Gérard de Lally-Tollendal

Gérard de Lally-Tollendal
Fonctions
Fauteuil 31 de l'Académie française
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Pair de France
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Député aux États généraux de 1789
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of La Tour du Pin (d)
Nationalité
Activités
Père
Conjoint
Elizabeth Halkett (d)
Enfant
Elisabeth Félicité Claude de Lally-Tollendal (d)
Autres informations
Parti politique
Membre de
Vue de la sépulture.

Trophime-Gérard, comte de Lally, baron de Tollendal, puis marquis de Lally-Tollendal, plus connu sous le nom Gérard de Lally-Tollendal, né le à Paris où il est mort le , est un homme politique et homme de lettres français.

Biographie

Gérard de Lally-Tollendal est le fils légitimé de Thomas-Arthur, comte de Lally, baron de Tollendal, officier français d’origine irlandaise, rendu responsable de la défaite française lors du siège de Pondichéry en , condamné à mort par le parlement de Paris et exécuté. Gérard de Lally-Tollendal n’apprend sa filiation que le jour de l’exécution de son père le . Soutenu par Voltaire dès 1773, il obtient en 1778 la cassation de l’arrêt du parlement, mais l’affaire, renvoyée devant les parlements de Rouen et de Dijon, se conclut par une confirmation de la condamnation. Quant à sa mère, il s'agit selon plusieurs sources de la comtesse de Maulde, ce qui en ferait un demi-frère du diplomate Emmanuel Gabriel de Maulde. Il semble qu'il n'ait pas entretenu de liens particuliers avec elle : il est confié dès sa naissance à Mary Dillon, amie de ses parents, la comtesse de Maulde étant une femme mariée.

Il est bailli d’Étampes en 1779. En 1789, il est délégué de la noblesse aux États généraux et membre du comité de constitution de l’Assemblée nationale constituante. Il est l’auteur de l’addition relative à la « distinction des vertus et des talents » dans l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen d’. Il milite vainement pour imposer le bicamérisme dans les débats sur la future Constitution[1]. Il est à cette époque un tenant du monarchienisme qui tente de concilier une monarchie puissante et les acquis de 1789, avec Pierre-Victor Malouët et Stanislas de Clermont-Tonnerre entres autres[2].

Démissionnaire de l’Assemblée après les journées des 5 et , il émigre en 1790, mais revient en France en 1792 pour tenter, en vain, d’en faire sortir le roi et ses proches. Il est arrêté le et incarcéré à la prison de l’Abbaye, d’où il est libéré le mois suivant, peu avant les massacres de Septembre. Il prend de nouveau le chemin de l’exil, mais ne tarde pas à se proposer, par courriers échangés avec la Convention nationale, pour participer à la défense du roi lors de son procès, ce qui lui est refusé.

Il revient en France après le coup d'État du 18 Brumaire, mais ne retrouve un rôle officiel qu’à partir de la Restauration, où il sera couvert d’honneurs et créé marquis de Lally-Tollendal en 1815.

Il est nommé, et non élu, membre de l’Académie française en 1816 par ordonnance royale, au fauteuil 31, peu après l’exclusion d’Emmanuel Joseph Sieyès pour cause de régicide. Le marquis de Lally-Tollendal est pair de France et ministre d'État, grand officier de la Légion d’honneur, chevalier commandeur et grand trésorier du Saint-Esprit.

Publications

Notes et références

  1. Charles Zorgbibe, Mirabeau; de Fallois 2008 p. 248
  2. Mathias Maret, Monarchie et Révolution sont-elles conciliables ? L’ambition et l’échec du monarchienisme (1789–1792), Institut-Iness, 10 juin 2025, consulté le (9 juillet 2025)

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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