sébastien Simon 23 heures 4 heures
22 Yoann Richomme 3 heures 16 heures
23 Charlie Dalin 19 heures 8 heures
24 Yoann Richomme 3 heures 24 heures
25 Charlie Dalin 3 heures 364 heures
26 Yoann Richomme 7 heures 12 heures
27 Sébastien Simon 19 heures 16 heures
28 Charlie Dalin 11 heures 72 heures
29 Yoann Richomme 11 heures 48 heures
30 Charlie Dalin 11 heures 4 heures
31 Yoann Richomme 15 heures 172 heures
32 Charlie Dalin 19 heures 351 heures

Charlie Dalin a été leader sans discontinuer entre le et l'arrivée le . Il est le concurrent ayant passé le plus de temps en tête de la course (42 jours).

Temps de passage

  • Record Vendée Globe
  • 1er temps
  • 2e temps
  • 3e temps
Skipper Équateur
aller
[94]
Bonne
Espérance
[95]
Cap
Leeuwin
[96]
Cap Horn[97] Équateur
retour
[98]
Les Sables
Records
(1989-2021)[99]
j 7 h 3 min
Thomson 2017
17 j 22 h 58 min
Thomson 2017
28 j 20 h 12 min
Le Cléac'h 2017
47 j 0 h 32 min
Le Cléac'h 2017
61 j 12 h 21 min
Le Cléac'h 2017
74 j 3 h 36 min
Le Cléac'h 2017
Meilleur temps de
passage (2024-2025)
11 j 7 h 8 min
(Ruyant)
19 j 3 h 43 min
(Dalin)
29 j 2 h 10 min
(Dalin)
43 j 11 h 25 min
(Richomme)
56 j 2 h 36 min
(Dalin)
64 j 19 h 22 min
(Dalin)
Records
battus
(2024-2025)
 Non  Non  Non (Richomme)
(Dalin)
(Simon)
(Dalin)
(Richomme)
(Simon)
(Dalin)
(Richomme)
(Simon)
Dalin, Charlie Charlie Dalin 11 j 9 h 3 min 19 j 3 h 43 min 29 j 2 h 10 min 43 j 11 h 34 min 56 j 2 h 36 min 64 j 19 h 22 min
Richomme, Yoann Yoann Richomme 11 j 11 h 12 min 19 j 7 h 1 min 30 j 2 h 11 min 43 j 11 h 25 min 56 j 10 h 27 min 65 j 18 h 10 min
Simon, Sébastien Sébastien Simon 11 j 11 h 25 min 19 j 6 h 40 min 29 j 13 h 22 min 44 j 21 h 19 min 57 j 18 h 6 min 67 j 12 h 25 min
Beyou, Jérémie Jérémie Beyou 11 j 11 h 17 min 19 j 12 h 17 min 30 j 22 h 11 min 47 j 16 h 14 min 63 j 11 h 20 min 74 j 12 h 56 min
Meilhat, Paul Paul Meilhat 11 j 11 h 41 min 20 j 5 h 18 min 31 j 10 h 11 min 47 j 22 h 50 min 63 j 13 h 59 min 74 j 22 h 38 min
Lunven, Nicolas Nicolas Lunven 11 j 10 h 58 min 19 j 13 h 14 min 30 j 23 h 3 min 47 j 16 h 29 min 64 j 2 h 15 min 75 j 7 h 49 min
Ruyant, Thomas Thomas Ruyant 11 j 7 h 8 min 19 j 5 h 53 min 30 j 10 h 14 min 47 j 5 h 36 min 64 j 7 h 52 min 75 j 16 h 47 min
Mettraux, Justine Justine Mettraux 11 j 12 h 7 min 22 j 2 h 14 min 32 j 7 h 48 min 48 j 4 h 20 min 64 j 14 h 48 min 76 j 1 h 36 min
Goodchild, Sam Sam Goodchild 11 j 9 h 45 min 19 j 17 h 20 min 31 j 6 h 42 min 48 j 2 h 42 min 63 j 11 h 17 min 76 j 2 h 1 min
Dutreux, Benjamin Benjamin Dutreux 11 j 20 h 8 min 22 j 17 h 54 min 33 j 14 h 48 min 52 j 3 h 26 min 65 j 19 h 11 min 77 j 3 h 39 min
Crémer, Clarisse Clarisse Crémer 11 j 15 h 19 min 22 j 5 h 14 min 32 j 15 h 0 min 52 j 2 h 17 min 65 j 19 h 19 min 77 j 15 h 34 min
Herrmann, Boris Boris Herrmann 11 j 17 h 42 min 22 j 2 h 31 min 32 j 4 h 20 min 47 j 22 h 49 min 64 j 11 h 30 min 80 j 10 h 16 min
Davies, Samantha Samantha Davies 11 j 15 h 59 min 21 j 21 h 24 min 32 j 15 h 27 min 52 j 9 h 7 min 65 j 23 h 29 min 80 j 22 h 13 min
Attanasio, Romain Romain Attanasio 11 j 19 h 46 min 22 j 18 h 56 min 33 j 22 h 32 min 53 j 18 h 15 min 69 j 20 h 44 min 83 j 22 h 48 min
Seguin, Damien Damien Seguin 12 j 0 h 27 min 23 j 16 h 7 min 35 j 8 h 5 min 53 j 20 h 55 min 71 j 17 h 35 min 84 j 20 h 31 min
Ferré, Benjamin Benjamin Ferré 13 j 0 h 5 min 24 j 19 h 59 min 37 j 0 h 32 min 57 j 19 h 45 min 71 j 20 h 24 min 84 j 23 h 19 min
Le Turquais, Tanguy Tanguy Le Turquais 12 j 23 h 16 min 24 j 19 h 15 min 36 j 23 h 44 min 58 j 3 h 1 min 71 j 23 h 20 min 84 j 23 h 35 min
Roura, Alan Alan Roura 13 j 5 h 41 min 24 j 16 h 5 min 36 j 20 h 10 min 55 j 18 h 41 min 72 j 12 h 58 min 84 j 23 h 55 min
Joschke, Isabelle Isabelle Joschke 12 j 11 h 50 min 24 j 10 h 46 min 36 j 18 h 13 min 56 j 10 h 27 min 71 j 16 h 2 min 85 j 11 h 26 min
Le Cam, Jean Jean Le Cam 12 j 20 h 52 min 24 j 12 h 2 min 36 j 17 h 45 min 54 j 17 h 59 min 72 j 21 h 11 min 85 j 15 h 51 min
Colman, Conrad Conrad Colman 13 j 5 h 41 min 25 j 19 h 5 min 38 j 7 h 36 min 58 j 8 h 35 min 72 j 21 h 35 min 85 j 16 h 4 min
Pedote, Giancarlo Giancarlo Pedote 13 j 2 h 19 min 24 j 22 h 22 min 36 j 19 h 53 min 56 j 22 h 8 min 72 j 1 h 55 min 85 j 20 h 32 min
Soudée, Guirec Guirec Soudée 13 j 3 h 34 min 25 j 9 h 5 min 39 j 16 h 11 min 58 j 9 h 23 min 75 j 12 h 1 min 89 j 20 h 16 min
Shiraishi, Kōjirō Kōjirō Shiraishi 13 j 1 h 49 min 25 j 17 h 34 min 39 j 20 h 39 min 58 j 9 h 43 min 77 j 8 h 56 min 90 j 21 h 34 min
Dorange, Violette Violette Dorange 12 j 20 h 15 min 25 j 1 h 2 min 37 j 23 h 53 min 60 j 1 h 14 min 77 j 13 h 6 min 90 j 22 h 37 min
Duc, Louis Louis Duc 12 j 21 h 20 min 25 j 9 h 21 min 37 j 20 h 19 min 58 j 11 h 2 min 77 j 11 h 16 min 91 j 0 h 9 min
Marsset, Sébastien Sébastien Marsset 13 j 2 h 11 min 25 j 3 h 13 min 37 j 18 h 47 min 58 j 11 h 48 min 77 j 12 h 14 min 91 j 0 h 36 min
Cornic, Antoine Antoine Cornic 13 j 10 h 38 min 26 j 7 h 55 min 41 j 13 h 49 min 66 j 2 h 53 min 81 j 13 h 51 min 96 j 1 h 1 min
Heer, Oliver Oliver Heer 13 j 14 h 18 min 26 j 4 h 57 min 40 j 9 h 41 min 65 j 3 h 34 min 84 j 0 h 4 min 99 j 5 h 28 min
Xu, Jingkun Jingkun Xu 14 j 8 h 42 min 29 j 2 h 38 min 43 j 9 h 24 min 66 j 11 h 37 min 84 j 11 h 3 min 99 j 19 h 7 min
Cousin, Manuel Manuel Cousin 13 j 5 h 32 min 27 j 19 h 17 min 44 j 3 h 34 min 72 j 12 h 31 min 92 j 1 h 12 min 111 j 0 h 38 min
Amedeo, Fabrice Fabrice Amedeo 13 j 11 h 14 min 28 j 6 h 14 min 44 j 5 h 11 min 73 j 8 h 24 min 92 j 11 h 0 min 114 j 1 h 58 min
Van Weynbergh, Denis Denis Van Weynbergh 13 j 17 h 10 min 28 j 10 h 17 min 45 j 15 h 58 min 73 j 18 h 37 min 92 j 17 h 5 min Hors délais
Boissières, Arnaud Arnaud Boissières 13 j 0 h 5 min 25 j 0 h 3 min 38 j 12 h 44 min 60 j 2 h 46 min 77 j 14 h 23 min Abandon
Bellion, Éric Éric Bellion 12 j 19 h 5 min 25 j 15 h 2 min 38 j 10 h 4 min 60 j 2 h 54 min Abandon Abandon
Bestaven, Yannick Yannick Bestaven 11 j 11 h 35 min 20 j 0 h 21 min 31 j 11 h 20 min 49 j 7 h 19 min Abandon Abandon
Hare, Pip Pip Hare 11 j 15 h 47 min 23 j 12 h 53 min 33 j 23 h 18 min Abandon Abandon Abandon
Burton, Louis Louis Burton 12 j 8 h 57 min 23 j 4 h 7 min Abandon Abandon Abandon Abandon
Weöres, Szabolcs Szabolcs Weöres 18 j 8 h 47 min Abandon Abandon Abandon Abandon Abandon
Sorel, Maxime Maxime Sorel Abandon Abandon Abandon Abandon Abandon Abandon

Temps de passage de référence

Les données proviennent du site officiel du Vendée Globe

  • Record Vendée Globe
  • 2e temps
  • 3e temps
Skipper Équateur Bonne

Espérance

Cap

Leeuwin

Cap Horn Équateur

retour

Les Sables
Records j 7 h 3 min[99] 17 j 22 h 58 min[99] 28 j 20 h 12 min[100] 43 j 11 h 26 min[101] 56 j 2 h 36 min[102] 64 j 19 h 22 min
Dalin 2025 11 j 7 h 8 min 19 j 3 h 43 min 29 j 2 h 10 min 43 j 11 h 34 min 56 j 2 h 36 min 64 j 19 h 22 min
Bestaven 2021 10 j 19 h 1 min 23 j 19 h 24 min 35 j 1 h 25 min 55 j 0 h 22 min 69 j 13 h 16 min 80 j 3 h 44 min
Le Cléac'h 2017 0j 9 h 56 min 18 j 3 h 30 min 28 j 20 h 12 min 47 j 0 h 32 min 61 j 12 h 21 min 74 j 3 h 36 min
Gabart 2013 11 j 0 h 20 min 23 j 3 h 43 min 34 j 10 h 23 min 52 j 6 h 18 min 66 j 1 h 39 min 78 j 2 h 16 min
Desjoyeaux 2009 13 j 15 h 41 min 27 j 0 h 34 min 37 j 7 h 23 min 56 j 15 h 8 min 71 j 17 h 12 min 84 j 3 h 9 min
Riou 2005[103] 10 j 12 h 13 min 24 j 2 h 18 min 36 j 11 h 48 min 56 j 17 h 13 min 72 j 13 h 58 min 87 j 10 h 47 min

Temps intermédiaires

Meilleures journées en course en 2024

Le , Nicolas Lunven est parvenu à parcourir 546,6 milles[104],[105] en vingt-quatre heures (1012 km à 22,66 nœuds de moyenne), à la barre du voilier Holcim-PRB. Il avait déjà battu le record en équipage avec 640,48 miles pendant The Ocean Race le 25 mai 2023. Le précédent record était détenu depuis 2018 par Alex Thomson avec 539,7 milles parcourus en vingt-quatre heures.

Le , c'est au tour de Yoann Richomme sur Paprec Arkéa d'établir un nouveau record de distance en vingt-quatre heures pour un IMOCA en solitaire, avec 551,84 miles parcourus[67].

Le , ce sont pas moins de six concurrents qui battent le record de distance en vingt-quatre heures pour un IMOCA, mais il n’y a pas de performance collective homologuée dans un record de vitesse. A la fin, il ne doit en rester qu’un et c'est Yoann Richomme qui confirme le potentiel de son Paprec Arkéa avec 579,86 milles parcourus en vingt-quatre heures[70] à la vitesse moyenne de 24,16 nœuds.

Le , c'est au tour de Sébastien Simon de battre le record de distance en vingt-quatre heures pour un IMOCA et de dépasser pour la première fois la barre des 600 milles parcourus en vingt-quatre heures en monocoque et en solitaire : 615,33 milles[72] à une vitesse moyenne de 25,64 nœuds, sous réserve d'homologation du WSSRC. Grâce à la dépression qu'ils chevauchent depuis le nord de Rio, les bateaux de tête ont maintenu pendant près de six jours un rythme qui correspond au record sur 24 heures qui prévalait avant le début de ce Vendée Globe.

  • Record Vendée Globe
  • 2e temps
  • 3e temps
Skipper Record
/24 h
milles
Vmax
/24 h
nœuds
Les Sables
Équateur
Équateur
B-Espérance
B-Espérance
Cap Leeuwin
Cap Leeuwin
Cap Horn
Records 615,33[106] 25,64 0j 7 h 3 min[107] 13 j 9 h 13 min[101]
Charlie Dalin 2025 575,4 23,98 11 j 9 h 3 min 0j 18 h 39 min 0j 22 h 27 min 14 j 9 h 24 min
Bestaven, Yannick Yannick Bestaven 2021 481,8 20,1 10 j 19 h 1 min 13 j 0 h 23 min 11 j 5 h 59 min 19 j 22 h 57 min
Le Cléac'h, Armel Armel Le Cléac'h 2017 524,1 21,8 0j 9 h 56 min 0j 17 h 34 min 10 j 7 h 37 min 18 j 4 h 20 min
Gabart, François François Gabart 2013 534[108] 22,25 11 j 0 h 20 min 12 j 3 h 23 min 11 j 6 h 40 min 17 j 18 h 35 min
Desjoyeaux, Michel Michel Desjoyeaux 2009 466[109] 19,4 13 j 15 h 41 min 13 j 8 h 53 min 10 j 6 h 49 min 19 j 7 h 45 min
Riou, Vincent Vincent Riou 2005 432 18 10 j 12 h 13 min 13 j 14 h 5 min 12 j 7 h 30 min 20 j 5 h 25 min
Skipper Cap Horn
Équateur
retour
Équateur
équateur
WSSRC
Équateur
retour
Les Sables
Cap Horn
Les Sables
Distance
sur le fond
Vitesse
moyenne
réelle
(nœuds)
Records 11 j 18 h 22 min[110] 17,95[111]
Charlie Dalin 2025 12 j 15 h 2 min 44 j 17 h 33 min j 16 h 46 min 21 j 7 h 48 min 27 668[112] 17,79
Bestaven, Yannick Yannick Bestaven 2021 14 j 12 h 52 min 58 j 18 h 15 min 11 j 0 h 43 min 25 j 13 h 37 min 28 584[113] 14,78
Le Cléac'h, Armel Armel Le Cléac'h 2017 14 j 11 h 49 min 52 j 2 h 25 min 12 j 15 h 15 min 27 j 3 h 4 min 27 455[114] 15,43
Gabart, François François Gabart 2013 13 j 19 h 28 min 55 j 1 h 19 min 12 j 0 h 37 min 25 j 20 h 37 min 28 647[115] 15,3
Desjoyeaux, Michel Michel Desjoyeaux 2009 15 j 2 h 4 min 58 j 1 h 31 min 12 j 9 h 57 min 27 j 12 h 1 min 28 303[115] 14,2
Riou, Vincent Vincent Riou 2005 15 j 20 h 11 min 62 j 1 h 45 min 14 j 20 h 49 min 30 j 12 h 1 min 26 714[116] 12,73

Rappel : distance théorique = 24 365 milles.

Récapitulatif des records intermédiaires

Parcours Date Temps Skipper Bateau
Les Sables-Équateur 2016 0j 7 h 3 min[117] Alex Thomson Hugo Boss
Équateur-Bonne-Espérance 2024 0j 18 h 39 min[118] Dalin, Charlie Charlie Dalin Macif santé prévoyance
Bonne-Espérance - Leeuwin 2024 0j 22 h 27 min[112] Dalin, Charlie Charlie Dalin Macif santé prévoyance
Leeuwin-Cap Horn 2024 13 j 9 h 13 min[101] Yoann Richomme Paprec Arkéa
Cap Horn-Équateur 2021 11 j 18 h 22 min[119] Boris Herrmann Seaexplorer - Yacht Club De Monaco
Équateur-Les Sables 2025 j 16 h 48 min Charlie Dalin Macif santé prévoyance

En cumulant les temps records des différents parcours intermédiaires, on arrive à un total de 60,5 jours, soit 4 jours de mieux que le record établi en 2025 par Charlie Dalin sur Macif santé prévoyance. Les routages faisant tourner les polaires des foilers Imoca de dernière génération de ce Vendée Globe descendent sous les soixante jours dans 5 % des simulations.

Classement 2024-2025

Le temps limite pour finir est fixé au 07 mars 2025 à 08:00[120]

Classement de l'édition 2024-2025
# Concurrent Nom du bateau Date arrivée Temps Distance
en milles
Nœuds Foils
O/N
Écart
1 Dalin, Charlie Charlie Dalin Macif santé prévoyance h 24 64 j 19 h 22 min 49 s 27 668[112] 17,79 O
2 Richomme, Yoann Yoann Richomme Paprec Arkéa h 12 65 j 18 h 10 min 2 s 28 326[111] 17,95 O 22 h 47 min
3 Simon, Sébastien Sébastien Simon Groupe Dubreuil h 27 67 j 12 h 25 min 37 s 27 807[121] 17,16 O j 17 h 3 min
4 Beyou, Jérémie Jérémie Beyou Charal (en) h 58 74 j 12 h 56 min 54 s 29 049[122] 16,24 O j 17 h 34 min
5 Meilhat, Paul Paul Meilhat Biotherm 11 h 40 74 j 22 h 38 min 15 s 28 051[123] 15,61 O 10 j 3 h 15 min
6 Lunven, Nicolas Nicolas Lunven Holcim-PRB 20 h 51 75 j 7 h 49 min 41 s 29 389[124] 16,26 O 10 j 12 h 26 min
7 Ruyant, Thomas Thomas Ruyant Vulnerable h 49 75 j 16 h 47 min 47 s 29 360[125] 16,16 O 10 j 21 h 24 min
8 Mettraux, Justine Justine Mettraux Teamwork-Team Snef 14 h 38 76 j 1 h 36 min 52 s 28 102[126] 15,39 O 11 j 6 h 14 min
9 Goodchild, Sam Sam Goodchild Vulnerable 15 h 3 76 j 2 h 1 min 45 s 28 557[127] 15,64 O 11 j 6 h 38 min
10 Dutreux, Benjamin Benjamin Dutreux Guyot Environnement
Water Family
16 h 41 77 j 3 h 39 min 24 s 28 514[128] 15,40 O 12 j 8 h 16 min
11 Crémer, Clarisse Clarisse Crémer L'Occitane en Provence h 35 77 j 15 h 34 min 28 s 27 901[129] 14,97 O 12 j 20 h 11 min
12 Herrmann, Boris Boris Herrmann Malizia-Seaexplorer 23 h 18 80 j 10 h 16 min 41 s 29 201[130] 15,13 O 15 j 14 h 53 min
13 Davies, Samantha Samantha Davies Initiatives-Cœur 11 h 15 80 j 22 h 13 min 39 s 28 584[131] 14,72 O 16 j 2 h 50 min
14 Attanasio, Romain Romain Attanasio Fortinet-Best Western 11 h 50 83 j 22 h 48 min 18 s 28 899[132] 14,34 O 19 j 3 h 25 min
15 Seguin, Damien Damien Seguin Groupe Apicil h 33 84 j 20 h 31 min 48 s 29 263[133] 14,37 O 20 j 1 h 8 min
16 Ferré, Benjamin Benjamin Ferré
(premier dériveur)
Monnoyeur
Duo For a Job
12 h 21 84 j 23 h 19 min 39 s 28 167[134] 13,81 N 20 j 03 h 56 min
17 Le Turquais, Tanguy Tanguy Le Turquais Lazare 12 h 37 84 j 23 h 35 min 29 s 27 863[135] 13,66 N 20 j 04 h 12 min
18 Roura, Alan Alan Roura Hublot 12 h 57 84 j 23 h 55 min 48 s 28 554[136] 14,00 O 20 j 04 h 32 min
19 Joschke, Isabelle Isabelle Joschke MACSF h 26 85 j 11 h 26 min 36 s 29 659[137] 14,46 O 20 j 16 h 03 min
20 Le Cam, Jean Jean Le Cam Tout commence en
Finistère Armor lux
h 53 85 j 15 h 51 min 2 s 27 977[138] 13,61 N 20 j 20 h 28 min
21 Colman, Conrad Conrad Colman MS Amlin h 6 85 j 16 h 4 min 33 s 27 913[139] 13,58 N 20 j 20 h 41 min
22 Pedote, Giancarlo Giancarlo Pedote Prysmian Group h 34 85 j 20 h 32 min 1 s 29 193[140] 14,17 O 21 j 01 h 09 min
23 Soudée, Guirec Guirec Soudée Freelance.com h 18 89 j 20 h 16 min 20 s 27 970[141] 12,97 N 25 j 00 h 53 min
24 Shiraishi, Kōjirō Kōjirō Shiraishi DMG Mori Global One 10 h 36 90 j 21 h 34 min 41 s 28 696[142] 13,15 O 26 j 02 h 11 min
25 Dorange, Violette Violette Dorange Devenir 11 h 39 90 j 22 h 37 min 9 s 28 057[143] 12,85 N 26 j 03 h 14 min
26 Duc, Louis Louis Duc Fives Group
Lantana Environnement
13 h 10 91 j 0 h 8 min 48 s 28 142[144] 12,88 N 26 j 04 h 45 min
27 Marsset, Sébastien Sébastien Marsset Foussier 13 h 37 91 j 0 h 35 min 35 s 27 895[145] 12,77 N 26 j 05 h 12 min
28 Cornic, Antoine Antoine Cornic Human Immobilier 14 h 2 96 j 1 h 0 min 59 s 27 203[146] 11,80 N 31 j 05 h 38 min
29 Heer, Oliver Oliver Heer Tut gut. 18 h 29 99 j 5 h 27 min 34 s 27 724[147] 11,64 N 34 j 10 h 04 min
30 Xu, Jingkun Jingkun Xu Singchain Team Haikou h 8 99 j 19 h 6 min 11 s 27 616[148] 11,53 O 34 j 23 h 43 min
31 Cousin, Manuel Manuel Cousin Coup de pouce 13 h 40 111 j 0 h 38 min 38 s 29 350[149] 11,01 N 46 j 05 h 15 min
32 Amedeo, Fabrice Fabrice Amedeo Nexans-Wewise 15 h 0 114 j 1 h 58 min 49 s 28 926[150] 10,56 N 49 j 06 h 36 min

Abandons et hors course

Abandons et hors course
Classement Concurrent Nom du bateau Date Durée Position Raison de l'arrêt Lieu Réf.
En jours En mois
33 Van Weynbergh, Denis Denis Van Weynbergh D'Ieteren Group 116 jours 3 mois et 25 jours 33e position Hors délais, a fini la course en 117 jours, 20 heures et 20 minutes Nord de l'Espagne [151]
34 Boissières, Arnaud Arnaud Boissières La Mie câline 85 jours 2 mois et 23 jours 29e position Démâtage Martinique, Le Marin [152]
35 Bellion, Éric Éric Bellion Stand As One (en) 63 jours 2 mois et 2 jours 29e position Casse d'axe d'étai de J2 Port Stanley (Falklands) [153]
36 Bestaven, Yannick Yannick Bestaven Maître Coq V 50 jours 1 mois et 19 jours 11e position Multiples avaries (barre, coque, voile) Cap Horn [154]
37 Hare, Pip Pip Hare Medallia 36 jours 1 mois et 6 jours 15e position Démâtage Sud de l'Australie [155]
38 Weöres, Szabolcs Szabolcs Weöres New Europe 36 jours 1 mois et 6 jours 37e position Casse du hauban Cap de Bonne-Espérance [156]
39 Burton, Louis Louis Burton Bureau Vallée 3 24 jours 24 jours 16e position Avarie sur son gréement Le Cap [157]
40 Sorel, Maxime Maxime Sorel V and B-Monbana-Mayenne 5 jours 5 jours 38e position Blessé à une cheville et chariot de grand-voile hors service Madère [158]

Parmi les huit marins à n'être pas classés, trois ont cependant rallié les Sables d'Olonne et y ont été accueillis comme les autres concurrents, avec une remontée du chenal, un accueil sur le ponton d'honneur par l'organisation du Vendée Globe et une conférence de presse.

Yannick Bestaven, après une escale à Ushuaïa pour réparer, reprend la mer en solitaire et arrive aux Sables le 2 février peu après 13 h.

Eric Bellion fera également une escale technique dans les îles Falklands, avant de reprendre la mer en solitaire. Il arrivera aux Sables le 12 février.

Denis Van Weynbergh est le premier skipper à arriver hors délai dans l'histoire du Vendée Globe. Victime de nombreuses avaries, il boucle son tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance et franchit la ligne d'arrivée officiellement fermée le samedi 8 mars à h 30[159]. La veille, il avait filmé le plombage de son arbre d'hélice pour rappeler que malgré son abandon officiel, il souhaitait terminer la course dans le respect des règles.

Avis sur l'édition, perspectives

Les foilers de dernière génération s'imposent

De l'avis général, le plateau exceptionnellement nombreux au départ a tenu toutes ses promesses, avec une quinzaine de bateaux atteignant des performances très sensiblement supérieures aux éditions précédentes, une qualité de préparation des projets et une fiabilité supérieure à toutes les autres éditions[160]. Sébastien Simon, troisième de cette édition, déclare ainsi : « les bateaux ont été mieux préparés. Avant, on disait que les bateaux avaient de la mémoire, qu’il fallait les économiser. Désormais ce n’est plus le cas : il faut solliciter beaucoup plus les bateaux pour atteindre un bon résultat. Si tu n’es pas à fond tout le temps, tu ne peux pas gagner[161]. »

Lors de l'édition précédente, les foilers de dernière génération s'étaient inclinés, laissant la victoire à un bateau plus ancien mais plus mûr, et se faisant chatouiller jusqu'au dernier jour par le bateau à dérives droites du roi Jean Le Cam. Le travail des marins, des équipes de préparation, et en amont des architectes a porté ses fruits, pour permettre aux foilers de s'imposer cette fois-ci très nettement et sans conteste. Jean Le Cam acte avec Michel Desjoyeaux la maturité, la fiabilité et la domination incontestable des foilers IMOCA de troisième génération. Lui qui prêchait depuis longtemps des aménagements du règlement de la course pour permettre à des projets au budget réduit d'être compétitifs[162]parle à l'arrivée de « vraie frontière technologique » qui met les foilers hors de portée des bateaux à dérive. Il constate avec son compère vieux de la vieille[163] la prise de pouvoir sans partage des IMOCA volants[90]. Il avoue à cette occasion sa curiosité et son envie de découvrir sur le bateau du vainqueur Charlie Dalin ce que c'est de naviguer sur ces bateaux qui consacrent une ère nouvelle.

Meilleurs temps Vendée Globe toutes éditions confondues
# Concurrent Nom du bateau Temps Distance
en milles
Nœuds
1 Dalin, Charlie Charlie Dalin Macif santé prévoyance 64 j 19 h 22 min 49 s 27 668[112] 17,79
2 Richomme, Yoann Yoann Richomme Paprec Arkéa 65 j 18 h 10 min 2 s 28 326[111] 17,95
3 Simon, Sébastien Sébastien Simon Groupe Dubreuil 67 j 12 h 25 min 37 s 27 807[121] 17,16
4 Le Cléac'h, Armel Armel Le Cléac'h 2017 Banque populaire VIII 74 j 3 h 35 min 46 s 27 455[164] 15,43
5 Beyou, Jérémie Jérémie Beyou Charal (en) 74 j 12 h 56 min 54 s 29 049[122] 16,24
6 Thomson, Alex Alex Thomson 2017 Hugo Boss 74 j 19 h 35 min 15 s 27 636[165] 15,39
7 Meilhat, Paul Paul Meilhat Biotherm 74 j 22 h 38 min 15 s 28 051[123] 15,61
8 Lunven, Nicolas Nicolas Lunven Holcim-PRB 75 j 7 h 49 min 41 s 29 389[124] 16,26
9 Ruyant, Thomas Thomas Ruyant Vulnerable 75 j 16 h 47 min 47 s 29 360[125] 16,16
10 Mettraux, Justine Justine Mettraux Teamwork-Team Snef 76 j 1 h 36 min 52 s 28 102[126] 15,39
11 Goodchild, Sam Sam Goodchild Vulnerable 76 j 2 h 1 min 45 s 28 557[127] 15,64
12 Dutreux, Benjamin Benjamin Dutreux Guyot Environnement
Water Family
77 j 3 h 39 min 24 s 28 514[128] 15,40
13 Crémer, Clarisse Clarisse Crémer L'Occitane en Provence 77 j 15 h 34 min 28 s 27 901[129] 14,97

Les trois premiers battent de neuf jours le record de l'épreuve. À l'arrivée de cette édition, il est remarquable de voir que onze des treize bateau de dernière génération ont réussi à boucler la boucle, et surtout qu'ils signent tous les meilleurs temps de l'histoire du Vendée Globe. Seuls les temps d'Armel Le Cleac'h et d'Alex Thomson lors du Vendée Globe 2016-2017 figurent encore dans ce classement. Ils avaient eux aussi bénéficié de conditions météo très favorables, leur permettant, malgré un potentiel de vitesse moins flatteur que la génération 2024, de rejoindre la ligne d'arrivée avec les deux trajectoires les plus courtes de cette liste. Armel Le Cleac'h est ainsi relégué à la neuvième place en terme de vitesse moyenne. Yoann Richomme bat le record de vitesse moyenne sur l'ensemble de l'épreuve avec 17,95 noeuds, ce qui représente une progression de plus de 16 % par rapport à la meilleure performance précédente d'Armel Le Cleac'h.

Une pluie de records

À l'exception des premiers jours de course jusqu'au passage de l'Équateur avec plus de deux jours de retard, tous les record sur les temps intermédiaires ont été battus, parfois très largement avec des améliorations de l'ordre de 20 %. La descente de l'Atlantique Sud a vu le record de distance en vingt-quatre heures pour un IMOCA en solitaire être battu une quinzaine de fois, par une dizaine de concurrents chevauchant les bateaux de dernière génération.

Le précédent record, détenu depuis 2018 par Alex Thomson avec 539,7 milles parcourus en vingt-quatre heures, a été porté à 615,33 milles[72], à une vitesse moyenne de 25,64 nœuds, par Sébastien Simon, alors que les dix premiers bataillaient en maintenant un rythme équivalent au record d'Alex Thomson pendant pas moins de six jours.

La capacité des bateaux de dernière génération à maintenir des moyennes nettement supérieures[166] les rapproche des multicoques dans leurs capacités à exploiter les systèmes météo. Dans le Grand Sud, les bateaux de tête n'ont eu que quatre passages de front à négocier pendant que Jean Le Cam, passé en tête des bateaux à dérives au Cap Horn, en a connu huit, et que les plus lents en ont subi quatorze[167]. Les bateaux de tête ont pu se positionner habillement pour profiter de vents et de conditions de mer maniables, en allongeant la foulée suffisamment pour se maintenir dans ces positions favorables, là où les IMOCA d'anciennes générations étaient cantonnés à choisir entre la peste et le choléra, entre une route plus courte, plus violente (mer et vent), et des détours pour éviter les pires conditions, au prix d'une route plus longue.

Perspectives

Règlement en vue du Vendée Globe 2028

La quatrième génération de foilers est déjà dans les tuyaux. Avant le départ de l'édition 2024, la direction de course a officialisé les grandes lignes de son nouveau règlement en vue du Vendée Globe 2028[30]. Afin de se qualifier à la prochaine édition, trois possibilités :

  • terminer une course en solitaire majeure du Championnat IMOCA Globe Series dans un temps de course inférieur ou égal à celui du premier de l’épreuve augmenté de 50 % (ce qui correspond aux vingt-huit premiers de cette édition) ;
  • faire partie des trente-sept premiers skippers du classement aux points ;
  • trois invitations ou « wild card » pourront être distribuées par l’organisateur.

Cette dixième édition est la première course permettant de marquer des points pour se qualifier au prochain Vendée Globe.

Alors que les derniers concurrents de cette édition sont encore en course, Élodie Bonafous, navigatrice prometteuse de l'écurie Horizon 29, annonce le [168] la mise à l’eau de son tout nouvel IMOCA, présenté comme le premier bateau de la génération 2028. Il est conçu sur la base du récent vainqueur, c'est un sister-ship du Macif santé prévoyance de Charlie Dalin[169]. Plutôt que de miser sur un bateau totalement nouveau, Élodie Bonafous, nouvelle venue sur le circuit IMOCA, a souhaité en disposer au plus tôt pour naviguer un maximum, fiabiliser et engranger de l’expérience.

Engagements environnementaux

Plusieurs axes marquent la volonté d'afficher des engagements environnementaux :

  • mesures océanographiques : pour cette édition 2024, vingt-cinq skippers ont embarqué des instruments de mesure océanographiques. L’objectif pour 2028 est d’équiper l’ensemble de la flotte avec des instruments sélectionnés par l’UNESCO, porteur du projet ;
  • énergies fossiles : la direction de course a réaffirmé des objectifs visant à ne plus utiliser d’énergie fossile afin de produire l’électricité nécessaire au fonctionnement des appareils à bord, excepté comme redondance pour des raisons de sécurité ;
  • réduction de l'impact environnemental lors de la construction des bateaux : de 2021 à 2024, l'IMOCA a élaboré des règles visant à réduire l'impact environnemental, en limitant les émissions lors de la construction des bateaux. Ces règles ont été intégrées à la jauge de la classe IMOCA en 2024[170]. Fruit des résultats de douze analyses de cycle de vie (ACV) réalisées sur les constructions de bateaux entre 2021 et 2024, l'Assemblée Générale de la classe du a vu les skippers et les équipes approuver un nouveau régime qui exigera que tous les nouveaux IMOCA construits entre 2025 et 2028 réduisent leurs impacts potentiels de réchauffement global (PRG) de 15 %[171]. L'objectif affiché est de pousser les équipes à choisir des moyens qui minimisent l’impact de la construction de nouveaux bateaux. Damien Seguin estime que « cela marque un tournant dans l'histoire de la classe, car cela influencera probablement les choix architecturaux tout au long de la chaîne de décisions, des skippers aux architectes, en passant par les designers et les chantiers ». L'ambition de l’IMOCA est d’aller plus loin après 2028, « de continuer à réduire les émissions ... de 15 % de plus entre 2028 et 2032 ». Les analyses de cycle de vie (ACV) ont permis d'identifier trois points sensibles : les moules (44 % des émissions totales), les plateformes (coque, pont et structure interne (32 % des émissions totales) et les foils (13 % des émissions totales). Pour la classe, cette nouvelle façon de faire devrait aussi réduire les coûts car l’utilisation de matériaux très coûteux sera limitée. Les skippers auront ainsi un jeu de voile en moins en 2028[172], ce qui va demander des choix stratégiques.

Ergonomie

Les deux skippers de tête Charlie Dalin et Yoann Richomme s'accordent sur le fait que l’intensité de la course impose des progrès sur l'ergonomie pour pouvoir supporter, gérer sur le long terme la brutalité des conditions de vie à bord[160]. les chocs traumatologiques liés aux fortes vitesses peuvent être comparables à des accidents de voiture[173]. Quinze skippers ont participé à une première, une étude médicale sur l' impact physique sur le corps des skippers d'un Vendée Globe, recueillant des données physiologiques avant, pendant et après la course[174]. Les marins perdent jusqu'à 8 kg, se tassent de plusieurs centimètres, et subissent une fonte musculaire comparable à celle des astronautes en mission spatiale, notamment au niveau des membres inférieurs (jusqu'à −4 cm pour les mollets). Longtemps, l’attention s’est focalisée uniquement sur la performance et la fiabilité des bateaux. Aujourd’hui, cette dernière est portée sur le skipper, l'objectif de cette étude était de construire une base de données objectives afin d'améliorer les résultats globaux en réduisant les angles morts de la performance humaine en mer. Les équipes médicales, en collaboration avec les skippers, ont donc développé des protocoles pour surveiller leur santé. Le diagnostic peut inclure des échanges en télémédecine ou l’analyse de photos envoyées grâce aux connexions par satellites. La gestion du stress, la prévention des blessures et l’optimisation du sommeil sont devenues des priorités pour maximiser les performances en mer[175].

Notes et références

Notes

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  165. https://www.imoca.org/fr/news/news/alex-thomson-hugo-boss-deuxi-me-du-vend-e-globe-2016-2017.
  166. https://www.imoca.org/fr/news/news/20-ans-d-innovation-des-imoca-en-chiffres.
  167. https://voilesetvoiliers.ouest-france.fr/course-au-large/vendee-globe/vendee-globe-christian-dumard-la-vitesse-des-nouveaux-bateaux-va-changer-les-strategies-21f0870c-1ce7-11eb-90dc-3eb1f89916d9.
  168. https://www.vendeeglobe.org/article/mise-leau-de-limoca-delodie-bonafous-premier-ne-de-la-generation-2028.
  169. T. J., « Voile : Élodie Bonafous met à l’eau son IMOCA Horizon 29 avec le Vendée Globe 2028 en ligne de mire », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  170. https://www.imoca.org/fr/news/news/l-imoca-devient-la-premiere-classe-de-course-au-large-a-introduire-une-regle-de-reduction-d-impact-environnemental-sur-la-construction-des-bateaux.
  171. https://voilesetvoiliers.ouest-france.fr/bateau/imoca/imoca-une-regle-de-reduction-dimpact-environnemental-votee-pour-la-construction-des-futurs-bateaux-a01b5fda-ff1a-11ee-a017-98428192dcc2.
  172. https://voilesetvoiliers.ouest-france.fr/course-au-large/jauge/imoca/video-antoine-mermod-pour-2028-les-futurs-imoca-devront-etre-15-moins-impactant-4341bfb6-d0af-4670-9532-18e50d92a2b9.
  173. Sommeil, poids, musculature : l'impact physique du Vendée Globe sur les marins
  174. [vidéo] France 3 Pays de la Loire, « Vendée Globe : l'incroyable impact physique sur le corps des skippers », sur YouTube, .
  175. LA SANTÉ, UN AXE DE PERFORMANCE SUR LE VENDÉE GLOBE

Voir aussi

Articles connexes

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