Tour Denecourt

Tour Denecourt
Présentation
Type
Fondation
Style
Architecture néo-médiévale (d)
Architecte
Inauguration
Destruction
Localisation
Localisation
Emplacement
Coordonnées
48° 26′ 02″ N, 2° 43′ 34″ E

La tour Denecourt, anciennement Fort l'empereur, est une tour d'observation de la forêt de Fontainebleau édifiée sur le sommet est de la chaine du Cassepot. Située à 136 mètres d'altitude, elle offre une vue à 360 degrés sur la forêt.

Étymologie

L'édifice doit son nom à son concepteur Claude-François Denecourt, qui a aménagé la forêt de Fontainebleau et en a fait les premiers guides touristiques. La tour fut rebaptisée ainsi à la suite de la décision du conseil municipal de Fontainebleau en [1].

Situation et accès

La tour culmine à 136 mètres[2] d'altitude sur une colline. Celle-ci est accessible via la route de la tour Denecourt qui adopte une forme hélicoïdale à l'ascension de la colline. La gare de Fontainebleau - Avon, point de départ de nombreux circuits, se situe à plus de 2 km.

Histoire

La tour est construite en par Claude-François Denecourt et est inaugurée le par Napoléon III[3],[4] et l'impératrice Eugénie[5]. Elle a coûté 2 500 francs. Quarante-six marches permettent alors l'ascension vers le sommet offrant un panorama de « 60 lieues à la ronde », qui devient un passage obligé pour les touristes venus en villégiature à Fontainebleau[6]. On y compte alors 44 marches pour accéder à son sommet[7].

Cette première tour s'écroule dans la nuit du au , probablement fragilisée par la pluie et les gelées ainsi que par des tassements dans la maçonnerie[6]. Elle est rebâtie par Charles Colinet grâce à une souscription publique.

À la suite d'un vœu du conseil municipal de Fontainebleau, et d'une proposition du service forestier, le Directeur des forêts décide de rebaptiser la tour l'Empereur en tour Denecourt, en hommage à son créateur[8].

Depuis, la tour est restaurée à plusieurs reprises. En , l'ONF installe des tables d'orientation au sommet[9].

Mosaïque d'Invader

En , l'artiste français Invader, dans le cadre de son projet Space Invaders, commence à parsemer la région de Fontainebleau de ses mosaïques[10]. Un invader (de référence FTBL_38) est ainsi plaqué sur l'un des coins de la tour cette année-là, détruit peu de temps après[11].

Structure

L'édifice, faisant 5 mètres de hauteur, reprend une structure fortifiée en pierres sèches[9].

La tourelle comporte deux niveaux de terrasse. Le premier niveau, de forme ronde, offre un aperçu sur le côté sud-est. Le deuxième et dernier niveau adopte une base carrée et est couronné par 5 créneaux. Deux tables d'orientation se trouvent sur les murets de la deuxième terrasse.

Sur le mur côté nord-ouest, sont apposés un médaillon représentant le profil de Claude-François Denecourt et une plaque commémorative rappelant la reconstruction de la tour Denecourt.

On compte 31 marches pour atteindre le premier niveau (deux paliers séparant la suite en 19-8-4) puis 16 autres pour l'ascension jusqu'au deuxième (un palier sépare les deux dernières soit 14-2).

Une borne géodésique triangulaire est présente au centre de la deuxième terrasse[12].

Visites notables

Références

  1. « La tour Dénecourt », sur Ville Impériale, (consulté le ).
  2. Ressources du Géoportail de l'IGN, sur geoportail.gouv.fr/carte.
  3. Patrick Daguenet, Fontainebleau, et ses villages d'art (-) : Le tout Paris dans la forêt, Étrépilly, Presses du Village, , 493 p. (ISBN 2-914700-08-3), p. 30.
  4. Le Cesne 1977, p. 263.
  5. Claude-François Denecourt, « Le Fort de l'empereur », gravure publiée par Thierry Frères (d) en , conservée à la bibliothèque municipale de Fontainebleau, Images d'art, sur art.rmngp.fr, RMN-Grand Palais.
  6. C., « Le Fort l'Empereur », L'Abeille de Fontainebleau, 39e année, no 5,‎ , p. 2 (lire en ligne , consulté le ).
  7. Adolphe Laurent JOANNE, Joanne Fontainebleau, son palais, ses jardins. ... Itinéraire du promeneur, illustré ... et contenant une carte et un plan, (lire en ligne)
  8. Indicateur de Fontainebleau : palais, forêts, environs (22e édition des guides Denecourt-Colinet), , 288 p. (lire en ligne ), Forêt de Fontainebleau, « Le Sylvain », p. 46.
  9. Jean-François Caltot, Laredj Djebar et Antoine Legros, « Les sentiers Denecourt », Seine & Marne Mag, Conseil départemental de Seine-et-Marne, no 131,‎ , p. 31 (ISSN 1147-9337, lire en ligne).
  10. Julien Van Caeyseele, « L'artiste Invader lance sa chasse au trésor au Pays de Fontainebleau », sur actu.fr, La République de Seine-et-Marne, (version du sur Internet Archive).
  11. « Chasse aux Space Invaders », sur invader-spotter.art (consulté le ).
  12. Réseau géodésique français, « Fontainebleau C », site no 77186C [PDF], sur IGN Géodésie, , mise à jour (consulté le ).
  13. Frédéric Valletoux, « Heureux d'avoir pu te présenter, cher @EPhilippe_LH, notre démarche d'inscription de la forêt de #Fontainebleau au #PatrimoineMondial, en plus du @CFontainebleau déjà inscrit. », sur Twitter, (consulté le ).
  14. Yoann Vallier, « Seine-et-Marne. Edouard Philippe sonde sa popularité à Fontainebleau », sur actu.fr, La République de Seine-et-Marne, (version du sur Internet Archive).

Bibliographie

  • [Colinet 1895] Charles Colinet, « Ermitages, chapelles, ruines, etc. de la forêt de Fontainebleau », L'Abeille de Fontainebleau, Fontainebleau, vol. 61,‎ - (ISSN 2022-7930 et 2534-059X, BNF 32680641, lire en ligne).
  • [Hervet et Mérienne 2009] Jean-Pierre Hervet et Patrick Mérienne, Fontainebleau : Une forêt de légendes et de mystères, Rennes, Edilarge, , 144 p. (ISBN 2-7373-4741-6), « Le patrimoine forestier bellifontain », p. 27-39.
  • [Le Cesne 1977] André Le Cesne, « Les monuments et les inscriptions de la forêt de Fontainebleau et du massif des Trois-pignons », Mémoires de la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l'Ile-de-France, Paris, Klincksieck, vol. 27,‎ , p. 257-272 (ISSN 0428-1551 et 0373-6172).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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