Vénus (1780)

Vénus

Un canon de la Vénus à Concarneau.

Type Frégate de 12
Classe Vénus
Histoire
A servi dans  Marine royale française
Chantier naval Saint-Malo
Commandé
Quille posée [1]
Lancement
Armé
Statut  : échouée
Caractéristiques techniques
Longueur 44,5 m
Maître-bau 11,2 m
Tirant d'eau m
Tonnage 600 tonneaux
Caractéristiques militaires
Armement 32 canons de 12 livres
06 canons de 8 livres
Pavillon France

La Vénus est une frégate de 32 canons lancée à Saint-Malo en 1781. Navire de tête de sa classe, elle s'échoue sur les récifs des Glénan quelques mois après avoir capturé un corsaire ennemi.

Histoire

Carrière

La construction de la Vénus commence à Saint-Malo en  ; lancée le elle est ensuite armée à Brest en . En , elle prend la mer et accompagne l'Invincible à Cadix, lui servant de découverte ; elle est de retour à Brest le avant d'être placée en réserve à Rochefort[1]. En mars, elle escorte des convois entre l'île de Ré, Nantes et Brest. Le , elle capture un corsaire[2].

Elle garde les côtes et patrouille entre Penmarch et l'Île d'Oléron. Le , aux ordre du capitaine Gouzillon de Bélizal[3], elle est pourchassée par un navire anglais. Elle s'échoue sur les récifs des Glénan. L'équipage allège le navire en jetant les canons mais cela ne suffit pas et elle est déclarée perdue et coule[1],[2]. Seize des 32 canons de 12 sont récupérés en octobre de la même année et réutilisés sur d'autres navires[2].

Redécouverte

En 1979, l'épave de la Vénus est retrouvée par SOS Plongée et cette même année, six canons sont récupérés. Jusqu'en 1991, différentes expéditions permettent de remonter une dizaine de canons. Restaurés à Concarneau, deux d'entre eux ont été postés dans la ville close et trois ont été placés sur un rond-point de la commune. Quatre autres ont été conservés dans un hangar[2].

Attaqués par la rouille, les canons ont été à nouveau restaurés au laboratoire Arc'Antique de Nantes en 2025. La restauration a permis de constater que les affuts contenaient chacun un boulet chargé[2]. En 2025, un canon restauré est exposé à Fouesnant et il prévu que huit autres canons restaurés rejoignent Concarneau et les Glénans en 2026[2].

Notes et références

  1. Roche 2005, p. 459.
  2. Guillas 2025, p. ORN00.
  3. de Contenson 1934, p. 185.

Bibliographie

  • Ludovic de Contenson, La Société des Cincinnati de France et la guerre d'Amérique (1778-1783), Paris, éditions Auguste Picard, (OCLC 7842336, lire en ligne)
  • Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, vol. 1, Group Retozel-Maury Millau, (ISBN 978-2-9525917-0-6, OCLC 165892922)
  • Nicolas Guillas, « Les canons de la frégate Vénus refont surface », Ouest-France, no 24723,‎ , ORN00 (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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