Trisomie 16

Trisomie 16
Classification et ressources externes
MeSH C538041

Mise en garde médicale

La trisomie 16 est une trisomie caractérisée par la présence d'un chromosome 16 supplémentaire. Il s'agit de la forme la plus courante de trisomie observée en cas d'avortement spontané[1], et aussi de la forme la plus courante d'atypie chromosomique après le syndrome de Turner (monosomie X), donc la plus répandue pour les autosomes, observée lors des avortements spontanés[2].

La trisomie 16 complète amène toujours à la fausse couche, le plus souvent entre la huitième et la quinzième semaines d'aménorrhée, et environ 6 % des fausses couches correspondent à une trisomie 16[3], pour 1 à 1,5 % des grossesses[1].

La trisomie 16 par translocation peut être héritée d'une translocation équilibrée acquise par un parent. Elle n'est pas viable non plus.

La trisomie 16 partielle peut être viable et correspondre à des syndromes distincts qui ont souvent des conséquences encore plus sérieuses que celle en mosaïque, comme la duplication distale 16q[4] ou 16p[5].

La trisomie 16 en mosaïque, qui correspond à la trisomie 16 usuellement décrite, a un degré de sévérité dépendant dans l'ensemble de la part de cellules affectées. Cette forme conduit parfois au décès néonatal si ce n'est à la mortinatalité, mais peut être viable. Le phénotype est très variable. Le handicap mental tend à retarder le développement. La condition physique va d'anomalies mineures avec un développement normal à un développement intermédiaire incluant souvent plusieurs des manifestations suivantes :

Les signes additionnels peuvent inclure des malformations du squelette, des bras, et en particulier des clinodactylies, polydactylies ou pieds bots, une agénésie pulmonaire (en) (unilatérale), une sténose souvent unilatérale de l'artère pulmonaire[7], un retard de développement y compris un retard de croissance staturo-pondérale, une puberté tardive et incomplète, une dysmorphie craniofaciale généralement modérée[8]. L'agénésie du corps calleux est aussi en surrisque[1]. Parmi les anomalies les plus communes figurent la spina bifida et la communication interatriale[9].

La probabilité augmente avec l'âge maternel. Il n'y a aucun autre facteur identifié.

Le diagnostic prénatal est possible[9].

Notes et références

  1. Jérôme Lemonnier, « Atteinte de trisomie 16, Lilou va bientôt avoir dix ans, un miracle pour ses parents », sur actu.fr, (consulté le )
  2. Alan H. DeCherney, Current diagnosis and treatment : obstetrics & gynecology, New York : McGraw-Hill Medical ; London : McGraw-Hill [distributor], (ISBN 978-0-07-143900-8 et 978-0-07-110509-5, lire en ligne)
  3. (en-US) Peter Benn, « Trisomy 16 and trisomy 16 mosaicism: A review », American Journal of Medical Genetics, vol. 79, no 2,‎ , p. 121–133 (ISSN 1096-8628, DOI 10.1002/(SICI)1096-8628(19980901)79:2<121::AID-AJMG8>3.0.CO;2-T, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orphanet: Syndrome de duplication distale 16q », sur www.orpha.net (consulté le )
  5. « Orphanet: Syndrome de duplication partielle du bras court du chromosome 16 », sur www.orpha.net (consulté le )
  6. (en-GB) L. B. Ousager, F. Brandrup, C. Brasch-Andersen et A. Erlendsson, « Skin manifestations in a case of trisomy 16 mosaicism », The British Journal of Dermatology, vol. 154, no 1,‎ , p. 172–176 (ISSN 0007-0963, PMID 16403114, DOI 10.1111/j.1365-2133.2005.06928.x, lire en ligne, consulté le )
  7. (en-GB) Hoang H. Nguyen, Krishna Kishore Umapathi, John W. Bokowski et Kelsey Hogan, « Mosaic Trisomy 16 Associated with Left Lung Agenesis, Abnormal Left Arm, and Right Pulmonary Artery Stenosis: Expanding the Phenotype and Review of the Literature », Journal of Pediatric Genetics, vol. 11, no 4,‎ , p. 324–332 (ISSN 2146-4596, PMID 36267861, PMCID 9578782, DOI 10.1055/s-0040-1721136, lire en ligne, consulté le )
  8. « Orphanet: Syndrome de trisomie 16 en mosaïque », sur www.orpha.net (consulté le )
  9. (en-GB) P. J. Yong, I. J. Barrett, D. K. Kalousek et W. P. Robinson, « Clinical aspects, prenatal diagnosis, and pathogenesis of trisomy 16 mosaicism », Journal of Medical Genetics, vol. 40, no 3,‎ , p. 175–182 (ISSN 1468-6244, PMID 12624135, PMCID 1735382, DOI 10.1136/jmg.40.3.175, lire en ligne, consulté le )

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