Tréteau de Tabarin

Tréteau de Tabarin
Affiche pour le Tréteau de Tabarin (1901).
Type cabaret
Lieu Paris 9e
Coordonnées 48° 52′ 53″ nord, 2° 20′ 11″ est
Inauguration 1895
Fermeture fin des années 1950
Anciens noms La Boîte à Fursy (1901-1913)
Théâtre Doré (1913-1914)
La Lune rousse (1914-1964)
Direction Maurice Ropiquet (1895-1899)
Henri Fursy (1899-1913)
Henri Léoni (1913)
Dominique Bonnaud et Georges Baltha (1914-)
Dominique Bonnaud et Léon Michel
Léon Michel (1931-1940)
Martini (1941-1944)
Jean Marsac (1944-1964)

Le Tréteau de Tabarin[1] est un cabaret parisien fondé en 1895 au 58, rue Pigalle dans le 9e arrondissement. Il tient son nom du bateleur et comédien du théâtre de la foire Tabarin (1584-1626), tout comme le bal Tabarin voisin.

Il sera renommé La Boîte à Fursy, théâtre Doré et La Lune rousse avant de disparaître à la fin des années 1950.

Histoire

Le 12 octobre 1895, Maurice Ropiquet ouvre un cabaret artistique dans l'ancien hôtel de l'amiral Duperré. Il confie le secrétariat général au chansonnier et journaliste Henri Fursy (1866-1929), qui fait rapidement la renommée du lieu grâce à ses collaborations dans la presse[2]. Théodore Botrel s'y produit notamment ainsi que Lucien Boyer, Numa Blès[3] et Dominique Bonnaud[4], futurs fondateurs du cabaret La Lune rousse, boulevard de Clichy.

En désaccord avec Ropiquet, Fursy rachète en 1899 le célèbre Chat-Noir voisin dont le propriétaire, Rodolphe Salis, est mort deux ans plus tôt, et la rebaptise La Boîte à Fursy[5],[6]. Son départ de la rue Pigalle entraîne la faillite de l'établissement qu'il rachète à son tour en 1901 pour y transférer La Boîte à Fursy[7].

Le théâtre Doré d'Henri Léoni lui succède en 1913[8]. L'année suivante, Dominique Bonnaud y transfère La Lune rousse qu'il dirige désormais avec le chansonnier Georges Baltha[9], puis avec Léon Michel, lequel reste seul aux commandes à partir des années 1930[10]. On peut y applaudir entre autres René Dorin, René Sarvil, Pierre Dac ou encore Suzy Solidor. A la Libération, le chansonnier et dramaturge Jean Marsac reprend les rênes de l'établissement[11], son précédent directeur, Martini, ayant été écarté pour collaboration[12], et assure le succès du lieu jusqu'à la fin des années 1950 où le cabaret est transféré rue Victor-Massé et le bâtiment démoli pour faire place à un immeuble d'habitation.

La Boîte à Fursy réapparaîtra de 1918 à 1923 au 27 boulevard des Italiens (2e arr.), puis de 1923 à 1928 au Moulin de la chanson, 43 boulevard de Clichy (9e arr.).

Notes et références

  1. Parfois appelé Tréteaux de Tabarin.
  2. « Tréteau de Tabarin », Paris-Universel,‎ , p. 74-75 (lire en ligne).
  3. Léon de Bercy, « Numa Blès », sur Gallica, Montmartre et ses chansons : Poètes et Chansonniers, Paris, H. Daragon, , p. 149-151.
  4. Georges Chepfer, « Dominique Bonnaud, chansonnier, auteur dramatique, chevalier de la Légion d'honneur », sur Gallica, Le Cornet, , p. 4.
  5. « La Boîte à Fursy », sur numelyo.bm-lyon.fr (consulté le ).
  6. « A Montmartre : La Boîte à Fursy voisine du Bal Tabarin de Bosc », sur Nautes de Paris, (consulté le ).
  7. « Tréteaux de Tabarin - Boite à Fursy et Bal Tabarin », sur Du temps de cerises aux feuilles mortes.
  8. « Un nouveau théâtre : le théâtre Doré », sur Gallica, Comœdia,
  9. Balthazar Glaser dit Georges Baltha (Paris, 1872-Cergy, 1944).
  10. « La nouvelle Lune rousse », sur Gallica, Excelsior, .
  11. « Les Spectacles », France-Soir,‎ (lire en ligne).
  12. « À la Lune rousse : L'inimitable Martini », Je suis partout,‎ (lire en ligne).

Annexes

Liens externes

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