Valérie André

Valérie André
Inauguration de la place Valérie André à Brétigny-sur-Orge par le médecin général Valérie André (16 mai 2015).
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Valérie Marie André
Pseudonyme
Madame Ventilateur
Nationalité
Allégeance
Domicile
Formation
Activités
Médecin militaire, pilote d'hélicoptère
Période d'activité
Conjoint
Alexis Santini (à partir de )
Parentèle
André Santini (neveu par la sœur)
Autres informations
Membre de
Arme
Grade militaire
Médecin général inspecteur (d)
Conflits
Distinctions

Valérie André, née le à Strasbourg (Bas-Rhin) et morte le à Issy-les-Moulineaux, est médecin militaire, aviatrice, parachutiste et pilote d'hélicoptère française.

Première femme à devenir officier général en France, elle achève sa carrière militaire avec les trois étoiles de médecin général inspecteur du Service de santé des armées. Elle est la troisième femme à être élevée à la dignité de grand-croix de l'ordre national de la Légion d'honneur et la première à être élevée à celle de grand-croix de l'ordre national du Mérite. Elle est la femme militaire la plus décorée au monde[1].

Biographie

Jeunesse

Valérie André est la fille de Philibert et Valérie André[2]. Adolescente, elle est fascinée par l'aviation, et, en 1939, profite de la croissance de l'aviation populaire pour prendre des cours de pilotage à l'aéroclub de sa ville natale sur un avion Potez. Quand la Seconde Guerre mondiale commence, elle doit quitter le cours.

Avec l'invasion allemande en mai-juin 1940, elle se rend à Clermont-Ferrand, où elle est transférée temporairement avec la Faculté de médecine de Strasbourg (celle-ci ayant alors été repliée à Clermont-Ferrand, en raison de la guerre). Lors de l'invasion de la zone sud par les Allemands, en novembre 1942 elle s'échappe et se réfugie clandestinement à Paris, car les autorités allemandes traquent les étudiants alsaciens pour les déporter en Allemagne[3].

Guerre d'Indochine

Après la guerre, Valérie André obtient son diplôme de médecine de l'université de Paris[2] pour l'année scolaire 1946-1947. Elle choisit comme sujet de thèse de doctorat la « pathologie du parachutisme », ce qui lui permet d’associer ses deux passions, aviation et médecine. Le parachutisme, dit-elle « est un sport qui fait appel aux ressources les plus profondes de l'être pour l'exécution d'un acte considéré comme antinaturel : le saut dans le vide. Parce qu'il développe des qualités de calme, de sang-froid, de maîtrise de soi ; qu'il fait appel à l'esprit de camaraderie et développe l'esprit d'équipe, car si le saut est un acte purement individuel, la préparation à ce saut est un acte collectif ; enfin, que chaque saut est pour le parachutiste une victoire remportée sur lui-même »[4]. Elle encadre médicalement une préparation militaire parachutiste et effectue ses premiers sauts[5]. Elle suit peu après un cours de planeur sur Caudron C.800, et de vol à voile à l'aéro-club universitaire de Beynes[3] et obtient son brevet de parachutisme à Bayonne au cours de l'année 1948[6], au moment où elle devient à la fois pilote et médecin militaire, des professions alors peu accessibles aux femmes en France.

En 1948, à la suite d'une pénurie de médecins militaires, Léon Binet, doyen de la faculté de médecine de Paris, propose aux étudiants qui le veulent de servir en Extrême-Orient. Elle saisit l'occasion et rejoint l'Indochine en tant que médecin militaire avec le grade de capitaine[7] pendant l'hiver 1948-1949[2]. Affectée au premier hôpital de Mỹ Tho, elle devient plus tard adjointe de neurochirurgie à l'hôpital de Saïgon[5].

Après avoir appris qu'elle possédait le brevet de parachutiste, ses supérieurs l'amènent à suivre le cours de chirurgien de guerre et à servir dans une zone frontalière entre le Viêt-Nam et le Laos qui ne pouvait être atteinte que par parachutage.

Elle retourne en France en 1950, pour obtenir la licence de pilote d'hélicoptère, à l'école de vol de Pontoise, sur Hiller. Elle a le brevet numéro 33 de l’Aéro-Club de France[8]. Elle ne recevra un brevet de pilote militaire qu'en 2010 alors qu’il a été créé en 1956.

En Indochine en effet, elle s'était rendu compte à quel point des endroits isolés ou couverts par la forêt sont difficiles d'accès pour les avions du transport médical. De retour en Indochine, le , elle se spécialise dans le service d'évacuation médicale de pilotage des hélicoptères Hiller 360 et Sikorsky H-34 dans l’équipe du capitaine Alexis Santini[9]. Entre sa première mission, le , et son départ de l'Indochine en 1953, elle effectue 129 vols d'exploitation, assurant l'évacuation de 165 blessés vers des postes médicaux ou vers l'hôpital le plus proche.

Le , elle participe à une mission d'évacuation immédiate de blessés de Tu Vu sur la rivière Noire. Le seul hélicoptère disponible, stationné près de Saïgon, est partiellement démonté, puis transporté à bord d'un avion Bristol Freighter à Hanoï, où il est remonté. Il s'envole ensuite vers Tu Vu, malgré le brouillard et le feu antiaérien intense ; elle y soigne les blessés, évacués deux par deux à Hanoï[10].

Le , elle devient la première femme à apponter sur la plate-forme du porte-avions Arromanches qui se trouve en opération en Baie d’Along et qui a demandé en urgence un hélicoptère pour évacuer des blessés à la suite d'un accident grave survenu à bord[11].

Valérie André participa avec le médecin-général Robert, Frédéric Curie ou Paul-Émile Victor[pas clair], à la création de la Ligue française de secours et de sauvetage aérien (LIFRASSA) qui mit au point une réglementation concrète du sauvetage aérien[réf. nécessaire].

Guerre d'Algérie

Le [2], elle est affectée au Centre d'essais en vol de Brétigny-sur-Orge, qui fournit une assistance médicale aux équipages. Elle obtient la qualification pour la conduite du Morane-Saulnier MS.733 Alcyon, du Nord 1101, des hélicoptères Djinn Aerospatiale, Bell 47, Piasecki HUP et Sikorsky S-55, en participant à différents vols expérimentaux. Dans cette période, elle participe à la création du laboratoire de médecine aérospatiale[5].

De 1959 à 1962, elle sert[2] en Algérie en tant que commandant adjoint du service médical à la Base aérienne 142 Boufarik, puis en tant que commandant de l'hélicoptère de service de sauvetage stationné sur la Base aérienne 146 La Réghaïa, près d’Alger. Devenue pilote d'hélicoptère d'activation Aérospatiale SA-318 Alouette II, Djinn, Alouette III puis Sikorsky H-34, Vertol H-21 et Sikorsky S-58 en trois ans de service, elle effectue plus de 350 missions. En 1961, elle est nommée médecin-chef de l'ensemble de la base de Reghaïa. À la fin de la guerre en Algérie, elle revient en France et continue sa carrière d'officier du Service de Santé, promue lieutenant-colonel en 1965 et colonel en 1970. Elle est d'abord médecin-chef sur la base aérienne 107 Villacoublay, puis médecin-conseiller auprès du Commandement du transport aérien militaire (COTAM)[12].

Officier général

Valérie André est promue médecin général (avec rang et prérogatives de général de brigade) en , ce qui fait d'elle la première femme à devenir officier général en France[13]. L'année de sa retraite, en 1981, elle est promue médecin général inspecteur (avec rang et prérogatives de général de division). Ses derniers postes sont ceux de directrice du Service de Santé de la 4e puis de la 2e région aérienne[14],[2].

Retraite

Après 4 200 heures de vol, plus d'une centaine d'évacuations sanitaires et 496 missions de guerre, elle est admise[15] dans la 2e section des officiers généraux en 1981, et prend la tête de la commission d’étude prospective de la femme militaire[16],[15]. Elle y travaille à la promotion de l'emploi des femmes dans les forces armées. Elle quitte les champs de bataille pour un autre combat, celui de l'égalité femme-homme au sein de l'armée. Dans les années 1970, sur le plateau de TF1 Actualités, présenté par Yves Mourousi, elle déclare[17] :

« Les femmes comme les hommes sont parfois désireuses d’assumer des postes à haute responsabilité et ce n’est pas propre qu’à l’armée. »

Elle est membre fondateur de l'académie de l'air et de l'espace de Toulouse en 1983[17],[18].

En 1987, elle est élevée à la dignité de grand-croix de l'ordre national du Mérite[16].

En 1999, le président de la République Jacques Chirac l'élève à la dignité de grand-croix de l'ordre national de la Légion d'honneur[19]. Elle est la troisième femme à recevoir la plus haute distinction française après Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion[20]. Elle est la femme militaire la plus décorée au monde[21].

Le , au cours d'une cérémonie spéciale sur la base aérienne 107 Villacoublay et en présence du général d'armée aérienne Jean-Paul Paloméros, chef d'état-major de l'Armée de l'air, elle reçoit le numéro de brevet de pilote d'hélicoptère militaire no 001 avec effet rétroactif à la date du [13],[22],[23].

Vie privée

Elle épouse à Issy-les-Moulineaux le [24] le pionnier des hélicoptères de l'Armée de l'air, le colonel Alexis Santini (1914-1997), premier pilote d'hélicoptère de l'Armée de l'air (brevet no 23, février 1950)[25],[26],[27] qui lui a appris à piloter un hélicoptère en Indochine, oncle de l'homme politique André Santini, dont elle est la tante par alliance. Elle adopte Antoine, le fils issu de la précédente union de son époux, commando parachutiste durant la guerre d’Algérie[28].

Elle meurt à Issy-les-Moulineaux le à l'âge de 102 ans[29],[30],[31]. Elle est inhumée au cimetière communal[32].

Décorations et distinctions

Décorations françaises

Décorations étrangères

Brevets

  • brevet de parachutiste militaire comme instructeur.
  • brevet de pilote militaire comme instructeur d’avion, d’hydravion, de ballon dirigeable, de vol à voile, de planeur et d’hélicoptère.
  • Valérie André détient le brevet de pilote d’hélicoptère no 001 (2010) avec effet rétroactif à la date du [22],[23].

Distinctions

Publications

Ouvrages

  • La pathologie du parachutiste (thèse de doctorat de médecine), Paris, Imprimerie de R. Foulon, , 84 p. (BNF 31720453).
  • Ici ventilateur ! Extraits d'un carnet de vol (souvenirs), Paris, Calmann-Lévy, , 229 p. (BNF 31720454) — Avec planches, cartes et portrait couleur en couverture.
  • Madame le général (souvenirs), Paris, Perrin, , 248 p. (BNF 34938568, lire en ligne) — Préface de Jean Lartéguy. Avec 16 pages de planches.

Préfaces

  • Martine Gay, Femmes dans un ciel de guerre - Sorcières la nuit furies le jour, éditions JP Otelli, , 151 p. (ISBN 978-2373010725)

Filmographie

  • 2021 : Madame le Général, une femme d'exception, film documentaire sur la vie de Valérie André, la première femme Général des Armées en France, écrit et réalisé par Jean-Pierre C. Brouat, produit par Ladybirds Film[34].

Hommages

Odonymie et lieux publics

Divers espaces publics portent son nom :

Divers

  • Depuis le , une promotion (FI-SSSM 2018) du Service de santé et de secours médical de l’École nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers (ENSOSP) porte son nom[42].
  • La 43e promotion du master « Droit et politiques de défense et de sécurité nationale » de l'université de Lille a choisi le nom de « Médecin inspecteur général Valérie André » (promotion 2021-2022)[43].
  • Madame le général Valérie André a accepté d'être la marraine de la 3e promotion de la Classe de Défense et de Sécurité globale (CDSG) 3e Marmoutier-14e CMA de Tours sous la dédicace « Médecin Général Valérie André » (promotion 2022-2023).

À l'occasion de son centième anniversaire :

Notes et références

  1. Ministère des Armées / [In memoriam vidéo : Médecin générale inspecteur Valérie André, décédée le 21 janvier 2025] (consulté le 25 janvier 2025)
  2. Sleeman 2001, p. 19.
  3. « Entretien avec madame la Générale Valérie André », .
  4. Christine Garnier, « Valérie André : le ciel d'abord », sur revue des deux mondes (consulté le ).
  5. « Valérie André, médecin général inspecteur du Service de santé des armées », sur aha-helico-air.asso.fr (consulté le ).
  6. Par Romain Chiron Le 30 juin 2017 à 21h42, « Pilote d’hélico, générale de l’Armée de l’air, Valérie André a une place à son nom », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  7. Windrow et Chappell 2013, p. 46.
  8. Gay 2023, p. 53.
  9. Gay 2023, p. 55.
  10. [vidéo] « Valérie André », sur YouTube, .
  11. Gay 2023, p. 61.
  12. Lucien Robineau (dir.) et Académie de l'Air et de l'Espace, Les Français du ciel, dictionnaire historique, Paris, Le cherche midi, , 784 p. (ISBN 2-74910-415-7), p. 33
  13. Marie-Catherine Villatoux, « Femmes et pilotes militaires dans l’armée de l’Air. Une longue quête », Revue historique des armées, no 272,‎ , p. 12–23 (ISSN 0035-3299, lire en ligne, consulté le ).
  14. « Valérie ANDRÉ », sur AAE (consulté le ).
  15. « Valérie André, première Française générale, est décédée à 102 ans », sur Le Figaro, (consulté le )
  16. « Le MGI Valérie André a 100 ans », sur defense.gouv.fr, (consulté le )
  17. Françoise Vignon, « Valérie André : héroïne de guerre », sur cercle-k2.fr, (consulté le )
  18. « Valérie André : une femme d'exception », sur defense.gouv.fr (version du sur Internet Archive)
  19. Décret du 16 décembre 1999 portant élévation
  20. Sarah Boumghar, « Hauts-de-Seine. Valérie André, première femme général, fête ses 100 ans », sur actu.fr, (consulté le )
  21. Gay 2023, p. 145.
  22. « Une héroïne de guerre à l’honneur », sur defense.gouv.fr, (version du sur Internet Archive)
  23. Gay 2023, p. 88.
  24. « Valérie André », sur fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace (consulté le )
  25. « Alexis Santini », sur aha-helico-air.asso.fr (consulté le )
  26. « Hélicoptères : un savoir-faire français de haut niveau », sur european-security.com (version du sur Internet Archive)
  27. « CIEH 00.341 - « Colonel Alexis Santini » » ([PDF]), sur traditions-air.fr (consulté le )
  28. Gay 2023, p. 42.
  29. Philippe Chapleau, « Décès à 102 ans de la médecin et pilote Valérie André, première Française générale », sur Lignes de défense, (consulté le )
  30. Phil Davison, « Valérie André, first woman to fly helicopter rescue missions in combat, dies at 102 », sur The Washington Post,
  31. « Deuils - médecin général inspecteur Valérie André-Santini », sur Carnet du jour du Figaro, (consulté le )
  32. Cimetières de France et d'ailleurs
  33. « Valérie André a reçu le Prix Deutsch-de-la-Meurthe », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  34. « " Madame le Général, une femme d'exception ". Un film documentaire sur la vie de Valérie André, la première femme Général des Armées en France », sur sga.defense.gouv.fr, (consulté le ).
  35. Décret no 2022-314 du portant changement de dénomination de l'héliport de Paris - Issy-les-Moulineaux. Lire en ligne.
  36. Gay 2023, p. 96.
  37. Telmedia, « Inauguration de la place Valérie-André Brétigny-sur-Orge », sur bretigny91.fr (consulté le ).
  38. « Inauguration de la Place Valérie André à Dugny » (consulté le ).
  39. « Rue Valérie André, Yutz », sur cartogiraffe.com (consulté le ).
  40. Michel Décla, « Pouillon : dimanche 12 septembre, l’esplanade des Droits-de-l’homme portera le nom de Valérie André », sud-ouest,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  41. gay 2023, p. 111.
  42. « rapport d'activité de l'ensosp », sur calameo.com (consulté le ).
  43. « Master 2 Droit et politiques de défense et de sécurité nationale - Université de Lille sur LinkedIn : #ValérieAndré #france #armée | 30 commentaires », sur www.linkedin.com (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • François Coulet, Vertu des temps difficiles, Paris, Plon, (BNF 36254789).
  • Georges Foessel, « Valérie Marie André », in Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 43, p. 4443.
  • Xavier Massé, Des femmes dans l'aéronautique, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 238 p. (ISBN 978-2-7233-2076-4 et 2-7233-2076-6, lire en ligne).
  • (en) Elizabeth Sleeman, The International Who's Who of Women 2002, Londres, Europa Publications Ltd, , 699 p. (ISBN 1-85743-122-7, lire en ligne) [lire en ligne].
  • Albert Uderzo, « Valérie André. Une héroïne de la guerre d'Indochine », bd, Bonnes Soirées, no 1693, [lire en ligne].
  • (en) Martin Windrow et Mike Chappell, The French Indochina war 1946-1954, Osprey Publishing Company, , 48 p. (ISBN 978-1-4728-0430-3 et 1-4728-0430-9, lire en ligne).
  • Martine Gay (préf. Ernest Hantz), Femmes dans un ciel de guerre - Tome 2, Valérie André : seule à bord pour sauver des vies, Éditions Jean-Pierre Otelli, , 141 p. (ISBN 978-2-37301-096-1).
  • Martine Gay, Colonel Alexis Santini et Général Valérie André, l’officine, (ISBN 978-2355513657)
  • (en) Charles Morgan Evans, Helicopter Heroine: Valérie André—surgeon, Pioneer Rescue Pilot, and Her Courage Under Fire, stackpole Books, , 585 p. (ISBN 978-0811771924)
  • Jean Mercier, Alexis Santini (1914-1997) : « pionnier des EVASAN par hélicoptère », Ajaccio, Société d'histoire Corse Méditerranée "A bandera",
  • Général Michel Fleurence, Colonel Bertrand Sansu et al. (préf. général d'armée aérienne Jean-Paul Palomeros), Histoire des unités d'autogires et d'hélicoptères des forces aériennes françaises, Vincennes, Association Hélicoptères Air, , 667 p. (ISBN 978-2-7466-3439-8, OCLC 870299330)

Liens externes

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