Uri Ben-Ari

Uri Ben-Ari

Uri Ben-Ari vers 1948.

Nom de naissance Heinz Benner
Naissance
Berlin
Décès (à 83 ans)
Origine Allemagne
Allégeance Forces de défense d'Israël
Arme blindés
Grade général de brigade
Années de service 1946 – 1975
Commandement Commandement régional sud
Conflits Guerre civile en Palestine, Première guerre israélo-arabe, Guerre de 1956, Guerre des Six-Jours, guerre du Kippour
Autres fonctions consul général à New York

Uri Ben-Ari (אורי בן-ארי ; 1925-2009) est un tat alouf (général de brigade) des forces de défense d'Israël (FDI), diplomate et écrivain israélien[1]. Il est reconnu pour son rôle dans la transformation des FDI de troupes d’infanterie en forces blindées.

Jeunesse en Allemagne

Ben-Ari est né et a grandi à Schöneberg, près de Berlin, à l’époque de la république de Weimar, en Allemange. Son nom de naissance est Heinz Benner ; il appartient à une famille aisée de vendeurs de vêtements[2]. À l’âge de six ans, sa mère se remarie avec un Allemand avant de mourir deux ans plus tard. Benner a 13 ans quand il voit la synagogue de son quartier incendiée lors de la Nuit de Cristal. Quelques jours plus tard, il est expulsé de son école lors d’une cérémonie devant toute l’école où le principal lui ordonne de partir et de ne jamais revenir car — comme le directeur de l’école l’a hurlé dans la cour de l’école — il « appartenait à une race ayant commis des crimes horribles et haineux contre l’Empire allemand et son peuple. » Son père est victime de la Shoah avec nombre de ses parents, mais le sauve en l’envoyant en Palestine au sein de l’Aliyah de la jeunesse (en) avant le début de la Seconde Guerre mondiale.

Carrière militaire

Benner vit au kibboutz Ein Gev sur les bords du lac de Tibériade ; il prend le nom d’Uri Ben-Ari[3]. En 1946 il s’engage dans le Palmach et participe aux guerres menées par le Yichouv puis par Israël[1]. En avril 1948, lors de l’opération Nahshon, il commande une unité de sapeurs qui détruit les villages palestiniens de Qalunya, Saris, Beit Surik et Biddou ; bien qu’il se vante d’avoir empêché les pillages à lui seul, il ne les a pas empêchés[4]. Durant toute la guerre, en combattant les Arabes de Palestine, il se voit selon ses mémoires dans le rôle des généraux russes combattant des nazis, en l’occurrence des villageois sans défense la plupart du temps[5].

Il occupe divers postes de commandement, dont celui de chef des FDI, dont le corps blindé mécanisé après les succès remportés lors de la guerre de 1956 et chef du Commandement régional du Sud pendant la guerre du Kippour.

Il quitte le service au poste de chef des forces blindées de la réserve. Il est nommé consul général d’Israël à New York (1975–1978). Une fois retraité, il commence à écrire des livres sur sa carrière militaire[1][3].

Carrière littéraire

En 1995, il reçoit le prix de littérature militaire Yitzhak Sadeh (en) pour son livre Follow Me! ("!אחרי", littéralement Suivez-moi !), où il raconte ses souvenirs de chef de compagnie dans la bataille pour Jérusalem en 1948-1949.

Son roman בטבעת החנק, "Betabat Hahenek" [Dans l’étau] est basé sur ses mémoires d’enfant grandissant dans l’Allemagne nazie et raconte l’histoire de cinq enfants dans le Berlin des années 1933–1939[2].

En 1965, il se marie pour la troisième fois, avec Milka Ben-Ari. Il a deux enfants de son premier mariage, deux du deuxième et deux du troisième[3]. Il est enterré au cimetière du kibboutz Shefayim (en).

Notes

  1. פשוט שריונר: תא"ל אורי בן-ארי נפטר בגיל 84 [Brigadier General Uri Ben-Ari passed away at the age of 84], ynet, 16 janvier 2009.
  2. Avner Shapira, ילדות בברלין בשנות ה-30, Haaretz, 25 avril 2006 ; version anglophone : Avner Shapira, "Growing Up in a 'Kingdom of Shadows'", Haaretz, 25 avril 2006.
  3. Jacob Bar-On, מתחת לשיריון: הספר שיביא צדק היסטורי למפקד שהואשם לשווא [Sous l’armure : le livre historique qui rend justice à un officier injustement accusé], Maariv, 28 mai 2016, compte-rendu avec éléments biographiques.
  4. Illan Pappé, Le Nettoyage ethnique de la Palestine, Paris : Fayard, 2008. (ISBN 978-221363396-1). Version électronique, p. 126.
  5. Illan Pappé, op. cit., p. 124.

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